Une rencontre fortuite

Dans une des allées de la grande rue, une silhouette humanoïde marchait sans faire de bruit sur la pierre. La Rousse regarda une étale d'un regard alléchant, se passant la langue sur ses canines. Puis ses oreilles vibrèrent. Trop de gens à l'alentour elle pourrait se faire remarquer.

Elle se retourna pour continuer sa marche. L'altérée regardait autour d'elle, humant les odeurs et goutant presque les saveurs. Le fait d'être complètement animal était parfois surprenant pour certaine personne, mais cela avait ses avantages.

La boutique n'allait pas fort. Depuis que sa mère avait résigné sa place à l'école primaire et décidé d'ouvrir cette petite quincaillerie miteuse, les choses n'allaient vraiment pas. Elle s'assit sur la marche en face de la porte d'entrée et soupira.

Surveillant de ses deux oreilles, espérant que quelqu'un rentre, achète quelque chose. Elle ne savait pas ce qu'elles allaient faire si les profits ne remontaient pas.

Des pas, elle se redresse, sourit de toute ses dents, aussi noires que les marques sur son visage, ses mains et ses pieds, nus sur le sol.

-Bonjour, interessés par quelques articles?

Azimut retourna sa tête vers la voix. Une petite femme. Toute frêle, pas plus vieille qu'elle. Elle approcha son museau de la jeune femme reniflant ses cheveux et son odeur, elle grogna de dégoût doucement. Cette femme ne sentait pas la rose. Et clairement qu'elle n'avait pas les moyens de se payer une nouvelle dentition. Tout de même, la renarde sentait que la femme avait quelque chose, de spécial.

"Dit moi..." dit-elle d'une voix douce. "Que vends-tu dans ta boutique..."

La Rousse fit balancer sa queue de droite à gauche doucement. Clairement intrigué par la jeune dame.

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-Oh, une tonne de choses, Madame.

Elle ne la regardait pas directement, se fiant au son de la voix. Plus simple pour déjouer et éveiller la pitié chez les acheteurs que de feindre la cécitée complette.

-Passant des articles pour votre cuisine jusqu'aux pièces de réparations d'un cyborg! Libre à vous de jeter un oeil!

Cette expression la fit rire, dans sa tête. Pour une aveugle, quel comble.

Azimut leva un sourcil, regardant la porte de la petite boutique. Elle ne perdrait rien à jeter un oeil à du bric-à-brac divers. Et qui sait, des pièces de cyborg peuvent servirent pour les Inhumains.

La rousse haussa les épaules et dit :

"Soit, je vais aller voir se que tu as à offrir."

Son ton était neutre, sans réelle conviction à se qu'elle pourrait teouvé dans la boutique. Elle passa près de la femme et fit exprès de lecher son visage de sa grande queue touffue. La renarde poussa la porte et entra, observant les diverses choses.

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Aïra laissa passer la motte de poil en faisant une grimace.

Garce. Pensa t-elle.

Elle la suivit et s'installa au comptoir.

Elle restait attentive au bruits, autant ceux de la cliente que ceux de sa mère dans l'arrière boutique. Combien de temps lui fallait il pour nettoyer ces pièces d'usinage?

-Vous faut il quelque chose de particulier? Demanda la jeune fausse aveugle, scannant les allentours, observant la silhouette de la renarde de loin.

La renarde ne répondit pas. Fouillant dans le bric-à-brac de métal dans les différents bacs et étagères. Rien n'attiraut vraiment son oeil. Et elle ne s'y connaissait pas asser en ingénérie pour avoir une opinion sur les pièces de cyborg.

Azimut marchait doucement dans les quelques allées de la boutique avant de retourner vers le comptoir. Devant la jeune femme. Elle scruta ses yeux puis demanda sans aucun tact :

"Es tu aveugle..?"

La renarde compris alors se que son instinct lui avait dit. Elle montra les dents, satisfaite.

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Bingo... Pensa la jeune femme.

Quelle idée stupide de laisser une AVEUGLE seule (ou presque) dans une boutique. Mama l'avait rassuré en lui affirmant que personne ne remarqueraient. Elle avait décidément bien confiance en la bonne foi de ses client et en les capacités de sa fille.

Du calme, la grande, du calme. Ne te laisse pas intimider par la proximité.

Amusons nous, un peu...

Elle croisa les bras et la fixa dans ce qu'elle espérait être les yeux.

-Faut bien avoir un défaut... Fit elle avec une sourire narquois. Avez-vous trouvé quelque chose qui vous intéresse?

Son sourire s'aggrandit.

"Peut être bien. Mais d'abord jai une autre question. Pourquoi ne pas utilisé les savoirs de l'altération pour te sauver de ta cécité ?"

Azimut posa sa main sur le comptoir, faisant cliquer ses griffes sur la surface de métal de manière presque mélodique. L'altérée espérait avoir une bonne réponse de cette jeune femme. Elle pourrait ensuite l'aidé.

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Elle la regarda d'un air désabusé. Sérieusement? Ça n'était pas assez évident?

Elle pointa le bas de son visage et montra ses mains, les marques noires, semblables à d'énormes tatouages, étaient très voyantes.

-On a essayé. Ça n'a pas marché et j'en garde seulement la trace indélébile et les désavantages.

Et quelques capacités, mais ça, elle n'est pas obligé de le savoir, pensa Aïra.

-Et vu que les clients sont plus occupés à parler avec la vendeuse qu'à acheter, ce n'est pas demain que nous pourrons nous permettre une seconde intervention, si tant est que nous trouvions quelqu'un d'assez fou pour le faire.

Elle eu un sourire moqueur. Elle posait beaucoup de question, celle-là.

'Et rapide à la remarque facile...'

Pensa La Rousse. Son sourire la quitta parcontre. Sachant que les diverses opérations n'avait pas fonctionner sur la jeune femme.

"Je fais partie d'une organisation. Et nous pourrions peut être t'aider. Je vais vérifier avec mes supérieurs. Mais si tu le veux bien tu pourrais devenir une de nos informatrices. En échange d'une compensation bien évidemment..."

Peut être qu'elle s'avançait trop tôt sur la femme. Mais qui sait...

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Elle haussa un sourcil et son sourire disparut. Elle s'avança un peu plus et sa voix se mua en un chuchotement.

-Vous êtes une bien drôle de dame, vous. Vous entrez dans ma boutique, furetez à droite et à gauche et finissez par me proposer un job?

Un tintement de métal sur le sol se fit entendre et une voix de femme se mit à chantonner, dans l'arrière boutique. Aïra devint insistante, sérieuse.

-J'aime bien votre style. Vous me paraissez de quelqu'un qui a du cran. Je ne dis pas non, mais je ne dis pas oui non plus. Il va falloir que l'on se parle un peu plus. Mais pas ici.

Elle tourna son regard vers l'arrière boutique et reprit.

-Ma mère est une femme humaine, sans histoire. Une femme seule qui essaye seulement de survivre avec sa fille. Je ne veux pas qu'elle soit mêlée à quoi que ce soit. Rencontrons-nous ce soir et parlons.

Elle tendit la main.

-Je m'appelle... Zelann.

Un faux nom pour le moment. Nous verrons bien ce que tout cela allait donner...

ne mère humaine. Ça pourrait compliquer les choses. Mais puisqu'il n'y a pas l'air d'avoir de figure paternelle dans l'histoire, cela pourrait surement rendre la tache plus facile.

"Je savais qu'il y avait quelque chose en toi qui m'intéressait... l'intuition d'une renarde n'est que rarement mauvaise..."

La Rousse pris la main de sa nouvelle amie. Elle put sentir le poil doux et soyeux de sa main. Mais aussi ses griffes au bout de ses doigts.

"Appelle moi La Rousse. J'irai parler avec mes supérieurs et te redonnerai des nouvelles. Bientôt je l'espère..."

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Aïra sourit et hocha la tête.

-J'attendrais de vos nouvelles. Retrouvez moi ici lorsque vous aurez besoin de moi. En temps normal, j'y suis tout le temps. Si, par contre, vous tombez sur ma mère, je vous demanderez de ne pas l'aborder.

Elle laissa la renarde s'éloigner et la salua de loin.

-Au plaisir de vous parler plus longuement une prochaine fois.

Elle attendit qu'elle sorte et s'assit sur le petit tabouret derrière le comptoir. Un job... qui n'avait pas l'air net mais au moins un job. Cela pourrait enfin les aider à émerger de l'eau.

En espérant que tout ceci ne soit pas trop dangereux...


[FIN DU RP]