Petite inspection et rencontre surprise (Artémis)

Malgré que l'Altérée n'était vraiment au courant du temps et des dates, elle pouvait avoir une chose d'assurée: jamais elle ne manquerait une rencontre chez les généticiens. Et pourquoi donc? Au matin de chaque jour où un examen était prévu, elle recevait une lettre, glissée sous sa porte, lui demandant de se présenter à la salle habituelle. Et à toutes les fois, ladite lettre était accompagnée d'un petit sac de viande séchée. Celui qui l'examinait avait pris cette habitude: offrir ce petit présent à l'Altérée, pour elle ou sa meute. Jamais il n'y avait eu de mauvaise intention à ce geste. C'était même devenu rituel.

Comme toujours, la lettre allait comme de suit: "Bonjour ma chère. Le jour des examens est arrivé. Nous t'attendons aux même locaux. Essaie de ne pas être en retard. Au plaisir de te voir cet après-midi! -Matthew Cole

C'était simple, mas efficace. Et puis, Matthew, parce qu'il détestait se faire appeler par son nom de famille, n'aimait pas toutes les formalités trop longues. Il ne s'était jamais montré provocateur avec Artémis, ni même dérangeant. Il faisait son travail, sans arrières pensées, et le faisait bien.

Comme à toutes les fois où Artémis se présentait pour son examination, la voie était totalement dégagée pour elle, quand elle avait à se promener dans les couloirs du complexe scientifique. Cette fois n'y faisait pas exception. Elle ne pouvait, par contre, aller se promener à sa guise. Qu'elle le veuille ou non, les scientifiques engageaient des gardes, et eux restaient là. C'était, par contre, l'équipe habituelle: les mêmes gardes, habitués de la voir, sans nouveaux.

D'ailleurs, dans la salle d'examen, la 308, surnommée la trois-s'en fiche par les scientifiques de cette section, la même équipe s'y trouvait. Arya, qui avait réussi en partie à déchiffrer le mystère Artémis, Matthew, qui s'occupait habituellement de l'échantillonnage, et Arzha, qui donnait son coup de main dans à peu près tout. Le trio était avec Artémis depuis le début. Avant, le groupe qui s'occupait d'elle était plus grand. Au fil du temps, et des jours sans accidents, il s'était réduit, pour donner cette équipe. Chacun avait sa petite histoire: Matthew avait un bras cybernétique et des marques dans la figure, lègue d'une intervention passée. Arya se sentait un peu comme une confidente pour ses patients et était très attentive à leurs besoins. Arzha, elle, était passée sous le bistouris un jour, pour mieux voir les problèmes comme elle disait, ce qui lui avait donné deux yeux rouges, comme le sang, et que tous trouvaient malaisant.

Les trois étaient donc installés dans la salle d'examen standard, comme toujours. Standard pour des généticiens, dans les faits. Il y avait beaucoup de matériel pour des prises de sang et autres échantillons, des espèce de frigidaires à la glace sèche, une table... l'habituel. Seul différence: leur petit infuseur portatif, qu'ils emmenaient partout, avec une variété de tisane. Tout était prêt pour l'arrivée d'Artémis, et les trois parlaient tranquillement, de tout et de rien.

C'est Asamir qui lui amena le tout la réveillant au passage. Étant une bête nocturne Artémis restait généralement jusqu'à tard dans le lit. En sortant généralement que le midi passé. Ce ne fut cependant pas le cas aujourd'hui. Elle bougonna un peu après son alpha le repoussant pour tenté de dormir encore. Le chien cependant se fit plus insistant obligeant sa maîtresse à s'asseoir dans le lit.

-Ok, ok ça va ça va donne....pfff tu sais a quel heure je me suis coucher? Répond pas je sais que tu t'en fiche....

Elle prit la lettre et le sachet de la gueule du chien et la lut en émettant un long soupire et en se laissant tomber sur le côté a défaut de pouvoir le faire sur le dos.

-Misère... déjà?

Elle chercha de la main son cadran pour regarder l'heure. Sa allait le coursier avait apporté la lettre tôt elle aurait du temps pour rallier les locaux des scientifiques. L'altérée se rassied dans son lit puis pris le courage de se lever pour début, un peu trop tôt, sa journée. Elle nourrit les chiens avec leur moulé ainsi qu'un morceau de viande pour chacun d'eux. Elle prit le dernier morceaux pour elle et se dirigea vers la salle de bain pour prendre une douche. Après se toilettage elle choisi un pantalon ample de type sarouel rouge et un gilet bédaine noir dont le bas était un peu usé.

Probablement hérité de ses gènes félin Artémis appréciait les routines. Et celle des examens ne l'incommodait pas du tout. Au contraire c'était un mal pour un bien. Un peu de son temps pour toute sa liberté, ce n'était pas cher payer. À la réception de la lettre elle prit un morceau de viande et laissa le reste à ses chiens.

Comme elle avait du temps elle fit un crochet par le secteur marchand pour se prendre un déjeuner et rallier le secteur des sciences ensuite. Elle avait sortit sa vieille bicyclette électrique pour lui permettre de faire le trajet en temps.

Une fois arriver elle observa les gardes présent. Pas un nouveau, absolument rien de changer, tout pour plaire à l'altérée. Aucun petit nouveau qui aurait une réaction, non tout ses gardes était des homme aguerrit qui en avait vu d'autre. il était stoïque et professionnelle pas de place au émotions. bref aucune place à un stimulus de prédation chez l'altérée. Elle fit son chemin habituel jusqu'à la salle 308 et entra sans même frapper.

Elle salua les 3 scientifiques et docilement s'assied sur la table d'examen présentant son bras pour commencer par la prise de sang. Sa longue queue se glissant tout la table pour ne causer de désagrément aux scientifiques qui s'afféreraient autour d'elle.

Rien de nouveau dans les couloirs, rien de nouveau dans la routine. Son équipe d'examinateurs la connaissaient assez pour savoir qu'elle appréciait les habitudes, et ils n'en dérogeaient pas.

Quand Artémis entra, il la saluèrent dans leur ordre habituel. Arya en première, avec un sourire amical. Matthew ensuite, en réajustant une pièce imaginaire sur son poignet. Et Arzha en dernière, qui buvait sa tisane dans son verre de bois. Petit changement à la routine, par contre: la table semblait avoir quelque chose de différent. Elle était plus confortable pour la queue de l'Altérée. Avec examination, elle put voir qu'un petit renfoncement avait été fait, pour qu'elle puisse placer son extrémité de manière plus confortable.

C'est Arya qui vint la voir en première, allant à sa gauche, comme toujours, pendant que Matthew préparait son matériel.

- Alors, comment va la meute?

Elle lui souriait, comme toujours, mais gardait une distance respectable. Elle avait cette manie de ne pas aimer entrer dans l'espace personnel des gens, malgré son côté amical. Probablement parce que c'était dangereux, dans le métier.

Matthew vint ensuite à sa droit, avec sa seringue. Il sifflotait le même air qu'à l'habitude, et c'est au même Fa habituel qu'il fit la piqûre. Ce ne fut pas long, toute fois, et il ramena la seringue vers le contenant à glace sèche.

- Avec un apport en protéine le matin, elle ne peut pas aller mal.

Le jeune homme alla s'armer de ses autres outils, soi une petite pince et un genre de petit tampon, puis revint appliquer le tampon, doucement, sur l'endroit où l'aiguille avait percé.

Finalement, Arzha s'approcha à son tour, examinant la queue, son coupant surtout, et le reste des plaques de chitines en vue, avec beaucoup d'attention.

- Hm. Aussi nickel qu'à l'habitude.

Sans même s'attarder à se que faisait Matthew, l'altérée lui faisant assez confiance pour, elle répondit tout de go à Arya.

- Elle se porte bien, nous sommes sortie dernièrement et sa leur a permis de dépenser beaucoup d'énergie. Il n'y a rien de tel qu'une ou deux semaine en nature. Cette sortie était pas mal du tout, mais sa n'a pas été une grande partie de chasse. Juste de l'observation.

Elle posa un doigt sur le tampon qui avait été placer sur la plait de la piqûre.

- Et les nouvelles ici?

Artémis était détendu et agissait normalement sans faire ni preuve de prédation, ni preuve d'agressivité. Elle était cordiale, voir enjoué se qui était rare.

Arya eut un large sourire en écoutant Artémis. Elle avait encouragée la jeune femme à se prendre des animaux quand elle en avait entendu parler. Depuis que l'Altérée avait sa meute, elle prenait toujours de ses nouvelles.

- Et qu'est-ce que tu as observé de bon? Comment ça s'est passé? Je parie que c'était loin d'ici.

Elle eut un petit gloussement. De tous les Altérés qu'elle avait vu, Artémis était celle qui repoussait le plus les limites. Aller toujours plus loin, à chaque fois, sans regarder en arrière.

Matthew continua de l'examiner et de prendre des échantillons. Tantôt en ne faisant que gratter un peu de peau, de manière totalement indolore, plus tard en polissant presqu'une plaque de chitine. Il devait regarder toutes les parties non-humaine d'Artémis pour s'assurer que tout cohabitait bien ensemble. Les rejets, dans le cas des Altérés, pouvait arriver tard. Quelques années après la transformation, même. Il fit donc son échantillonnage, sans se presser, puis ramena le tout dans le contenant frais. Arzha prenait ses notes tranquillement, étudiant leur patiente du regard.

- Les nouvelles d'ici sont un peu ennuyantes. Des rumeurs, des interventions, d'autres interventions... Ah. En fait, nous avons deux choses intéressantes. La première: Arzha se serait trouvé un gentil jeune homme, qui lui fait la court.

Arzha darda un regard noir sur Matthew, qui eut un petit rire. Elle n'ajouta rien, par contre, détestant qu'on parle de sa vie privée.

- La deuxième: une intervention avec des gênes de créature aquatique est en cours de procédure. Ça va être une première.

Tous se turent, continuant la routine. Maintenant, c'était le moment pour observer les mouvements d'Artémis, pour voir si sa motricité était toujours à son meilleur.

- C'est a plus de 3 jours de traîneaux. C'est une jungle non répertorié encore. Et j'ai découvert une nouvelle créature un énorme reptile pourtant capable d'être hyper silencieux.

Artémis se laissa faire aidant d'un mouvement ou d'un autre Matthew pour lui facilité la vie. Elle grimaça quelque fois au son de la polisseuse, mais ce n'était pas de la douleur juste du désagrément. Artémis dodelina de la tête au dire de Matthew.

- Rho je suis sur que c'est parce que monsieur Cole est jaloux

Dit-elle en faisant un clin d'oeil a Arzha tout en ricanant un peu sachant qu'elle aurait probablement piquer un peu au vif le scientifique. Puis elle enchaîna.

- Vous trouvez pas sa stupide se genre de croisement? Sa va faire quoi un truc capable de respirer l'air et l'eau? Et s'il y a rejet?

Elle soupira et secoua de la tête.

- Les généticiens apprennent jamais? Arrêter de créer le carnaval de l'horreur sa serait bien parfois hein.... Ils sont pas assez appris les grosses pompes avec le nombre de blesser que j'ai fais?

Arya écouta avec attention, visiblement intéressée. Entendre qu'il y avait une créature qu'ils ne connaissaient pas, elle sembla fébrile.

- Rassure-moi. En sortant d'ici, tu vas aller t'informer pour savoir si une expédition va être préparée?

Elle n'ajouta rien, rigolant en écoutant le reste.

Matthew roula des yeux. Il gardait sa façade de sérieux, mais ses mâchoires un peu plus serrées indiquèrent à l'Altérée qu'elle avait frappé dans le mille.

- Oh, non. Franchement, je n'aurais pas le temps pour une femme dans ma vie. Et de toute manière, je ne suis pas un bon parti.

Il continua son travail, allant ranger tous les échantillons. C'est donc Arzha qui répondit ensuite, toujours avec son calme professionnel.

- Dans ce cas bien précis, c'est le volontaire qui a voulu cet ADN. Nous n'avons rien décider. D'ailleurs... des projets comme celui qui t'a emmené ici, il n'y en aura plus. Justement, les grosses pompes ont compris. Et ce n'est pas le nombre de blessé qui le leur a fait comprendre.

Elle resta silencieuse un petit moment, puis soupira. Le deux autres ne disaient rien. Le sujet semblait les incommoder.

Bon. Comment ça s'est passé, depuis ton dernier examen? As-tu eu un quelconque problème physique que tu n'as pas habituellement? Nausées, douleurs, étourdissements? Psychologiquement, quelque chose a-t-il changé?

Elle s'était armé de quelque chose pour noter les réponses, son regard rouge brillant fixé sur elle.

- J'ai déjà donner mes rapports à Meyers qui a probablement déjà transmit à Stein. Il n,avait pas de bon mot d'ailleurs pour lui.

Puis elle tourna son regard sur Matthew notant sa réaction. La dépréciation humain était quelque chose qu'elle ne comprenait pas vraiment non plus. Ceci dit dans se cas si elle n'en dit rien pour ne pas blesser ou vexé Matthew.

Son attention se porta ensuite sur Arzha. Elle ne put s'empêcher de vouloir lui poser une question avant qu'elle ne change de sujet, mais elle abandonna à nouveau de le faire. Les humains avait leur jardins secrets qu'ils valaient souvent mieux laisser secret.

- Non rien à signalé.

Répondit l'altérée tout en se remettant sur ses pieds pour commencer à faire quelque étirement.

Arya ne perdit pas son sourire, malgré la réponse d'Artémis. Parfois, les choses nous tombaient dessus, sans qu'on aie à pousser.

- Pas de bons mots? Ah, ce doit être à cause de leur dernière réunion d'Élus. J'en ai entendu parler. Ce n'était pas joyeux.

Arzha, elle, nota quelques informations, alla se saisir d'une plaque de bois, puis se mit à la limite de la portée de la queue de l'Altérée. Tenant la plaque, elle lui jeta un regard complice.

- Dernier test: précision à longue portée. Montre ce que tu peux faire à cette distance.

Dans son coin, adossé au comptoir, Matthew croisa les bras et regarda avec un petit sourire. C'était de loin le moment préféré d'Arzha dans la batterie d'examens, et tous le savaient.

Artémis haussa les épaules. Elle se fichait pas mal des altercation entre les grande pompes tant que sa ne l'affectait pas elle et son travail. Terminant ses étirements elle déploya sa longue queue et lui fit claquer l'air avant de la dresser au dessus de sa tête. Dans se mouvement elle n'approcha aucun objet montant encore une fois toute la dextérité de l'altérée avec son arme naturelle.

Tout naturellement elle se plaça et il ne fallut pas plus de quelque seconde avant qu'Artémis n’assène un coup, puis un second en enchaînant plusieurs jusqu'à se que sont dard, qui frappait toujours au centre, ne perce définitivement la plaque de bois. Il arrêta juste avant de traversé la dite plaque et risquer de blesser la scientifique qui la tenait. C'était loin d'être son but. Un fois cela fait elle ramena sa longue queue près d'elle.

-Satisfaite?

Puis elle déploya doucement ses deux longue griffe placer sur ses avants bras. Elle répéta le mouvement à quelque reprise pour laisser voir au scientifique que là non plus il n'y avait pas de problème.

Tous restèrent silencieux alors qu'Artémis se mettait au travail. C'était la dernière partie des examens, mais elle restait importante. Cette seule démonstration prouvait qu'Artémis avait gardé une totale mobilité, une précision chirurgicale. Qu'il n'y avait pas eu de rejets avec son ADN animal. En somme, pour tout le monde dans la salle, cétait une bonne nouvelle.

Arzha prit des notes ensuite, avec un petit sourire sur les lèvres, pour finalement fermer son cahier. 'Es autres se mirent à ranger les choses, se préparant à partir. Leur travail était fait, et ils n'avaient plus aucune raison d'être là. Comme à chaque fin de séance d'examen, c'est Arya qui parla, restant près d'Artémis.

- On a fini pour aujourd'hui. Encore, tout est parfait. On va faire les analyses des échantillons, et s'il y a quelque chose d'anormal, nous te ferons signe. Comme à l'habitude, notre aimable Matthew t'enverra une lettre pour notre prochaine rencontre. Ça te va?

Matthew fit un petit signe de tête, finissant de tout ramasser, et quitta la pièce. Il avait pe travail le plus pressant à effectuer, et comme toujours, il partait en premier. Arzha resta un peu, nettoyant et rangeant le reste, silencieuse.

Artémis fit craquer son cou puis opina à Arya. C'était à la fois flatteur d'être le centre d'intérêt ainsi que de la vie de ses trois chercheurs, mais cela avait aussi le côté de faire d'elle une bête de foire. Elle n'avait jamais encore trouver le courage de demander au trois chercheur se qui avait pousser le secteur des science à créer une personne comme elle. Non seulement à la créer, mais aussi qui elle avait été avant? Une orpheline? Avait-elle seulement déjà eu des parents ou était-elle le fruit d'une éprouvette? Ses questions lui venait toujours en tête vers la fin de ses entretiens. C'était la aussi une récurrence.

Et comme à chaque fois elle regarda les scientifique ranger leur effet. Elle avait toujorus cette air pensif et réserver. Surveillant les mouvement comme pour échapper un peu à ses propres pensé. Le tout dans un silence complet. L'altérée attendit qu'on lui indique la porte avant de quitter.

Arya lui offrit un sourire, puis ramassa elle-aussi ses choses. C'était elle qui emmenait toujours l'infuseur portatif, et elle le nettoya donc avant de le ranger dans un petit sac.

Arzha termina ses affaires, puis sortit. Il ne resta qu'Arya et Artémis dans la pièce, devenue soudainement silencieuse. Le regard de la scientifique revint vers l'Altérée, et elle nota son air pensif. Elle avait l'habitude de la voir ainsi, mais chaque fois, les questions semblaient la brûler un peu plus.

- Ça va Artémis? Tu m'as l'air songeuse. Si tu ne veux pas en parler ce n'est pas grave. On a fini.

Elle lui offrit de nouveau un sourire sincère. Comme toujours, elle s'en faisait pour les autres.

Elle se secoua un peu la tête hésitant a répondre à Arya. Non ce n'était pas la journée pour pauser se genre de question. Non ce n'était pas le moment opportun pour une tel discussion. Artémis ne se sentait pas plus prête qu'au dernier bilan. Peut-être le prochain... peut-être pas....

- Oui oui ça va.

Finit-elle par répondre à la va vite. Elle approcha de la porte pour l'ouvrir et sortant ensuite attendant la scientifique. Artémis avait cette étrange habitude d'attendre qu'Arya aie barré la porte. Après cependant elle s'en allait sans plus qu'un salut. L'altérée se tenait épaule contre le mur à défaut de pouvoir s'accôté avec son dos.

Arya ne sembla pas convaincu par ses dires, mais n'insista pas. Plutôt, elle acquiesça en silence, puis fit leur petit rituel, verrouillant la porte derrière elles. Se tournant ensuite vers Artémis, elle la salua d'un sourire et d'un signe de main, puis partit, l'air songeuse.

Encore, les couloirs étaient silencieux. Toujours, les même gardes qui ne la regardaient pas, le même silence réconfortant, les même marques sur les murs. À l'entrée de la section génétique, par contre, une conversation animée semblait se tenir. Dans les faits, un garde empêchait un scientifique, simplement vêtu et avec les cheveux en bataille, de passer.

- Mais je dois la voir! Savez-vous quand elle va être sortie?

Le garde sembla agacé, se décalant de nouveau pour lui bloquer le passage.

- Ce ne sont pas vos affaires, premièrement. Deuxièmement, vous n'avez pas les autorisations pour vous promener ici. Nous avons des clauses de confidentialité à respecter. Alors allez attendre ailleurs, ou je vous sors d'ici.

Elle avança dans le couloir comme à son habitude pour faire le chemin du retour. Ses griffes cliquetant sur les tuiles du plancher blanc et ciré. Sa large et longue queue glissant derrière elle tel un serpent las et paresseux. Elle avait le pas chassé et le déhanchement qui lui donnait une élégance qui aurait été toute belle sur une femme n'ayant pas les attributs horrifiant qu'elle avait.

Prise dans ses pensé et par la routine qui lui apportait un calme à la limite de l'automatisme Artémis n'entendit pas les murmure, devenir des voix avant qu'elle ne tourne le coin et ne voit l'altercation. Se qui automatiquement changea son attitude par rapport à la situation. Et les garde non loin connaissant les habitude et le calme de l'altérée ,depuis les premiers bilans, purent voir que quelque chose n'irait pas.

Et ce ne fut pas mentir. Les muscles d'Artémis se tendirent et ses elle sortie ses griffes. Son regard se rivant sur le scientifique voulant passer outre les gardes. Sa queue se dressa et l'altérée s'élança vers le scientifique et le garde tel une flèche.

Les gardes connaissaient bien les signes. Assez que l'agitation, qui se mua en besoin de violence en quelques secondes, de la jeune femme ne passa pas inaperçu. Loin de là. Le garde qui s'occupait du jeune scientifique ne vit rien venir, mais les autres, eux, s'étaient déjà fait signe. N'avaient-ils pas été engagés pour ce genre de situation? Ce n'était pas pour empêcher des gens d'entrer qu'ils étaient là. C'était pour empêcher les volontaires et sujets de devenir violents.

La flèche qu'incarnait maintenant Artémis toucha, mais pas sa cible. Deux gardes l'interceptèrent. Deux autres, armés de fusils à balles tranquillisantes très puissantes, tirèrent. Les zones sans chitine de la jeune femme étaient les cibles, et deux tirs firent mouche. Le garde retenant le pauvre imprudent, maintenant au courant de l'hostilité, arracha son sarrau, puis l'écarta rapidement de la vue de l'Altérée. Les autres firent un mur, lui coupant la vue tout en s'interposant. Personne ne parlait, mais auraient-ils su quoi dire, au fond? Ils se contentaient d'être des gardes silencieux. La cible de la jeune femme lui avait échappé, et les puissants tranquillisants, eux, couraient dans ses veines.

Avant que les balles ne touche lors cible Artémis tenta d’asséné à ses adversaire respectivement un coup d"éperon dans l'épaule du garde à sa gauche et un coup de genoux à celui à sa droite. Encore heureux qu'il est agrippé l'altérée par les bras, car ils évitaient ainsi les terribles griffes. Prise par cette frénésie bestiale elle débâtie avec toute la force qui était sienne.

Puis les balles la frappèrent une dans l'épaule et l'autre dans le bas ventre. Artémis émit un cri inhumain de douleur a chevale entre le cri strident d'un félin et celui d'une banshee. Leur seul impacte fit mouche coupant visiblement le souffle à Artémis qui repoussa les gardes qui la retenait et faisant un pas vers l'arrière déstabilisé. La pupille de ses yeux n'était un tout petit grain noir entouré d'un océan oranger cerclé d'un autre océan noir. Elle se replaça avec plus de sûreté sur ses pieds observant les deux garde devant elle.

Elle porta une main à ses blessures qui suintait d'un sang plus noir que rouge. Elles étaient somme toute bénine, mais elle devait en se moment faire tout de même mal. Puis l'altérée toujours prise de cette folie prédatrice revient à la charge et fonça vers les gardes.

Elle ne fit cependant pas plus de deux pas avant de s'effondré au sol de tout son long. Le sédatif commençait à faire effet. L'altérée se remis avec peine sur ses genoux et ses coudes et secoua la tête pour tenté de remettre ses idées en place. Elle regarda frénétiquement autour d'elle et tenta se se remettre sur ses pieds. Ce ne fut fructueux que quand elle réussit à s'approcher d'un mur.

Elle se recula alors pour se sauver dans la direction opposé. Cependant elle n,arriva pas a aller bien plus loin que le coin qu'elle avait tourné moins d'une minute plus tôt. Elle s'écroula une fois de plus, mais pour de bon. Son corps ne répondant plus à rien et son esprit lui s'embrumant au fil des seconde avec le sédatif qui imbibait son cerveau.

Le coup d'éperon fit mouche, mais ne sembla pas percer l'armure, à première vue. Le coup de genou, lui, sinon faire minimement reculer le garde, n'eut pas grand effet. Ils s'étaient vraisemblablement attendus à cet assaut et s'étaient calés sur leurs pieds. Ils l'avaient tenus fermement, puis quand elle s'effondra, tout le monde se permit de respirer.

Deux autres gardes prirent la relève. Celui qui avait reçu un coup d'éperon quitta, aidé par un compagnon d'arme. Les deux autres la suivirent, en gardant leur distance. L'Altérée s'écroulant de nouveau, et se retrouvant sans danger pour eux, les gardes la soulevèrent et l'emmenèrent dans une salle. Avant de totalement sombrer, Artémis pu les entendre, tout bas, comme des murmures dans un rêve. La situation avait dégénérer. Aucun des deux n'était heureux de la chose. Ils espéraient que leur compagnon blessé s'en sortiraient. Que leurs compagnons ne feraient plus la gaffe de laisser passer un sarrau blanc dans les couloirs. Puis, ce fut le néant.

Quand Artémis revint à elle, elle se trouvait sur un lit,sur le flanc, dans le coin d'une pièce. Ses plaies avaient été traité et pansé. Le lit était confortable et les couvertures chaudes. Une personne, probablement un médecin, lisait tranquillement en attendant que sa patiente revienne à elle. Il portait un genre de chemise simple, mais des pantalons aux multiples poches qui faisaient tache un peu. À l'extérieur de la pièce, deux gardes étaient postés, au cas où ils devraient la neutraliser, encore une fois.

Artémis avait la tête qui lui tournait ça faisait longtemps qu'elle n'avait pas été sédatée et on ne pouvait pas dire que c'était se qu'elle appréciait. Elle refit le tri dans ses souvenirs et les raisons qui l'avait amener jusqu'ici et elle se rappela rapidement pourquoi. Se con a sarrau! Un autre! Discrètement l'altérée regarda si elle avait été attaché. Rien à signaler.

Elle renifla discrètement l'air pour obtenir quelque information supplémentaire. Rien n'indiquait qu'il y avait un danger imminent. Ainsi donc Artémis ouvrit les yeux pour de bon et poussa un long soupire. Dans quel foutu pétrin s'était-elle fait mettre cette fois! Oui fais mettre, car pour une fois ce n'était pas de sa faute! Elle ne s'attendait pas à voir un mec la et surtout pas habillé ainsi... se fut instinctif. Il avait tout a la fois à lui seul brisé la routine et agité son foutu sarrau devant elle. L'envie lui pris de lui retrouver et de lui rompre le cou.

Elle demanda d'une voix molle.

-Je suis ou exactement? Et je dors depuis quand?

Elle voulu se redresser pour s'asseoir, mais la douleur des 2 plaies engendré par les balles irradia dans tout son corps la forçant à resté coucher. L'altérée ne pu s'empêcher d'émettre un juron. Elle avait oublié les 2 tire... et...Elle émit un autre juron en portant une main à son visage. Les deux gardes elle en avait frapper un avec son éperon. Elle l'avait toucher ou? à l'épaule? ou à la gorge.... Elle se surprit à espéré que se fut l'épaule et que le type s'en tirerait avec une simple cicatrice et une histoire à raconté. Si elle l'avait tuer.... Elle aurait des ennuis.

-Comment vont les gardes?

dit-elle nerveusement.

L'homme qui lisait ne remarqua pas réellement son réveil jusqu'à ce qu'elle prenne la parole. Là, il déposa doucement son livre, pour se tourner vers elle et la regarder. Ses yeux avait l'apparence de ceux d'oiseaux de chasse. montrant qu'il était Altéré, mais rien d'autre n'était visible.

- Mademoiselle. Vous êtes dans une salle de repos. Vous dormez depuis quelques heures. Environ trois. Comment vous sentez-vous?

Artémis essaya alors de s'asseoir, et le médecin se retrouva près du lit, la surveillant attentivement. Il sembla soucieux, ses yeux lui donnant toujours un air impersonnel, par contre.

- Essayez de ne pas bouger. J'ai fait mon possible pour ce qui est de vos blessures, mais elles resteront douloureuses quelques jours. Pour ce qui est des gardes... pardonnez-moi, mais je l'ignore. Je ne suis pas en charge de leur cas. Je peux demander à être informé, si vous y tenez.

Il gardait un ton doux, professionnel. Sa voix grave aidait à la détente, probablement minimement en cette situation.

- Je me sens comme si de la machinerie lourd venait de me passé sur le corps... Et que je m'étais saoulé comme si demain n'arriverais jamais... Moins le plaisir.

Elle soupira et se redressa lentement, très lentement. Passant une main sur son visage pour tenté de chassé cette impression de lourdeur qui visiblement ne s'en irait pas de si tôt. Une fois assise elle constata que la tête lui tournait encore à cause du sédatif.

- J’apprécierais oui de savoir se qu'il en est d'eux... Sa va me permettre d'évaluer le lot de merde qui va me retomber dessus.

L'altérée n'en avait que faire à se point de son langage. Arya n'était pas la, elle était avec un inconnu et probablement que les ennuis n'attendrais pas pour poindre le bout de leur nez. Comble de malchance ses blessures l'empêcheraient de pouvoir faire quoi que se soit, même tenté de se sauvé si elle se sentait en danger... Elle était dans une bien mauvaise posture.

Le médecin l'observa silencieusement suite aux paroles d'Artémis. Il acquiesça ensuite doucement, alla chercher un petit gobelet de carton et un autre d'eau. Dans celui vide, deux petits comprimés reposaient, de couleur orangée.

- Si vous voulez avoir moins mal, prenez ces comprimés. Ce sont des anti-douleurs naturels. Je vais aller demander à quelqu'un de me ramener des informations sur les gardes, si vous me le permettez.

Le doc se rendit donc jusqu'à la porte de la salle, l'entrouvrit et parla avec quelqu'un, demandant d'aller se renseigner sur les gardes qui devaient surveiller Artémis. Il resta quelques instants dans l'embrasure de la porte, puis revint, retournant s'asseoir sur sa chaise.

- Je sais que l'un des deux est en salle d'opération. Quelqu'un va venir nous informer très bientôt. En attendant, essayez de rester tranquille et de boire beaucoup d'eau. Ça va vous aider à vous remettre de l'étourdissement.

Encore, il parlait doucement, l'observant avec attention. Il semblait pourtant las, le bon docteur. Dans tous les cas, il n'aborda pas le sujet des possibles conséquences pour la demoiselle. Peut-être parce qu'il n'était pas au courant, ou simplement parce qu'il s'en moquait.

Artemis pris les deux gobelets, mais dès que le docteur eut le dos tournée elle glissa les comprimés dans sa porte et but le contenue du gobelet d'eau sans rechigné. S'hydraté pour faire passé toute les merdes dont on avait bourré son corps était en effet la seule chose qu'elle pouvait faire en se moment. Elle redemanda poliment de l'eau au docteur.

-Et eux vous êtes qui au juste? Pas mon doc habituel en tout cas. Pourquoi Arya n'est pas là? C'est elle qui gère mon dossier.

Dit-elle en se croisant les bras sur la poitrine regardant le doc avec une certain méfiance. Dans se nid de vipère peu de gens lui inspirait confiance et surtout pas un étranger qu'elle n'avait jamais vu auparavant.

- Et il voulait quoi le con qui a déclencher tout se merdier? Et c'était qui?

Le médecin lui redonna de l'eau alors qu'elle en redemandait. Il resta debout, par contre, comme s'il s'attendait à ce qu'Artémis en veuille encore. Sous les questions, il resta silencieux quelques instants, l'air encore totalement neutre.

- Je m'appel Hauras. Mademoiselle Arya est passée, pendant que vous dormiez, pour vérifier votre état. De ce qu'elle m'a dit, elle est allée s'informer sur ce qui s'est produit. Elle ne voulait pas que votre situation s'envenime sans savoir ce qui a été l'élément déclencheur. Elle va revenir, quand elle saura les informations qui l'intéressaient. Je suis désolé que ma présence ne vous plaise pas. On m'a demandé, et j'ai répondu.

Son regard se fixa sur le plafond quelques instants alors qu'il semblait réfléchir. Il croisa aussi les bras, doucement, l'air tout aussi concentré.

- Le con voulait vous acheminer un message. Je n'en connais pas la nature. C'était un petit nouveau dans le groupe qui étudie les créatures qui habitent l'extérieur des murs. C'est ce que je sais.

Il s'étira un peu, jeta un oeil aux pansements de sa patiente, mais de loin, puis lui ramena de l'eau, instinctivement. Son attention se tourna ensuite vers la porte, entendant cogner, et il s'y rendit tranquillement. Encore, il y eut une conversation à mi-voix, puis il revint près d'Artémis.

- Pour ce qui est du garde, maintenant. Il a été transféré en bloc opératoire. Votre coup a fait beaucoup de dégâts, mais rien de mortel. Par contre, son bras est maintenant inutilisable. Trop de tendons, de muscles et de nerfs ont été sectionnés. Les chances qu'ils reprennent correctement, sans laisser de séquelles, sont minces. Si monsieur le veut, il pourra avoir recours à la cybernétique. L'autre garde, tant qu'à lui, n'a rien eu.

Hauras retourna à sa chaise ensuite et croisa les mains, gardant un oeil sur la jeune femme.