Une belle offre. (Aïra, MJ)

Aïra leva un sourcil.

-Ah oui? Mais il ne fallait pas.

Elle souria.

-merci, vraiment. Ma vie vient de se sécuriser un peu plus grâce à vous... et celle de ma mère. Elle est tout ce que j'ai, je ne veux pas qu'il lui arrive quoi que ce soit. Je suis cappable d'encaisser les coups mais elle... elle a trop vécu de misère...

Elle but, se taisant.

Greed acquiesça doucement. Il n'ajouta rien sur le sujet de son amendement, par contre, gardant la chose pour lui.

Son regard bleu examina Azimut quelques instants, alors qu'elle goûtait au vin de bonne qualité, et il eut un sourire en voyant qu'il lui plaisait. Son attention se tourna, de nouveau, sur Aïra, ensuite.

- Je comprend. Ça arrivera plus. Vous allez avoir toute votre bouffe, en plus, alors ;a vie va être plus agréable.

La porte de la taverne s'ouvrit et le Gardien revint. Ses yeux verts montraient un découragement extrême, et c'est sans grande surprise qu'il commanda directement une autre consommation à Abi.

Le poil d'Azimut se hérissa en sentant le regard du loup sur elle. Depuis le premier jour qu'elle le suivait, son admiration pour le loup ne faisait que grandir. Et cela était une de ses faiblesses.

Mais elle continua la phrase de Greed tout de même après avoir reposé son verre sur la table.

"Tout va bien aller maintenant que tu es avec nous." Dit la renarde d'une voix douce.

Elle envoya son regard bleu à son tour sur Greed, puis la porte qui s'ouvrit. Le Defenseur avait l'air exaspéré.

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Elle eu un sourire doux.

-Où puis-je vous trouver si j'ai besoin? Où se trouve ce QG? On ne sait jamais... et la sécurité de ma mère est tout ce qui importe...

Elle entendit le Défenseur rentrer mais n'en fit pas cas. Elle aurait une plainte sur le dos, cela lui importait peu. Elle sentait qu'elle pouvait enfin respirer.

Greed eut un petit sourire amusé, pour des raisons que lui seul connaissait. Son regard croisa celui de la renarde, et il le ramena ensuite sur Aïra, encore une fois. Ses oreilles se plaquèrent contre son crâne, comme s'il venait de subitement réaliser quelque chose, mais il n'en dit rien.

- Secteur Mercenaire. Au milieu du secteur. Gros bâtiment.

Il eut un soupir, puis un petit rire, comme s'il se trouvait stupide.

- Comment je donne des indications à une aveugle? C'est ma première fois.

Ça soulevait bien la question qui le préoccupait, tout en y mettant une dose d'humour.

La Rousse paru presque rougir sous sa fourrure. Détournant le regard de Greed le plus rapidement possible. Elle regarda sa coupe. Surement la faute de l'alcool qu'elle ne pouvait pas garder son sang-froid...

"Tu as bien réussis à te rendre jusqu'ici..?"

Elle pris une nouvelle gorgé de vin. Faisant cogné doucement ses griffes sur la table.

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Aïra souria de nouveau, et ria doucement, un peu gênée.

-Eh bien, comment dire... Techniquement, je suis aveugle... Mais, dans un sens, je vois, mais différement. c'est très sommaire, très archaïque, mais je... sens... le métal, les ondes, le magnétisme des endroits et des gens. Je connais le bar, j'y viens souvent. Je connais... son... empreinte? j'ai envie de dire?

Elle ne savait pas trop comment expliquer.

-C'est complexe, et il y a trop de gens pour expliquer complètement. Je vous montrerais un jour. Pour le moment, à moins qu'un signe distinctif vous vienne à l'esprit pour le bâtiment, une enseigne, un objet devant, fait de métal, je devrais me débrouiller.

Elle fini son verre et le posa doucement sur la table.

-Il faudrait que je file, si ça ne vous dérange pas. Mama m'attend et je n'aime pas la laisser seule la nuit, si elle n'est pas au temple.

Le loup sentit l'air, eut une étincelle dans son regard, puis gloussa doucement. L'explication d'Aïra semblait le mettre plus à l'aise. Il se redressa un peu sur sa chaise, puis se gratta le cou, du bout des griffes.

- Parfait. Grosse insigne en métal. Un crâne animal, sur la façade de la bâtisse. Plein de gars en armure. Ça devrait aider. Surtout, y'a aucun humain qui se tient dans notre coin. Et si tu es vraiment perdu, tu demanderas à un Loyals. Ce sont eux qui surveillent les rues, habituellement.

La porte s'ouvrit, et un Orchid aux allures distinguées entra. Son feuillage lui faisait un genre d'habit chic et une large pétale de fleur lui tombait sur le visage. C'était sans contredit Ohlz, l'un des marchands assez influents de l'État, propriétaire de la boutique "Aux petits oignons". L'Orchid se rendit directement au comptoir, pour aller parler à la louve, tout sourire.

La renarde sourit à la réponse d'Aïra. Elle l'avait senti qu'elle était spéciale.

"Mon instinct a eu raison. Je ne me suis pas trompé en m'intéréssant à toi..." dit la femme. Fière d'elle.

Elle prit une nouvelle gorgé de sa coupe, la reposant sur la table un instant par la suite. La Rousse regarda le liquide opaque à l'interieur pendant une seconde et releva le regard vers Aïra.

"Merci d'avoir accepter de nous rencontrer. Cette offre nous sera bénéfique à tous. À notre organisation et à ta famille et les non-humains de ton quartier."

Son regard était doux. Azimut était bien heureuse de comment tout cela c'était déroulé. Elle sembla se détendre, roulant les épaules vers l'arrière et se callant dans sa chaise. Puis son regard se tourna vers la porte et l'Orchid qui entra dans la taverne. Ça sentait la richesse. Très fort. Mais il était ami avec Aby alors Azimut tourna le regard et dit simplement :

"Il est bien heureux celui là... les affaires doivent être bonne..."

Elle apporta la coupe à sa bouche prit une nouvelle gorgé, un sourire en coin.

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Elle sourit à la réflexion de Azimut.

-Si vous saviez à quel point ça fait plaisir d'entendre ça. Ne vous en faites pas, si jamais la situation s'envenime un peu, je n'envahirais pas vos locaux tout de suite pour y loger une humaine... Ma mère a de la famille dans le secteur de l'agriculture. Je prend votre offre en dernier recours, je ne voudrais pas trop en demander. Vous êtes déjà très généreux.

Elle haussa un sourcil et ne comprit pas la seconde réflexion.

-oh... Réalisa t-elle. Quelque chose que je ne suis pas en mesure de voir, j'imagine...

Elle écouta. Entendit le feuillage sur le sol.

-Oh. Orchid. Grand.

Greed les regarda, avec un sourire de loup. Il semblait bien content de voir qu'Azimut, qu'il savait un peu snob, donne de l'intérêt à quelqu'un. À la mention du côté humain de sa mère, il écrata, par contre, la question d'un signe de tête, tout en gloussant doucement.

- Écoutes, si ta mère a besoin de protection, on va lui trouver un petit coin, et on va expliquer à notre monde. Sont cons, mais ils vont la protéger comme l'une des nôtres, si des imbéciles de racistes s'en prennent à elle à cause que tu es Altérée. Faut pas s'en faire.

Le regard d'Emanuel se tourna ensuite vers l'Orchid, comme pour les deux autres, et il eut un petit rire.

- Ohlz. Un marchand.

Il n'ajouta rien. Les affaires d'Abi n'étaient pas les siennes, et visiblement, Ohlz était là pour affaire. Son regard bleu revint sur Aïra, qu'il regarda attentivement. Puis, il jeta un oeil à Azimut, pour ramener son attention, finalement, sur son breuvage.

- Si tu as l'impression que le danger est trop là, je peux te prêter un gars. Il va monter la garde et te montrer le chemin jusqu'au QG, dans le pire.

D'un regard, il demanda l'avis de la renarde sur la question. Parfois, il se savait trop protecteur, trop intense aussi, et demandait donc un deuxième avis.

La renarde lacha son verre un petit instant lorsque Greed la regarda. Elle leva un sourcil et fit un sourire incertain.

Peut être un peu trop. Elle répliqua.

"Ce qu'Emanuel veut dire est que si jamais tu as quelques problèmes que ce soit, nous pourrons être là pour ta famille. Nous allons essayer de règler le problème puriste le plus rapidement possible dans ton secteur."

Rare étaient ceux qui appellaient le chef des mercenaires par son prénom. Mais les femmes avaient quelques passes droits.

"Si tu es capable de nous donner les heures de visite habituelle des agresseurs du quartier, nous serons capable de trouver un moment pour les avoir et terminer leurs activités."

La rousse envoya un regard à Greed le questionnant. Levant un sourcil et souriant. Elle reposa sa main sur son verre et le regarda en prenant sa dernière gorgée. Azimut le reposa ensuite sur la table. Satisfaite de sa consommation.

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Elle réfléchit un instant.

-Plus le soir. Les jours de distribution des vivres, mais il leur arrive d'intimider un peu durant le reste de la semaine. Ma mère les croise toujours lorsqu'elle part au temple pour la chorale ou donner quelques cours aux gamins. Ils la terrorise donc elle prend toujours un sac rempli de bouffe et leur donne. Elle ne m'en dit pas plus.. j'espère qu'ils se contente simplement de la racketter... C'est une belle femme, donc...

Elle se tut, essayant de ne pas imaginer la suite. Non. Rien de cela n'était arrivé. Reina ne se serait pas laissé faire... et elle n'aurait plus de mère.

-Je serais capable de trouver le chemin en temps voulu, mais je vais vous avouer que, le temps que vous fassiez partir les puristes du secteur, je serais rassurée que quelqu'un la surveille et la protège, au cas où elle se fasse de nouveau aborder. Ils sont souvent 3 ou 4, je sais qu'il y en a un qui se fait surnommer Benji.

Elle leva le regard.

-Ma mère s'appelle Reina, elle sera simple à reconnaître, on est presque identique, apparemment. Les marques noires en moins, bien sur. Je la préviendrais, qu'elle ne prenne pas peur en se sentant suivit. Si le mec est à l'aise, il peut même se présenter, si il le désire. Elle est sans jugement, sans malice. Merde, elle enseigne la musique et le chant aux gamins, comment voulez-vous qu'elle soit dangereuse?

Elle eu un petit rire, presque triste, un peu attendrit par le fait d'évoquer sa génitrice. Elle avait du caractère, certes, mais elle était d'une infini douceur et se foutait de la race des gens. Éperdument.

Le loup écoita les deux femmes, attentivement. Il sembla penser, longuement. Ceux qui le connaissaient savaient qu'il était du genre à prévoir, déjà, les différentes assignations qu'il ferait à ses hommes. Il connaissait bien sa meute et savait les forces de chacun.

Il acquiesça tout de même aux différentes paroles, puis gronda un peu, tout bas. Quelque chose l'agaçait.

- J'aurais placer Hirtma avec ta mère, vu qu'il est sympa, mais il s'assure que Zayne va bien. Hm. Myriam va faire l'affaire. Aucun con va approcher ta mère si elle est là. Et bon, entre femmes, elles vont s'entendre.

Il pensa ensuite un peu, étira le bras et replaça un peu le pelage de cou de la Rousse, sachant qu'elle aimait être à son meilleur.

- J'ai déjà des noms en tête pour les indésirables. D'ici quelques jours, ils devraient plus être là.

Greed eut finalement un sourire, satisfait, qui montrait ses crocs.

Le reste du bar, lui, était tranquille.

La Rousse sourit au dire de Greed. Il avait il allait envoyé la bonne personne pour prendre soin de sa nouvelle protégée. Elle ouvrit la bouche pour acquiescer mais s'arrêta avant d'émettre un son.

Les doigts de Greed passant doucement dans son poil. Elle ferma les yeux appréciant le moment. Azimut frissonna faisant gonfler son poil. Puis elle ouvrit les yeux et regarda Emanuel. Il n'allait pas lui échapper celui là.

Quand la renarde voulait quelque chose. Elle le prennait. Son regard était perçant et Azimut grognait presque. Puis voyant Aïra, la renarde se calma. Elle passa ses griffes dans sa fourrure, la replaçant doucement. L'altérée toussotta mais ne dit rien, passant ses doigts dans son poil.

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-Je vous remercie beaucoup... dit elle en souriant. Je vais prévenir ma mère que des amis vont nous aider avec notre petit souci. Je ne veux pas la mêler à toutes ces histoires. Le moins elle sait le mieux ce sera...

Elle se racla la gorge, gênée.

- Cette Myriam n'a rien contre les humains... donc?

Même aveugle, elle sentait la tension sexuelle qui s'installait.

Greed eut un air taquin pour toute réponse à la renarde. Il avait ce genre d'attention pour tout le monde, mais trouvait toujours drôle d'avoir ce genre de réaction.

À la question d'Aïra, il redevint sérieux, par contre.

- Aucun problème avec les humains, non. Elle est très protectrice aussi. Ta mère va être entre de bonnes mains. Tant qu'elle a pas peur des serpents.

Il eut un gloussement, puis regarda vers une fenêtre. Le temps avançait, mais il ne semblait pas pressé.

- Autre chose à préciser?

La question se voulait pour les deux femmes.