L’orchid eu un petit rire grave. Il observa quelques secondes le petit lézard marbré de plus tôt revenir avec ce qui semblait être une grenouille morte dans la gueule, dont seulement les pattes arrière dépassaient de sa petite gorge gonflée. Visiblement heureux de sa chasse, la petite créature grimpa joyeusement le long de la jambe de l’orchid pour revenir se cacher dans les branchages.
- C’est arrivé plusieurs fois en fait. Mais jamais rien de grave. C’est entre autre ce genre de choses qui m’ont poussé à intégrer les défenseurs. Pour m’assurer que les gens qui font délibérément du mal aux autres soient punis.
Dit-il, tout en cherchant rapidement le lézard sur son ventre en poussant quelques feuilles, sans succès.
- La douleur? La douleur est le résultat d’un influx nerveux qui indique au cerveau que quelque chose ne va pas et que la vie, la viabilité ou la mobilité du corps est possiblement en péril et qu’une action doit être prise. La douleur n’est qu’une information qui est transmise au pilote, la douleur n’est pas dangereuse. En vérité, la douleur n’est pas quelque chose de concret. La douleur en soi n’existe pas réellement.
Ajouta-t’il d’un ton toujours égal, doux et pratiquement monocorde. Sortant finalement un petit os ressemblant à un os de poulet de sa fouille, il l’observa un instant pour soupirer et le jeter plus loin.
- Vous savez, mademoiselle Vanille, ce qui arrive à une rose lorsqu’on lui cause de la douleur? Ou encore à un plant de framboisier? Ils grandissent. Ils produisent des épines et davantage de branches et de feuilles. Ils se protègent et deviennent plus forts. La douleur ne tue pas. Elle informe qu’une action doit être prise.
Il eut ensuite un petit rire doux en entendant l’histoire de Vanille et surtout lorsqu’elle se cacher derrière son livre.
- Nous avons tous des passions, c’est normal. Donc en plus d’être douce et attentive envers les êtres qui vous ressemblent, de près ou de loin, vous aimez aussi les animaux? Mademoiselle, vous avez vraiment toutes les qualités…
Dit-il avec un petit sourire et une plus grande intonation de voix cette fois.
Poursuivant sa fouille archéologique, il enfonça carrément une main dans un de ses flancs, pour fouiller en tordant la bouche et se mettre à tirer sur quelque chose dans un « scouiiik! » étouffé. Se bataillant visiblement avec quelque chose, il fini par extirper un tout petit aviaigeur tacheté, probablement encore juvénile. La petite bête à la fourrure dépeignée et pelucheuse se pagayait sur place dans la main ouverte de l’Orchid pour essayer de retrouver refuge, mais Eicko le retenait en appuyant doucement un pouce sur sa petite queue.
- Est-ce qu’il est trop petit?