Viens... voir les magiciens...(Sbire Suprême, Zéphyr, Salomé)

Aaaah… la foule. Les gens et leurs étincelant sourire, leur joie si pure, contagieuse, leur amour si envoutant…

Toute cette mascarade qui me donne envie de rendre mon petit déjeuner… ou était-ce mon souper?

Quand as-tu mangé pour la dernière fois, connard?

Aaaah… manger. S’alimenter, se sustenter, se nourrir. Pour ne pas mourir. Oui, en effet, il y avait longtemps. Mais que veux-tu, mon petit, quand je mange, je suis moins performant…

La faim, ça me donne le feu, ça me donne le goût, ça me donne la trique, tiens, parfois. La faim, ça me pousse à avancer plus, vers eux… à sortir les crocs… en eux.

Cesse de t’exciter, ça m’donne la nausée.

Je ricane et me déplie, le numéro contortionaire triomphant dans la maigre foule qui m’entoure. Sous mon masque, je les toise, les juge, les observe. Regardez le singe savant, allez… regardez le bien… et laissez-moi décider du prochain à y passer.

-Mama Mama, un cwown!

Putain, pas un mioche…

La petite voix attire mon attention. Le gamin, brun et frisé accourt vers moi en tirant sa génitrice par la robe. Jolie génitrice. Petite fleur des champs aux pétales rosés, jolie plante dans sa robe moulée, cheveux relevé, chaussure de cuir tressé et le noir de sa robe fendue sur le côté?! Audacieux… ma beauté…

Arrête de mâter, pauvre dégénéré…

Trop tard pour l’interne dispute, déjà je m’exécute.

Voilà que les rimes, dans mon élan mesquin. J’exécute une pirouette et atterrie devant elle, une rose à la main. Le gamin rit et je sors, de derrière son oreille, un bonbon emballé.

La rose en noir sourit et le somme de dire merci. Il s’exécuta et demanda de regarder plus…

Bonne idée, petit… regarde plus… Certains passants quittent l’auditoire, mais qu’est-ce que j’en ai à foutre…?

Mes deux beaux pigeons, je les aie… Allez, laissez Fabiolo vous envoûter…

Ceux là... faut pas les louper...

Ce jours de congé lui faisait du bien. Avec le stress des derniers jours, la disparition d'une partie de ses recherches et les multiples rendez-vous médicaux pour Aaron, Salomé avait bien mérité une journée mère fils à arpenter les rues de Sicherheit à la recherche d'activitées amusantes pour le gamin.

Déjà qu'elle était du genre à avoir souvent plus chaud que la moyenne, la journée ensoleillée et tiède lui avait semblé être l'occasion idéale de se vêtir comme une riche et de pavaner son derrière. Oui, elle était timide, mais les regard de ces messieurs ne la dérangeait pas.

De plus, avait-elle besoin d'une raison pour être féminine, pour une fois.

Elle avait aussi remarqué l'acrobate. Tirée par les jupes, elle suivit son fils au travers de la foule, qui, voyant le gamin aussi hypnotisé, n'avait eu guerre l'envie de conserver leur premières place. Une dame lui fit même un sourire avant de la laissé passer. Elle prit Aaron dans ses bras et le laissa observer.

Elle ria lorsque le saltimbanque vint lui accorder un peu d'attention, petit moment de gloire du bambin.

-Dis merci, Aaron... lui demanda t-elle avec un sourire.

Le petit piailla des remerciements et une demande de continuer le spectacle. Salomé sourit et demanda à l'artiste du regard qui lui fit un grand "oui" de la tête avant de continuer avec un numéro de jonglerie.

Voulant un peu plus se rapprocher, Aaron se débattit un peu et fit posé par terre. L'autodidacte lui déplia un petit banc, à côté de lui et lui fit signe de s'asseoir.

Fou de joie, le petit ne fit ni une, ni deux et se retrouva les fesses collées au banc, alors qu'il saluait sa mère dans la foule.

Salomé lui sourit en retour et observa le spectacle. Une idée lui vint en tête et, alors que le numéro tirait à sa fin et que les gens retournaient à leur occupations, elle fouina dans son sac à bandoulière pour trouver un peu d'argent à remettre au funambule.

Elle releva les yeux et constata, non sans une certaine surprise, que la scène était vide.

Son cœur manqua un battement alors que les balles continuaient de rebondir au sol.

Le saltimbanque avait disparu et Aaron avec lui.

Elle figea, scannant chaque détail du regard.

-A-Aaron? Demanda t-elle, tremblante.

Elle s'avança sur la petite estrade.

-Aaron? Fit elle de nouveau, plus insistante.

Tout accélera dans sa tête, elle regarda les alentours, cherchant un mouvement.

Un son se fit entendre. Une petite toux. suivit d'un incertain "maman?"

La ruelle juste au coin. Elle se rua vers l'impasse et y pénétra sans y penser. Le petit était seul, au milieu, dans la pénombre.

-Maman...?

-Tout va bien chéri, viens, on rent--

Elle se fit saisir les cheveux et plaquer au mur. La lueur de la lame fut la première chose qu'elle aperçut, avant la froideur du métal sur son cou et le son guttural du rire qui l'accompagnait.

L'artiste était là, plaqué contre elle, son visage masqué à quelques centimètre de son propre visage.

-Rentreeeeerrrrrr...? oooooh, petite rose... noooooonnnn... On commence à peine à s'amuseeeeeerrrr...

Il passa longuement la pointe du couteau sur la gorge de la jeune femme, descendant entre ses seins au travers de sa robe, continuant le long de son ventre, de sa hanche et pour finir par longer la cuisse nue qui dépasse de l'ouverture.

Son souffle était court, elle ne cessait de regarder dans la direction d'Aaron qui observait, figé de terreur.

-J'ai de l'argent dans mon sac, prenez tout. Pitié, ne lui faites pas de mal, s'il vous plaît... gémi t-elle.

Fabiolo eu un rire.

-Oooooooh... nooooon...

Salomé ferma les yeux.

-Pas devant lui... je vous en supplie, pas devant lui...

C'était une belle journée.
Zephyr aurait préféré en profiter. Courir, s'amuser. Mais non, on lui a demandé de surveiller. D'arpenter les rues, signaler les anomalies.
Heureusement pour lui, une des personnes à surveiller était très plaisante sur les yeux.
Salomé More était une figure d'élégance, visage ensoleillé de bonheur, avec une étrange douceur lorsqu'elle regardait son fils.

De la fierté? Pourtant, il ne faisait pas grand chose d'impressionnant, autre que la trainer par-ci par-là. Peut-être que c'était quelque chose que Zephyr ne pouvait pas voir de sa position. L'enfant était court sur pattes, après tout.

Il observa la scène du jongleur, s'attendant à voir l'enfant le joindre dans ses tours. Mais non. Il était assis. Inutile.

De quoi Salomé était-elle fière?

L'acrobate attira l'attention de Zephyr. Ses mouvements. Il bougeait avec moins de moins en moins de théatral. D'avantage impatient. Il portait peu attention à la foule. Non.

Salomé More.

Bien sur, elle ne semblait pas remarquer, les yeux fixés sur sa progéniture.

Ni remarquer que la majorité de la foule s'était lâssée du spectacle.
L'amuseur termina son tour. Salomé baissa les yeux vers son sac.

Le regard d'Aaron parcouru la foule disparaissante. Normalement, Zephyr aurait bougé avec la populace. Difficile de se mêler à la foule sans foule.

Comme de fait, l'enfant croisa son regard. Il figea, clairement absorbé par les yeux visiblement différents de l'altéré. Zephyr lui souris.

Aaron n'eut pas exactement le temps de réagir. À la surprise de Zephyr, l'acrobate empoigna l'enfant, et d'un mouvement rapide et efficace, disparut avec lui dans la première ruelle.

Tout ceci pris moins de dix secondes au total.

Salomé n'allait pas être distraite assez longtemps pour qu'il puisse aller loin. Elle va le poursuivre. Se mettre en danger. Ce qui n'était pas une bonne chose pour personne.

Avec un léger soupir d'agacement, Zephyr se recamouffla calmement, puis retourna son menteau pour mettre en évidence sa ceinture de messager.

Personne ne posent des questions sur des messagers qui courent, ou escaladent des édifices.

Ce qu'il fit, une fois à une distance respectable.

Il ralentit sa cadence une fois à un perchoir acceptable. Silencieux, il observa la scène.

De mauvaise augure. Un pervers déguisé, un enfant appeuré et une mère désespérée.

D'un mouvement habitué, Zephyr sortit sa sarbacane camouflée, puis une fléchette.

Il la planta dans son pouce. Un choc de douleur maintenant familier. Calmement, il pris le temps de viser. Il avait un beau visuel sur le cou du malheureux prédateur, de son perchoir.

Il souffla un bon coup. Il ne laissa par contre pas exactement le temps de réagir. Le poison ne fera pas effet immédiatement, mais assez, rapidement pour pas qu'il n'y ait de problème.

Zephyr descendit dans la ruelle avec une fluidité féline. "Mon pauvre. Quelle malchance, de frapper lorsque j'étais aux alentours" l'altéré interpella l'homme masqué, avec un ricannement et un sourire mesquin.

"Rebonjour, Sally!" Ajouta-t-il de manière amicale envers la femme décoiffée.

Elle veut pas, la pauvre petite chatte.

Tant pis, on va tout de même pas demander son avis...

Je vais la caresser doucement... avec ma lame... comme une langue de métal qui l'effeuille, la jolie fleur.

Le gamin chiale. beurk. Il est bizarre, il fait des trucs pas normal avec sa gorge.

Ta gueule.

Rooooh...

Laisse moi savourer... je l'imagine déjà... sa gorge sous mes mains, les yeux écarquillé, les cuisses écart--

-HE...

Un pincement me fait lâcher un peu prise sur la rose qui ne se carapate pas pour autant. Je l'effraie, moi aussi, je m'effraie.

Je la comprend.

Qu'est ce que c'est? Une grosse araignée?
À tâtons je tâtonne tentant tant de trouver le taon qui tranquillement tente de me traverser.

T'exagère pas, un tantinet?

Tiens tien... un dard. je me raidis, je me sent... tout grogui...
Mais c'est qu'ça parle, ce truc?

AH mais non, quel dommage, un interruption alors que nous tentions de nous amuser un peu... quel manque de veine, mon vieux!

Ce n'est pas ce qu'on appelle un coït interrompu? mais sinon, Ducon, c'lui qui parle, c'est pas l'dard, c'est l'gayard.

Je pointe vivement ma jolie lame vers l'interrompant.

-Vous vous... connaisseeeeezzzzz? demandais-je, oh sommes toute poliment.

Sentant la lame remonter le long de sa cuisse, se rapprocha lentement d'une zone où une lame ne devrait pas séjourner, Salomé se raidit, encore plus lorsqu'elle entendit la crise d'asthme d'Aaron commencer.

Puis soudain, un son aiguë. L'homme contre elle fut saisit d'un petit spasme. Il tâtonna derrière son cou et sembla... se perdre dans ses pensées.

La voix de Zéphyr, contrairement à ce qu'elle aurait put croire, sonna à ses oreilles comme le son d'un ange descendu du ciel pour l'aider dans son tourment.

-Zephyr... tenta t-elle d'Articulé, la voix étranglée par la peur et quelques larmes.

Elle r'ouvrir les yeux et regarda Aaron avant de revenir poser son regard terrifié sur la silhouette de son sauveur.

-Protège le... dit elle doucement avant de tenter un coup de genoux dans les parties de son assaillant et de se sauver vers la gauche.

L'ennemie eu un réflexe et la lame entailla la joue de la jeune femme qui manqua de trébucher en se ruant sur son fils.

Peu affecté par la douleur, le saltimbanque se tourna doucement en riant, des sons rauques de personne qui rie au éclat en avallant l'air et non en l'expirant.

Salomé prit son fils dans ses bras et tourna le dos à son asaillant, protégeant sa progéniture de son corps.

-Tout va bien Ari... comme le docteur à dit, d'accord, on compte jusqu'à trois, on inspire, ok, fais le avec moi...

Elle lui murmurait ses instructions, tentant de garder son calme alors que le gamin pleurait tout en manquant de toujours s'étouffer. Elle demeurait forte amis ses mains et ses jambes tremblaient.

Fabiolo écarta sa cape, révélant une multitude de lames à sa ceinture. Comment étaient t-elle apparues là?

La maman continuait de caresser les cheveux de son fils, le calmant et tourna son regard, suppliant, vers Zéphyr. Sur sa joue, deux grosse et grasse gouttes de sang coulaient.

Zephyr fit une moue de désapprobation. Salomé aurait très bien pu se faire tuer à cause de ce mouvement stupide.

À quoi bon servait tenter d'aider son fils, si elle mourrait en le faisant? Sans parler de son fils en question.

Il n'avait rien à sauver. Au contraire, il semblait avoir des problèmes de santé. Un boulet, plus qu'un atout.

L'altéré retourna son attention sur le fou théatral. Il tenait encore fermement debout. Il était armé.

Zephyr devait gagner du temps. Les combats directs n'étaient pas sa spécialité.

Il s'avança, s'assurant au minimum de se tenir entre Sally et son adversaire. La manière dont Salomé le supliait était gratifiante en soit. Elle ne semblait pas réaliser que Zephyr était incapable de pitié. Il l'aidait parce que c'était profitable pour lui, pas parce qu'elle le demandait.

Mais bon, c'était également favorable qu'elle pense qu'il l'aidait par pur altruisme. Si elle était assez naïve pour le croire.

"Oui. On se connait" Zephyr répondit avec un sourire carnassier. "Elle est mienne. Je recommande d'aller chasser ailleurs. Ouste" il ajouta, avec un signe de la main.

Il espérait ne pas se faire attaquer immédiatement, mais Zephyr se tenait tout de même prêt à entrer en combat au besoin. Difficile de jauger les émotions d'un homme masqué. Il préférait ne pas se faire prendre par surprise.

Jsais pas, j'nous sent... patauds...

Patauds?! Mais j'me sent bien!
Bon, je picotte.

Je craquotte, je grésille, je raidille.

Merde.

J'me raidis.

Merde.

Pourquoi bouger devient soudainement une chose... difficile.

Putaiiiiiin... tu t'es fait avoir, connard

J'arrive plus à me mouvoir. désespoir. la Rose va me filer entre les doigts.

Et la nurse va te les taper aussi...

-Qu'e... est-ce... que...

Je tombe, lourdement,t dans la boue, comme un perdant.

Son fils tremblant de choc dans ses bras, Salomé assista à l'étrange spectacle.

l'étrange ennemie sembla attendre, essayer de bouger et tomba au sol. Elle demeura interdite, tournant les yeux vers Zéphyr.

Son train de pensée passa à vive allure.

Il fallait courir, se sortir de cette ruelle, se mettre à l'abris avant que cet étrange état ne s'améliore.

Elle resserra plus son emprise autour de l'enfant en lui murmurant "c'est fini, honey bee, on rentre, c'est fini...". Elle se rapprocha de Zéphyr.

-Foutons le camp... dit elle tremblante.

Zephyr souris de satisfaction en voyant son adversaire s'écrouler. Un problème de moins.
Potentiellement de manière permanente, s'il ne faisait pas aider.

Il se retourna vers Salomé et son fils, tremblants de frayeur.

"Je vais vous racompagner" Zephyr proposa, avant de regarder de nouveau la figure étendue sur le sol. Il y avait peu de chances qu'il faisait semblant. Mais tout de même, passer près d'un enemi avait toujours ses dangers.

"Suivez-moi" il ajouta avant de prendre une direction différente, afin de revenir sur une rue plus passante avec un différent chemin.

Zephyr arriverais surement à trouver la demeure de Salomé de ce point. Mais le laisser savoir n'était pas une bonne idée et la mère et l'enfant n'avaient surement pas envie d'arpenter les rues à l'instincts.

"Tu peux diriger à partir d'ici?" Zephyr demanda gentilment à la femme. "Coucou, toi! On ne s'est pas vus encore, mais je suis un ami à ta mère. Je m'appelle Zephyr!" Dit-il en direction de l'enfants avec enthousiasme. Il aimait bien les enfants. Mignonnes créatures spontanées, pleines d'énergie. Et ils ne disaient pas de "n'as-tu pas passé l'âge?" lorsqu'on leur proposait de jouer à la marelle.

L'enfant le regarda, interdit, encore sous le choc. Il ne répondit évidement pas.

Salomé lui embrassa les cheveux en lui murmurant des mots rassurants, puis tourna sona ttention vers son sauveur.

-Pourrais... pourrais-tu nous accompagner? Je voudrais te parler.

Elle regarda autour d'eux et eu une vague d'agoraphobie qu'elle tenta de contrôler, pour le bien de l'enfant.

-Pas ici... Dit elle, la voix un peu étranglée.

Elle le regarda dans les yeux. serait-ce... de la colère qu'il détectait?

"Oui, sans problème" Zephyr répondit, tout sourire. Il était curieux de savoir comment Salomé allait agir, une fois seuls et en sécurité.

Elle lui en voulait probablement encore pour ses recherches. Mais il venait de lui sauver la vie, et celle de son fils. Le mélange contradictoire serait probablement intéressant.

Il lui fit signe de diriger la marche, la suivant calmement.

Ils se mirent en marche.

En silence.

Elle se concentra, pour le moment, sur marcher.
Le petit chigna un peu amis finit par se calmer et, drainé par le choc et les émotions, s'endormit.

Ils arrivèrent au pavillon et elle entra. Elle se dirigea vers l'étage en disant à Zéphyr, doucement et un peu froidement:

"attend moi là."

Elle monta coucher l'enfant et redescendit, quelques instant plus tard.
Elle soupira et ses yeux vinrent se poser sur Zéphyr. En une fraction de seconde, elle s'était changé en lionne. elle marcha vite vers lui, le bloquant contre l’îlot de cuisine.

-Tout d’abord, laisse moi te présenter ceci.

Elle le gifla de toute ses forces.

-Ça s'appelle "tu touche pas à mes recherches". Et n'oublions pas son frère...

SBAFF, deuxième claque.

-Lui s'appelle "Où sont-elles, rend moi les".

Elle le regarda, mauvaise, très proche de lui.

Ah. Eh bien, il ne s'attendait pas à ce qu'elle soit aussi intense. Une belle surprise.

Il ricanna, savourant la chaleur dans son visage. De très belles claques. Bien exécutées. Il planta son regard dans celui de Sally, souriant de plus belle. Elle était adorable. Rouge de colère, yeux foudroyants. Et si près.

"Un peu plus à l'aise avec les rapprochements maintenant, n'est-ce pas?" Dit-il avec un sourire évocateur. Il se pencha partiellement dans sa direction, ne laissant qu'un souffle entre leurs lèvres.

"You're adorable when you're mad, Kitten."

La rage monta en elle.

-You little...

Elle le baffa encore, celle-ci claqua encore plus.

-N'essaye pas de changer le sujet, connard, Ces recherches étaient très importantes. Quel est ton but? Séduire les jeunes filles, trouver des choses intéressantes qui pourrait te profiter et les revendre au plus offrant?! À tu la moindre idée du risque que j'encours si certains de ces papiers tombaient entre les mains de... entre les mains de...

Elle commençait à bégayer. Elle secoua la tête.

-Deeeee je ne sais pas qui, je. Oh for fuck sake, VAS TU CESSER DE SOURIRE COMME UN CON?!

Elle se reprit, ne voulant pas réveiller Aaron. Elle lui siffla ensuite, menaçante:

-Qu'as tu fait de ces putains de notes...? À la limite, j'me fous des croquis. Un papier, petit, brouillon, plein d'écriture sur... sur rien, bref, un petit papier rempli, où l'as tu mis?!

Zephyr secoua la tête, tentant de se retenir de rire de nouveau. "Quoi? Mon sourire te distrait?" Il la taquina.

"Et pour les gens que je séduit, je le fait par plaisir personnel, par pour les voler."

Il glissa ses mains le long des hanches de Salomé, laissant son regard vagabonder sur ses courbes. "Je t'ai baisé parce que je te désire, c'est tout."

Son sourire s'aggrandit, mesquin. "Et franchement, on sait tout les deux que tu me désire également, et que tu as eu beaucoup de plaisir lors de cette soirée. Peut-être même plus que moi."

Elle le regarda, tentant une réplique, amis ne trouva rien.

Au contact des mains, elle frissonna.

Non, pauvre conne, frissonne pas. Tu l'veux pas, il t'a volé. Tu l'veux pas. Tu... l'veux pas...

Pourquoi tu te rapproche.

-T'es qu'un con.

Pourquoi t'es moins en colère?

-T'es qu'un gros con.

Pourquoi la chaleur dans ton bas ventre, pourquoi les frissons au creux de ta taille alors qu'il y passe ses mains.
Pourquoi ta poitrine contre la sienne.

Allez, reprend toi, pauvre folle, tu vois bien qu'il t'embobine!

Mais...

Il a raison.

Et depuis cette soirée, t'es retournée quand même au parc. t'es retournée au bar.
Tu te montais un plan dans ta tête pour te venger, lui en fouttre une, mais, tu l'sais bien, le plan, il finissait jamais.

Parce que tu sais très bien comment il finit...

Elle lui donna un petit coup sur l'épaule, manque de conviction.

-Si j'me fais virer, c'est de ta faute. Si j'me fais fouttre en taule, aussi. C'était... c'était pas des recherches... très... clean...

Elle se perdit un instant dans ses yeux et l'arrogance de son sourire.

Putain, ça l'allumait.