One more drink please

L'ingénieur regardait Artmis avec un sourcil relevé, sans savoir pourquoi elle avait peur tout a coup. Avait-il fait quelque chose? Quand elle s'emballa et prit sa main il eu un petit couinement de douleur et posa sa main valide sur celle de l'altérée. Il planta son regard dans le sien, un air ferme sur son visage. Étrangement il avait l'air plus vieux tout d'un coup, le sérieux creusant des rides dans son front qui, manifestement, se creuseraient avec le temps.

"Hey, ça va... tout va bien."

Le visage de Leo se barra d'un plis soucieux. Qu'avait subit ou fait la jeune scavenger pour réagir ainsi? Une cellule? Était-ce dut à sa condition d'altérée, ou à un accident? Il rangea pour le moment toutes ses questions dans un coins de son esprit. Ce n'était ni le moment ni l'endroit pour obtenir des réponses... il fouilla à la place sa mémoire pour retrouver le nom de son interlocutrice.

"hummm... Ar.... Artemis, c'est bien ça? J'ai bien vu que ce n'était pas volontaire : ça doit être moi qui ai effleurer une de tes pointes lors de ton "sauvetage". Je ne porterais pas plainte, je n'irais pas voir les défenseurs. La blessure n'est pas grave : ça devait arrêter de saigner bientôt."

Il lui avait parlé en la regardant droit dans les yeux, sa main tenant toujours fermement celle de la savenger. Il se surprenait lui même, pour être honnête... et s'interrogea encore une fois sur ce qui le poussait à être si maladroit en compagnie des humains alors qu'il se débrouillait très bien en présence d'altérés. Peut-être tout le temps qu'il avait passé avec les animaux dans sa jeunesse? Ou la méfiance que lui inspiraient systématiquement les humains? Enfin... ce n'était encore une fois ni l'endroit ni le moment. Doucement, il reprit possession de sa main blessés et s'assura qu'Artemis se fut calmé avant de jeter un coup d'oeil en direction de la bouilloire, manifestement sur le point de se mettre à siffler.

"Je vais me faire une tisane... tu veux quelque chose à boire?"

Le tutoiement était plus ou moins volontaire mais il ne le rattrapa pas. Il garda la main d'Artemis dans la sienne, attendant une réponse ou une réaction quelconque de sa part.

Cela prit quelque seconde, mais peu à peu la respiration saccadé et rapide de l'altérée se calma et elle opina à quelque reprise. Il ne porterait pas plainte... du moins il semblait être sincère. Rien n'indiquait qu'il mentait. Cependant elle n'arriva pas à soutenir le regard du scientifique, mais ses mots la calmèrent tout de même.

- Oui mon nom c'est Artémis

Bredouilla-t-elle la tête base le regard poser sur sa main que tenait maintenant Léo. Se contacte lui donnait un réconfort qu'elle n'avait jamais expérimenté encore. Sans faire de grande pression elle serra un peu la main.

-Je.. je prendrais le jus de fruit

Quand il voulu aller vers sa ''cuisine'' l'altérée le suivit sans lui lâcher la main. Elle ne la lâcha que quand il dut s'en servir. Restant alors à quelque pas en retrait. Silencieuse, mais devenue très tranquille. Elle pris place sur une chaise prenant une position ramasser en petit bonhomme tel une gargouille. Sa large et longue queue s'enroulant tout autour des pieds de la chaise.

Leo se prépara traquillement une infusion. Les sens aiguisé de l'altérée purent déceler de la lavande, de la camomille, de l'eucalyptus... tous des anti-inflamatoires assez efficaces. De quoi éviter au jeune ingénieur un réveil très difficile le lendemain matin. Puis il sortis un verre et le remplis de jus de pomme avant de le tendre à celle qui devenait maintenant son invitée. L'appartement ne disposait que d'une chaise (il n'était pas habitué à recevoir des visiteurs) aussi Leo s'appuya-t-il tranquillement sur le comptoir pour être en face d'Artemis.

Il prit un moment pour la regarder et eut un petit sourire. Elle était effectivement très loin de l'image qu'il avait eu d'elle en début de soirée... mais à ses yeux le changement restait plausible : tellement de gens cachaient leur sensibilité derrière une façade impassible que c'en était presque automatique. Par orgueil ou par peur... ce qui était visiblement la raison qui poussait l'altérée a avoir l'air d'une telle prédatrice! Il attendit qu'elle ai prit un gorgée ou deux de son jus avant de la regarder plus franchement.

"Ça va mieux?"

Il n'attendait pas vraiment de réponse... il cherchait simplement à établir un contact. Il prit une première gorgée de son infusion avant de continuer.

"Tu as vraiment pris la mouche d'un seul coup. Avant même de voir ma... mon égratignure non? C'est... indiscret de te demander ce qui viens de se passer?"

Il n'était pas intrusif... et rien dans son attitude ne laissait présager qu'il exigeait une réponse.

Elle renifla à quelque reprise pour profiter de l'odeur douce des herbe bouillit. Cela sembla la calmé un peu plus. Une fois le verre remplit ses doigts l'enlacèrent et le portèrent à ses lèvres. Elle renifla à nouveau l'odeur acidulé du breuvage. Puis y trempa lentement ses lèvres foncées avant de hoché de la tête légèrement et lentement en relevant juste un peu les yeux. Après 3 petites gorgés elle éloigna le verre, mais le garde entre ses deux mains.

-C'est compliqué, j'ai brisé des lois et je ne devrais pas le faire.

Répondit-elle avec un petite voix, un peu honteuse. Puis elle passa une main sur sa nuque.

-C'est vraiment compliqué. Je crois pas que tu pourrais comprendre...

Soupira-t-elle avant de reprendre une gorgé et de baisser à nouveau le regard vers le contenue de son verre. Étais-ce vraiment compliqué? Non pas vraiment... Étais-ce compliqué de l'expliquer à un type qu'elle ne connaissait que depuis quelque heure? Oui. Elle fit cliqueter ses griffes sur le verre.

Leo haussa les épaules. Déjà ça confirmait quelques unes de ses hypothèses, sans toutefois apporter de réponses concrètes.

"Tout dépends si tu veux que je comprenne en fait... Je crois pouvoir dire que j'ai un bon sens de l'analyse et je ne crois pas qu'une situation sois assez complexe pour n'y rien comprendre..."

Il reprit sa tasse et prit une nouvelle gorgée. Encore une fois il ne voulait mettre aucune pression sur la jeune Scavenger.

"Par exemple je peux comprendre que ça doit être compliqué d'en parler à un type que tu ne connais que depuis quelques heures... mais comme tu es encore là j'en déduis que tu as peut-être besoins d'en parler. C'est ce que je t'offre. Si ça peut te faire du bien."

Le jeune homme eu un sourire encourageant, qu'il regretta presque aussitôt... Bouger autant son visage n'était pas encore une bonne idée.

"Sinon tu peux simplement prendre le temps de finir ton jus. Je ne sais pas ce que tu comptais faire mais vu l'heure qu'il est je peux aussi t'offrir un toit pour la nuit. Tu pourras prendre mon lit : tu y es déjà habituée"

Il disait cela en blague, surtout pour essayer d'égayer l'humeur de son invitée. Il aurait normalement hésité longuement avant d'offrir une telle chose à qui que ce soit... mais pour une raison qu'il n'était pas encore tout à faire en mesure de s'expliquer il n'avait pas du tout peur d'Artemis.

Elle reprit une gorgée pensive. Elle n'avait jamais eut besoin de personne avant aujourd'hui pourquoi cela changerais? Il n'était pas de mauvaise foi... mais pourquoi changerait-elle ses habitudes? Elle les avait gardé depuis sa sortie et elle avait éviter les ennuis depuis en terme général. Son regard détailla à nouveau Léo. D'un autre côté excepté regarder les gens vivres comme une espionne et vivre avec ses chiens... Elle avait quitter sa cellule depuis quelque années... mais la solitude restait la même finalement. Elle avait elle-même choisie de vivre en marge, d'être une scavenger sans faction, de tout faire tout seule.

Artémis se bougea un peu sur sa chaise s'asseyant et passant ses bras autour de ses genoux posant son menton sur ceux-ci.

- Tu es bon pour analysé? Pose tes questions alors... ça... ça sera plus simple

Elle manqua ajouté pour moi, mais se coupa à plus simple. L'altérée semblait encore incertaine de se qu'elle ferait. Néanmoins elle glissa sa main dans la poche de son pantalon pour en sortir une cigarette électronique qu'elle porta à ses lèvres pour en tiré une bouffé. Elle souffla peu après une vapeur blanche à l'odeur vanillé.

- Mais j'en ressens pas forcément le besoin d'en parlé. Ni que d'en parlé me fasse vraiment du bien. Je pense pas que parlé de se qui ta donner une mèche blanche te fasse du bien. J'imagine que je peux prendre sa comme parallèle. Puisque sa prend racine dans l'esprit tordu de l'humain.

Dit-elle avant que le scientifique n'est pu posé sa première question. Reprenant peu à peu cette assurance et se regard détacher et calculateur.

Leo laissa l'altérée prendre sa bouffée de fumée, soulagé de constater que l'odeur était assez minime. À ses dernières paroles, il haussa une nouvelle fois les épaules.

"T'as raison : ça ne me fais aucun bien. Plus qu'autre chose ça retourne le fer dans la plaie en fait."

Il vint pour prendre une gorgée de sa tisane, mais suspendit son mouvement à mi-chemin. Son regard se perdit un peu devant lui.

"Mais à force de raconter sans arrêt la même histoire on prête moins attention aux grandes lignes et un peu plus aux détails... à ce qui est venu avant, à ce qui est arrivé après... et c'est grâce à ça qu'on peut avancer."

Il termina finalement son mouvement, terminant son infusion avant de redéposer sa tasse sur le comptoir. Il eut un sourire triste.

"Tout à l'heure encore j'ai constaté quelque chose sur moi même. Simplement en pensant encore à cette vielle histoire que je dois avoir raconté des centaines de fois. Et là dessus tu as raison : c'est assez tordu."

Leo croisa ses bras et posa un regard cerné sur on interlocutrice. Il attendait manifestement de savoir ce qu'elle comptait faire... l'invitation était lancée, que ce fusse pour parler, partir ou aller dormir.

-Je pense pas comme un humain, je crois pas que je penserai un jour tout à fais comme vous.

Dit-elle après quelque minute de silence.

-Et je ne pourrais pas non plus être se que je devrais être non plus. Je dois ''simplement'' tenté de balancer au mieux, mais sa ne fais pas toujours des miracles.

Elle termina son verre qu'elle posa sur la table doucement. Restant néanmoins assise à sa place. Son regard fit un rapide tour du loft pour dénoté les quelques meubles de l'endroit. Elle recommença à parler tout en inspectant du regard l'endroit.

- J'ai tendance à me foutre du passé. Tout se que j'en tire se sont des leçons...Comme un animal apprend à ne pas faire quelque chose parce qu'il se fait mal ou vit quelque chose de désagréable. j'essais de ne pas de retourné mon passé dans tout les sens... Excepté se que j'en ai déjà tiré il n'y a rien à y rechercher. Les humain on cette tendance à vivre soit trop dans le passé ou trop dans le futur. Vous ne vivez jamais vraiment l'instant présent. Vous courez après votre vie, ou tenter de réparer se qui ne peut l'être.... Sur se point je ne vous aie jamais comprise... même si je vous observe toute les nuit fourmillé dans l'état.

Elle se secoua un peu la tête et regarda Léo.

-Pour te répondre, j'avais peur qu'on me retourne dans ma cellule de teste. C'est le dernière endroit excepté la morgue ou je voudrais aller.

Leo eut encore une fois un sourire triste. Il n'avait pas souvent ce genre de discussion... en fait, pas souvent de discussion tout court. Et quelque part son interlocutrice lui donnait l'impression d'être dans le même état d'esprit que lui. Mésadapté socialement, il ne reste pas beaucoup d'option pour se sentir chez sois que de rester avec sois-même.

"t'as raisons sur ce point là"

Il soupira, essayant de trouver ses mots pour exprimer sa pensée.

"Tu parles de balance et je crois que c'est le principal ici... rester en plein milieu est une option, mais définitivement pas ma préférée parce que la base n'est pas aussi solide... du moment qu'on se projette trop à l'avant où qu'on pense au passé on tombe en déséquilibre. Apprivoiser un minimum chacun des deux côté augmente la stabilité... nous permet de réagir et d'avancer de manière beaucoup plus souple non? Enfin..."

Il était conscient que son interlocutrice ne voulait pas nécessairement parler et ne tenait pas non plus à la forcer. Si elle voulait s'ouvrir il fallait qu'elle le face volontairement. Il accueillit son regard avec un petit sourire, se demandant si elle était consciente que ça faisait un moment qu'elle avait évité le sien. Toutefois il prit un air soucieux...

"Est-ce que des gens te cherchent pour t'y reconduire ou est-tu seulement... comment dire... "sous surveillance" ? "

Il ne s'inquiétait pas pour lui... si il se retrouvait dans un feu croisé il pouvait se débrouiller. Mais l'idée de savoir Artemis traquée en permanence ne le mettait pas spécialement de bonne humeur.

-non on ne me chercher pas. Je suis libre....mais en hum sucvie disons. Je ne dois pas trop faire parler de moi. Les gens quand ils font des conneries ils sont jugé et la pire sentence c'est l'exil définitif. Pas pour moi... Si je fais des trucs contre la loi.... C'est pas la loi et ses sentences qui s'appliqueront, mais bien se que les grandes pompes du secteur des sciences décideront.

Puis elle se tu. Elle se releva doucement pour se mettre sur ses pieds et alla à la table de travail. Scrutant les projets divers qui si éparpillaient. Elle en pris certain en main pour les observé de plus près. Sa queue se balançait mollement en un rythme lent. Sans regarder son interlocuteur Artémis repris.

-Les machines que tu créé appartiennent au secteur des sciences. Toi elles sont mécanique, moi.... Je suis de la bio ingénierie.... Je suis sûrement né comme sa sur les croquis d'un esprit malade. L'esprit d'un type qui voulais voir se que sa faisait de créé un prédateurs .....

Elle se coupa repossant la feuille qu'elle avait en main avec lenteur et délicatesse.

-Né d'un esprit qui a voulu se prendre pour plus puissant que la nature elle-même....

Soupira-t-elle, puis elle approcha de la fenêtre s'asseyant dans le cadre.

- Être le loup chez les agneaux et devoir se contenir c'est ma vie quotidienne.

"Enfin un point que j'aurais de la difficulté à comprendre..."

Un loup parmi les agneaux... Si il avait bien eu un sentiment clair toute sa vie, c'était bien celui d'être une proie. Il était végétarien pour l'amour du ciel ! Si elle l'avait voulut, en ce moment, Artemis aurait put faire de lui tout ce qu'elle voulait. Il se savait en position de faiblesse... et il l'avait été tellement souvent dans sa vie qu'il n'avait aucune idée de la réaction qu'il aurait si les rôles étaient inversés. En fait le bref moment où il s'était montré plus ferme tout à l'heure était probablement le premier moment où il avait sentit un semblant de position de force...

Il la regarda passer a travers ses projets avec une certaine inquiétude, ne pouvant s'empêcher d'aller faire un tours près de sa table de travail par après pour s'assurer que tout était de retours à sa place. C'était maintenant son tours de regarder son travail, sans trop savoir où Artemis était rendu.

"C'est justement pour cela que je me suis tourné vers l'ingénierie... La biologie me fascine mais toute ses applications "pratiques" ont quelque chose qui me laisse fondamentalement perplexe. Il y a une différence pour moi entre utiliser les lois de la nature à notre avantage et les transgresser."

Il se retourna, toujours avec cet air indécis. Pour une personnes disant que parler ne lui faisait pas de bien, Artemis se montrait suffisamment loquace.

"Si... enfin... si ce n'est pas trop indiscret je peux te poser une question? Est-ce que tu as été... enfin... modifiée si on veut, ou est-ce qu'on t'a créer de toute pièce? "

Aucun scénario n'était optimal... parce que manifestement si elle avait été autrefois humaine il était clair que ça n'avait pas été son choix de devenir ce qu'elle était maintenant. Et si elle avait été crée in vitro c'était presque pire parce que le malade qui l'avait conçut n'avait pas une seule seconde pensée à la vie que sa création allait devoir mener à l'extérieur du complexe scientifique... dans la société.

- J'ai jamais su. J'ai jamais demander à la doc en charge de mon dossier se qu'il en était. Je suis pas certains e de vraiment vouloir savoir.Ça ne changera rien de toute façon. Je crois que je suis né humaines.... Mais d'aussi lopin que même rappel j'ai toujours eut sa.

Elle regarda dehors faisant une pause, visiblement pensive.

-J'ai passé mon enfance entre les 4 murs blanc de ma cellules...

Elle voulu ajouté quelques chose, mais se garda finalement de le faire. Léo n'avait pas à connaître le nombre de blesser qu'Artémis avait fait au fil des années. Pas plus que des raisons qui l'avait motivé a blesser la miriade de scientifique qui avait osé la bravé.

- Je qu'une expérience de plus pour le secteur des sciences. Ils choisissent quand ils mettent fin a l'expérience.... Et comment ils y mettent fin. Ça je l'ai bien comprise.

Leo quitta sa table de travail pour se rapprocher d'Artemis.

"Mais au moins maintenant au moins c'est toi qui contrôle ta vie non? Tu as des amis, des contacts... tu es même Scavenger! Tu peux sortir de Sicherheit et ne jamais revenir si c'est là ce que tu souhaite. non?"

Il avait de la difficulté à imaginer son interlocutrice dans une position de faiblesse, malgré ce dont il avait été témoins quelques minutes a peine auparavant. Comment pouvait-elle être aussi insoumise et dompté en même temps? avait-elle...

"... été conditionnée plus jeune? L'institution lui avait-elle fait des menaces ou était-elle simplement..."

... soumise au gros bon sens citoyen? voulait-elle une place dans la société, adaptée à ses besoins et a ses capacités, ou voulait-elle au contraire pouvoir s'en dissocier? Et surtout, peu importe...

"ce qu'elle désire, comment puis-je lui venir en aide? comment..."

... pourrait-il... Leo interrompit le fil de ses pensée pour étouffer un bâillement et se gratter un peu le menton... un chaume foncé le rendait déjà rude alors qu'il s'était rasé la veille. Par le ciel qu'il se sentait adulte! Ça ne lui ressemblait pas de réfléchir de la sorte et de prendre autant de responsabilités sur ses épaules. Un peu comme Artemis il avait tendance à vivre au jour le jour, les seuls problèmes qui le tenaient réveillé la nuit étant ceux auxquels il se devait d'apporter une solution mécanique.

Il prit un moment pour regarder l'altérée et repensa à la curieuse soirée qu'il venait de vivre... étonnamment, il n'avait aucune envie de voir son invitée partir. il allait lui falloir...

"... réfléchir pour savoir pourquoi. Est..."

Leo ouvrit grand les yeux en s'entendant parler. Il plaqua instantanément sa main sur sa bouche et poussa un juron quand il constata qu'il venait de se bâillonner avec sa main blessée. Depuis combiens de temps soliloquait-il? Quelles pensées lui avaient échappées? Il darda un regard craintif vers Artemis, attendant qu'une réaction de sa part lui indique ce qu'elle avait capté.

-En fait ouais j,ai un apparent contrôle sur ma vie... mais je passe encore des test de contrôle périodiquement. Et non j'ai pas vraiment se que tu parles... à par mes chiens... je côtoie pas vraiment de monde. Je les observes, mais je ne prend pas part à leur vie...Et pour se qui est de l'extérieur...Je suis bien adapté, mais je doute pouvoir vivre totalement indépendamment hors de l'état.

Puis elle se tue et écouta Léo marmonner comprenant qu'une partie de ses dires.

- Sa te prend souvent?

Répondit-elle simplement non pas sans afficher un air amusé et un peu moqueur les bras croisé sur sa poitrine.Une fois qu'il se fut rendu compte de se qu'il faisait. Trop pris par ses pensés il n'avait pas remarquer ses diverses réactions. Cependant au lieu d'afficher ses réels émotions Artémis préféra rire de la situation. Léo en avait trop dis et intérieurement cela avait troublé l'altérée. Elle enchaîna donc pour ne pas laisser plané un silence.

- Parce qu'on enferme des gens pour moins que sa... T,es certain que t'es pas un génie complètement taré et que tu ne vas pas te mettre à créer des truc de singlé? Parce que j'peux te balancer par la fenêtre tout de suite hein ni vue ni connu sa passera pour un suicide.

Bon la dernière blague était peut-être de trop... Elle n'étais vraiment pas très bonne pour faire de l'humour. Elle devrait plutôt sans tenir au sarcasme se dit-elle. Néanmoins elle ne pouvait se sortir de la tête cette simple phrase '' comment puis-je lui venir en aide''. Pourquoi il voudrait l'aidé après tout sa... Il ferait mieux de l'oublié non? C'est se que tout le monde voulait généralement... l'oublié.

Le jeune ingénieur rougit d'un coup et se figea comme un petit animal devant un phare lumineux.

"Je... ah... hum... a bah... euhhhhhh..."

L'esprit de l'ingénieur s'emballa à toute vitesse, la fatigue responsable de son étourderie s'étant manifestement complètement envolée. Qu'avait-il dit, qu'avait-elle entendus, qu'avait-elle compris? Les mots étaient des choses tellement difficiles à rattraper que Leo avait le tournis juste à imaginer l'ampleur de la tâche qui menaçait de lui incomber.

Il toussota, rajusta sa robe de chambre, essayant tant bien que mal de reprendre constance.

"Je.. euhm, non, c'est seulement la fatigue et heum... enfin le... le vin! oui, quand je prends de l'alcool, je... hum, j'ai parfois des petites, heu, absences. Voilà. Rien de grave, je veux dire, je ne perds pas complètement la carte dans ces moments là... enfin pas que j'aie déjà perdu la carte dans d'autres circonstances mais... enfin ce n'est rien. je t'assure c'est juste... mon esprit qui vagabonde sur la soirée que tu m'as fait vivre! Avec la caserne, mon nez, ma main, les belettes et le jus... Enfin je veux dire, pas que ce soit mauvais ou quoi que ce soit, ce que..."

S'il était rouge avant, l'ingénieur devint écarlate. Il avait l'air d'un imbécile et rendu au point où il était plus rien ne viendrait le sauver. Il lâcha prise et tenta de faire amande honorable en revenant un peu en arrière.

"Si l'offre tiens toujours j'aimerais bien que tu me balance par la fenêtre maintenant."

C'était dit à la blague bien sûr, quoi que l'ingénieur dégageait une telle déception d'avoir ainsi perdu toute sa crédibilité que c'en était affligeant.

En un clignement d’œil l'altérée avait agrippé Léo et l'avait lever de terre non loin de la fenêtre sans pour autant faire mine de l'y jeter. Elle tenait fermement la robe de chambre et souriait toujours.

-Tu es sur?

Puis elle rit et le déplaça doucement pour le reposer délicatement au sol juste à côté de son lit. Artémis n'était pas sérieuse, mais cela l'avait amusé que de montré au scientifique qu'elle pouvait le faire. Sa main qui tenait son collet une seconde plus tôt replaça la mèche folle de Léo.

-Nha j'décide pour toi se soir, et je décide que sa serais du gâchis. Tu serais probablement mieux dans mon assiette.

Elle fit un autre sourire carnassier et narquois à la fois. Blaguait-elle? Était-elle sérieuse? À demi sérieuse? Aller savoir avec cette altérée...

-Je ne crois pas que se soit un verre de vin plus que de la fatigue, vu l'heure et se que t'as fais de ta journée sa m'étonnerais pas trop. Vous n'êtes pas très nocturne vous les humains. Tu devrais probablement te coucher sa te passera.

Elle ne semblait pas du tout c'être formalisé des bégaiements et de l'incohérence de Léo.

Après l'avoir soulever de terre et menacer d'être dévoré, Artemis crut voir la peau de l'ingénieur prendre encore quelques teintes de rouge (si c'était possible). Blaguait-elle? Il espérait! Il n'était pas effrayé outre mesure mais ne savait manifestement pas comment prendre cette attitude de la part d'une altérée qui, quelques minutes auparavant, s'en voulait de lui avoir fait une égratignure. La soirée ne se déroulait manifestement pas comme il l'avait prévue... Une chance avant qu'il ait put avoir de flashback post-traumatique de sa précédente aventure il fut reposé au sol. La mèche replacée fut rapidement relayée par une autre... aucune brosse n'était encore parvenue à dompter tout a fait l'épaisse crinière noire.

Leo reprit graduellement sa teinte de peau normale, trouvant même la force de sourire (même si le dit sourire était encore un peu incertain). Ses épaules maintenant courbées semblaient prouver le point d'Artemis.

"Je... enfin, peut-être bien que vous avez raison."

Son nez le faisait horriblement souffrir et même s'il ne le démontrait pas sa main l'incommodait aussi grandement. Il s'assit lentement sur son lit en étouffant un bâillement qui se mua en grognement de douleur. Mouvement trop brusque de la mâchoire... était-ce un pieds ou une belette qui l'avait percuté? Enfin. Il sembla soudain se rappeler d'un détails important.

"Oh, je... je suis désolé : je t'avais, enfin, je vous avais offert de dormir ici. Est-ce que... enfin que comptez-vous faire?"

L'adrénaline ou le stress maintenant retombé, il semblait sur le point de s'écrouler. Il était revenu exactement dans le même état qu'il se trouvait en poussant la porte de son loft. Il n'attendait visiblement qu'une réponse avant d'aller rencontrer son oreiller.

-Dors, je vais rentré chez moi.

Dit-elle doucement en pousse du bout de son doigt le torse de Léo pour le forcé à terminer le mouvement de se coucher. Elle le regarda tomber au ralentie et sourit une fois de plus amusé.

-Aller tu aura besoin de sommeil pour soigné tout cela.

Elle caressa très brièvement le visage de Léo, puis elle se recula et approcha de la porte. Elle la barra pour s'assurer que personne n'entre sans y être invité. Puis elle alla prendre un papier vierge et de quoi écrire. Elle griffona rapidement un mot.

'' J'habite au 2546 rue des lilas dans le quartier agricole. Si jamais tu veux passé tu es bienvenue et mon invité. Et voilà quelque gled pour ton lit. Encore désoler pour le souk.

Elle pris les gled qu'elle avait sur elle et les déposa sur le comptoir à côté de sa note. Ses pas s'approchèrent ensuite de la fenêtre par la quel elle était entré. L'ouvrit doucement pour ne pas faire trop de bruit et s'y plaça à demi. Son dernier regard se porta sur Léo puis elle s'évanouit dans la nuit qui se teintait de pourpre.

Comme si elle lui avait jeté un sort, l'ingénieur tomba sur son lit et s'endormit presque aussitôt. La tisane, l'heure tardive et ses dernières bêtises venaient de l'achever. Il dormit longtemps et profondément, à un tel point qu'il ne se réveilla pas avant l'après-midi du lendemain. Son réveil fut atroce, mais il se sentait en bien meilleure forme que la veille.

Il se leva pour se faire un thé et tomba sur la note laissée par Artemis avant de partir. Il sourit pour lui même : c'était donc ça qu'il avait d'imprimé dans le dos... l'un des trous laissés par l'altérée. Tout en sirotant son breuvage il pensa à la suite des choses.

Peut-être pas aujourd'hui... mais après tout il y avait longtemps qu'il n'était pas allé dans le quartier agricole...