Les compagnons d'Hans, en cette journée de froid et pour cette initiative bien précise, étaient quelques autres Scavengers, toutes guildes confondues, et quelques mercenaires, appartenant aux Loyals. Peu de citoyens sortaient en ce froid, surtout avec les directives des Gardiens visant à les garder chez eux. Si le travail de quelqu'un n'était pas primordial pour l'État, il était prié de resté chez lui, après tout.
Depuis le début, Hans et les autres avaient aidé une dizaine de personnes. Quelques marchands n'avaient pas nécessairement la forme physique pour correctement déblayer leurs échoppes. Des citoyens se retrouvaient parfois sans nourriture, et sans moyen d'aller en chercher. Quelques Orchids, même, n'étaient simplement pas fonctionnels en ce temps de froid. Au moins, ils n'avaient trouvé aucun corps.
Avec lui se trouvait donc six autres personnes. Un Scavenger de la guilde Alpha, aux allures de lynx et au pelage cendré, du nom d'Andrew. Une Scavenger, affublée de veines d'un rouge brillant, à la peau blanche comme la neige, était de la guilde Gamma, du nom de Mikaëlle. Un autre Scavenger, totalement humain celui-là, de la guilde Bêta, du nom de Richard. Les autres, des mercenaires Loyals, étaient respectivement une Mutalythe, du nom de Rayzala, un humain du nom de Franz, et une Altérée aux traits tirant sur l'ours, du nom de Johanna.
Tous étaient autour du feu avec lui, à se réchauffer avant que le devoir les appelle de nouveau. Il y avait une certaine tension entre Andrew et Richard, de par la rivalité entre leurs guildes, mais sinon, les rires étaient au rendez-vous. Le feu, d'ailleurs, était près d'un Avant-poste Défenseur. Les Gardiens avaient même construit un abris de fortune, pour s'assurer que les passants soient à l'abris du froid. Un Gardien, humain assez chétif en apparence, leur tenait compagnie et leur servait surtout de relais pour leur donner des directives. Après tout, l'initiative de William avait été approuvée par son père, Élu Défenseur...
- Oh, pour le moment, non. Vous pouvez toujours aller faire le tour des rues adjacentes aux bars. MAlheureusement, ce ne sont pas tous les citoyens qui comprennent que ce n'est pas un temps pour se promener ivre!
Deux des mercenaires semblèrent d'accord sur le fait que c'était décourageant. Les autres, autour du feu, se mirent à rire. Comme quoi la stupidité les amusait, dans leur cas.