Une premiere fois a la Truffe (privé DM)

L'autre pencha la tête de côté en écoutant Zeke. Il fit jouer de nouveau ses épaules, lentement.

- Vous avez chercher à m'aider... Presque toutes les rencontres que nous avons faites se sont soldées par de l'hostilité... C'est déjà amplement...

Son regard retourna vers le bosquet et il sembla devenir légèrement nerveux. Il ne savait pas s'il devait en parler ou non... Finalement, après quelques minutes de silence, il soupira longuement.

- ...nous sommes près de votre cité depuis un moment. ...nous venons de loin. ...malheureusement, notre organisme n'est pas excessivement endurant et l'environnement nous met à dure épreuve... Nous étions dix... Nous sommes maintenant six... Nos réserves s'épuisent, et nous n'avons pas eu le choix de nous approcher... D'essayer de trouver du matériel médical...

Il eut un soupir et regarda autour, semblant observer attentivement des détails qu'il était le seul à voir.

- ...cette cité empeste le sang et la chair brûlée. ...l'hostilité et la haine... Nous ne voulons pas avoir affaire avec la population... C'est dangereux... Les humains tuent les autres, et nous sommes tour sauf humains... Maintenant que nous avons un minimum de stock... Thyrîn ne perdra pas son enfant...

Il se tut, regardant plutôt celui aux yeux dorés qui revenait. Celui-ci tendit quelque chose à Saarth'alis, ressemblant beaucoup à une dague dont l'étuis était finement travaillé, et il la prit, l'accrochant à sa ceinture.

''Par de l’hostilité ?'' Pensa l’altéré aux oreilles de lapin. Justement, à bien y penser, c’était loin d’être impossible.
Déjà, l’homme de tout à l’heure était sans nul doute celui qui avait poignardé Saarth, et il n’était pas impossible que ce n’était pas la première fois qu’une rencontre ne se soient terminé similairement. Déplorable, vraiment, mais avec les tensions et inquiétudes des gens, sans parler des Puristes, d’être hostile avec des étrangers était peut-être…normal ?
L’altéré n’aimait pas cette conclusion, et préférait croire, peut-etre naivement, que c’était plutôt quelques mauvaises pousses au travers des bonnes.

Le long silence de Saarth’alis était pour le moins…malaisant. Se balançant légèrement d’un pied à l’autre, il attendait que le géant mettre à terme son apparente hésitation.
Lorsque celui-ci lui donna enfin une explication, la confusion était de retour dans son visage.


-Pas endurant… ? C’est une blague ! Tu viens de survivre à une balle, a un coup de couteau, ET VOUS VENEZ DE L’EXTERIEUR DES MURS ?!


Il avait haussé malgré lui la voix, visiblement ébahi qu’un homme de cette taille, ayant fort probablement croisé des créatures mortelles a l’extérieur, pouvais se dire peu endurant. De plus, une personne observante aurait sans doute pu détecter la jalousie dans la voix de zeke alors qu’il parlait de l’Exterieur.
Il prit une grande inspiration avant de se calmer, pour continuer d’une voix plus calme et posée, ayant repris un ton plus bas. Un ton désolé, même.

-Désolé, je suis fatigué, et j’ai peine à croire que quelqu’un comme vous puisse se qualifier de peu endurant. Un cracheur épineux ne ferait sans doute qu’une bouché de moi, alors que tu pourrais sans doute t’en sortir à mains nues !

Bien entendu, Zeke n’avait jamais vu de cracheur épineux de ses propres yeux, mais cela ne l’avait pas empêcher d’entendre des histoires.

-Mais tu as raison, la situation actuelle a Sicherheit n’est pas des plus plaisante…

Il marqua une légère pause de quelque seconde alors que celui aux yeux dorés revenait vers Saarth, pour lui remettre une belle lame. L’altéré jeta un coup d’œil à l’arme, avant d’ajouter, ayant repris son sourire habituel :

-Il a un enfant blessé ? Si le matériel de ton sac n’est pas suffisant, je peux peut-être vous trouver ce qu’il manque. Ou encore, s’il vous manque quoi que ce soit d’autre ! Je ne suis peut-être pas la personne avec le plus de Geld, mais je sais me débrouiller tout de même !

Le colosse sembla surpris devant la réponse de Zeke, se redressant même un peu. Il pencha la tête de côté, comme s'il essayait d'évaluer la réaction du jeune homme. Entendant ensuite la suite, il se détendit légèrement. Lui non plus n'avait pas envie d'avoir plus de rebondissement dans sa soirée, visiblement.

- ...nous avons nos faiblesses comme vous avez les vôtres. Ce n'est pas apparent... mais c'est existant. Pour ce qui est de ce... cracheur? Je doute que nous en soyons capable. La faune a abattu plusieurs des nôtres déjà.

La lame maintenant à sa ceinture, il sembla plus confiant. Armé, il ne serait pas aussi suceptible de se faire blesser ou de devenir une victime. Les dernières phrases de Zeke le firent figer, et il l'observa longuement.

- ...Thyrîn porte un enfant... Il est mal en point et malade. Nous n'avions pas de ressources médicales pour lui. Il est sur le point de perdre l'enfant. Maintenant, peut-être aurons-nous assez pour empêcher cette horreur de se produire. Je ne mentirai pas en disant que nous n'avons pas besoin d'aide. Par contre, si vous tenez vraiment à nous aider, nous vous serons redevable.

Il se tut de nouveau et observa Zeke, longuement. Le doré, encore là, s'était apaisé dans son hostilité.

''Donc Thyrin ne serait pas lui… ? '' pensa l’altéré en zyeutant le grand aux yeux dorés. Quant aux propos de Saarth, Zeke y pensa durant un moment.
Il se faisait tard et réfléchir se faisait de plus en plus difficile, la fatigue rendant son cerveau tout aussi endormi. Chose certaine, il n’aimait pas la perspective qu’un enfant viennent à mourir en cause de problèmes de santé.
Surtout si la poignée d’individus regroupés dans le bosquet étaient tout ce qu’il restait de leur peuple ! Avec une légère inclinaison, le jeune altéré se prononça :

-Cela me ferait plaisir, même si je ne peux rien garantir, je ferais mon possible pour vous aider. Si c’est du matériel, vous n’avez qu’à me dire quoi, sinon, et bien, il faudrait me le dire également, peu importe ce que c’est. Par contre… (Zeke bailla, comme polur ponctuer son point) il se fait tard, et mon corps a des limites. Vous… (il marqua une pause, regardant les deux géants, ainsi que le bosquet) Aller rester ici ? N’avez-vous pas peur de vous faire découvrir de jour ?

Avec un air mal à l’aise, il ajouta, visiblement désolé de la chose :

-Je doute fortement que ma demeure puisse tous vous accueillir… Et ce serait bete que je vous aide pour que vous ne vous fasssiez découvrir pas les défenseurs, ce qui pourrait mal se terminer...

Saarth'alis sembla un peu surpris par ses paroles. Il sembla y réfléchir longuement, puis échangea quelques mots à son comparse, dans leur langage chantant, puis ramena son attention sur Zeke. Lui aussi semblait fatigué, mais il tentait visiblement de ne pas le laisser paraître.

- Nous aurions besoin de matériel médical... Comme ce que la trousse contenait. Instruments, bandages, onguents, antibiotiques... C'est le gros de ce que nous avons de besoin. Le reste, nous le trouverons par nous-même. Pour ce qui est du reste... nous avons le choix de se donner un point de rendez-vous, parce que nous ne resterons pas ici, ou alors que l'un de nous vous accompagne. Vu que je parle votre langue, je me proposerais. Dans tous les cas... merci.

L'autre aux yeux dorés s'en retourna au bosqiet d'arbres. Une autre conversation s'en suivit, silencieuse encore. Le géant aux yeux mauves resta immobile, mais attentif à leur environnement. La dernière chose qu'ils voulaient voir restait une autre patrouille de Défenseur.

Zeke hochait de la tête au fur et à mesure que Saarth’alis lui répondait, pesant le pour et le contre de ses options. Trouver de l’équipement médical ne devrait pas être si difficile, non ?
Il devrait bien y en avoir au quartier marchand, ou à la rigueur au secteur scientifique, quoique ça pourrait être plus difficile d’accès.  Pour ça, il n’était pas inquiet. Même, la perspective qu’ils trouvent le reste ''eux-mêmes'' l’inquietait plus qu’autre chose. N’avait-ils pas risqué assez leurs découverte comme ça ? Mais bon, il n’était pas en mesure de les arrêter là-dessus.

-Je ne suis pas certain s’il vaudrait mieux que tu m’accompagne. Oui, je pourrais te fournir un toit ou dormir, mais sans grand-chose de plus. Même en te couvrant de la tête au pied, de me promener avec quelqu’un de ta taille attirerait inévitablement le regard de plusieurs. Cela dépend plutôt de si vous avez un lieu sûr où nous pourrions nous rejoindre demain soir, alors que j'irais chercher l'équipement durant la journée.

Malgré tout, en ce moment, l’altéré ne pouvait s’empêcher d’être excité par toute cette situation. C’était la quelque chose qu’il n’avait jamais vécu auparavant, une sorte d’aventure ! Avec du risque oui, des étrangers étranges, mais une aventure tout de même ! Il espérait bien s’en sortir indemne avec tout ça, mais au moins, il vivait quelque chose que personne d’autre n’avait vécu dans la cité.

Saarth'alis acquiesça lentement. Son regard fit visiblement un tour d'horison, et il le ramena sur Zeke. Il réfléchissait lentement, évaluant les options.

- Dans ce cas, rejoignons-nous à ce bosquet, à la nuit tombée. Je serai là. Nous retournerons jors des murs. Merci énormément. Nous saurons vous rendre la pareille, je le promets sur mon honneur.

Il s'inclina bien bas, puis se redressa et se dirigea vers le bosquet lui-aussi. Il commença à aboyer des indications, toujours dans sa langue chantante mais d'un ton plus sévère. Les autres répondirent simplement, mais dans un synchronisme presque parfait. Ils avaient visiblement l'habitude d'être un groupe soudé.

Regardant le colosse aux yeux mauve disparaitre au travers des arbres, L’altéré resta là un instant, regardant le boisé.
En rétrospective, c’était toute une soirée qu’il avait vécu. Déjà, une première fois à la Truffe Noire, où il avait rencontré la charmante propriétaire, mais aussi un défenseur cyborg du nom de Spencer. Lui aussi, il devrait bien retourner le voir une bonne fois ! Puis, tout ce qui se passa dans les rues lors de son retour. Ça, c’était beaucoup plus étrange et surprenant que le reste.

Tournant les talons, l’altéré se dirigea en marchant vers sa demeure. Plus qu’une quinzaine de minutes avant qu’il n’arrive chez lui, pour un repos bien mérité. Et puis, il se devait bien d’aller dormir, le lendemain n’allait sans doute pas être de tout repos non plus, et il ne voulait pas décevoir Saarth’alis.

En arrivant chez lui, il poussa la porte, appréciant le moment tant attendu. Enlevant son manteau, il ne pris la peine d’enlever le reste avant de s’écrouler sur son lit, le sommeil le prenant presqu’instantanément.

(terminé pour moi~)