Au détour d'une ruelle (Aïra)

Ils avaient tenté, au moins, de rester discrets... ou pas. Elle restait là, contre lui, désormais em pleine détente.

-Faudrait rentrer... fit elle doucement, caressant son pectoral.

Un petit regret dans sa voix, à peine. Elle était bien seule avec lui.

-Rendu là, le croco à dû aller se pendre de jalousie... dit elle en ricannant. Désolé, mec, mais comment veux tu compétitionner face à ÇA?

Dit-elle en pointant Heimpher.

Si des bains c'est toujours comme ça, je vais aimer les bains... bordel. Je suis tout détendu aussi et je la garde contre moi. Assez doux, je suis content. Bien, relaxe... ça m'a fait oublier mes problèmes l'espace de quelques temps.

"...on va rentrer... et si le croco est pas content, il ira se faire fouttre..."

C'est difficile de me battre, je pense, mais probablement pas impossible... doit en avoir.

Je la prend dans mes bras et je sors de l'eau. Je la met près de son linge, et moi, bah je mets mon pantalon, sans me sécher.

Elle prit un temps pour s'essorer les cheveux et les attacha en tresse. Elle se sécha rapidement et se r'habilla. Elle l'observa, sourit en se mordant la lèvre et finit de reboutonner sa chemise.

-se r'habiller trempe...? Sexy...

Pas une moquerie, elle le pensait vraiment. Elle le rejoint et se dirigea vers la sortie.

-Je dois passer voir le doc pour le solité.

Elle ouvrit la porte.

Mettre mes pantalons, de base, c'est compliqué. Les mettre en étant mouillé... je me retrouve à me dandiner un peu. Une chance qu'ils sont en genre de toile solide, sinon, je les briserais.

Quand j'ai fini, elle fait une tresse dans ses cheveux. Le mouvement m'hypnotise, assez que j'entends pas ce qu'elle me dit. J'entrevois ses lèvres bouger, mais...

J'ai déjà tresser des cheveux noirs... à la petite fille à l'odeur de lilas...

"...Éloïse..."

Je me fige. Mon coeur a ratté un battement. Éloïse... c'était ça son nom!!! C'était ça!

Dans la lune, les yeux ronds, je viens la rejoindre. Je lui donne mon doigt, pour qu'elle le tienne. Éloïse...

Elle ricanna, peu offenser.

-C'est gentil d'essayer, mon chou, mais ça c'est pas mon--

Elle se figea et se retourna vers lui.

-Heim..?

Elle garda son calme, malgré que l'excitation lui montait au joues et referma la porte.

-Tu... te souviens de quelque chose?

Elle ne réfléchit pas, saisit doucement son doigt et lui envoya une douce vague de chaleur.

-Laisse toi aller, mon grand. Laisse toi aller dans le souvenir...

Je cligne des yeux. Elle ferme la porte, me regarde. Un souvenir... je dois me plonger dans le souvenir?

La chaleur m'envahit les bras. Je me retrouve un peu sonné. Je ferme les yeux...

Une petite tête, de dos à moi. La petite est assise sur mes jambea. Mes doigts passent entre sea cheveux. L'odeur de lilas envahit mes narines. Je commence une tresse, habilement. Éloïse adore quand je lui fais sa tresse. Moins lâche que celles de maman, qu'elle dit... celle de maman.

Maman.

...Shira. c'est... le nom de sa mère. De ma... soeur? Le mur... les ténèbres, la douleur...

Je respire abruptement. J'en tombe sur le cul. J'ai de granda yeux perdus.

"...ma filleule s'appelle Éloïse... ma soeur s'appelle Shira..."

Une vague de chaleur, rassurante, doice comme une couverture de flanelle l'envahis alors que Aïra posait son front sur le sien, à genoux contre lui.

Elle ne dit rien, laissant une larme couler sur sa joue. Ses mains dans les siennes, elle créait un cocon rassurant, l'aidant à se laisser aller dans son épiphanie.

Front contre front, je relaxe. Je me calme. Mon coeur nat fort, encore. Ça va me rendre dingue... est-ce que je veux continuer de pousser? Non. Pas ici. Pas maintenant...

"...on va r'tourner à la cache..."

Je la serre contre moi, je gronde doucenent et je me lève. Les points tirent un peu, mais ça va.

Elle sèche sa larme.

-Daccord...

Elle lui sourit puis r'ouvre la porte.

Nouvelle mission, trouver ce fameux soluté et repartir.

- bon. Où est ce docteur que nous puissions partir avec ce qu'il faut...

Elle observa autour d'elle.

Encore, je la suis. Tranquille, dans le brouillard, je m'arrête quand elle le fait.

"...probablement qu'il est à l'infirmerie encore..."

Je me dirige vers là, en prenant sa main. J'ai un grondement doux, bien avec elle. Je marche, je ferme presque les yeux... guide-moi petite chauve-souris...

Elle se remémora le chemin et le guida, restant à ses côtés.

Elle entra discrètement.

-Vern? Greed?... quelqu'un?

Elle observa, à la recherche du lapin ou d'un visage connu.

À l'infirmerie, Aïra trouva facilement Vern. Il finissait de préparer le matériel qu'ils devraient emmené, tout en gromellant un peu. Le lapin avait préparé deux gallons de soluté, avec une poche, tube et aiguille dans un sac de plastique désinfecté.

À l'interpellation d'Aïra, il sursauta.

- ...je suis là! Non d'une carotte... Tout est prêt. Le bain vois a fait du bien? Encore besoin d'anti-douleur?

Vern les regarda, puis figea de nouveau devant Heimpher.

- ...à croire que je suis allé là-dedans...

Elle ricanna et eu un air salace. Elle marmonna tout en pointant vaguement une partie de sa propre anatomie.

-À croire qu'il est allé là-dedans...

Elle ricana de nouveau et ne put s'empêcher d'éclater d'un rire gras devant la mine dépitée du lapin.

-Roh, doc, faites pas vot' vierge effarouchée. Bon, on va devoir y aller, je vous remercie encore énormement de votre aide. Le bain à aidé, je devrais m'en sortir. Pour Heim, les anti douleurs seront surement désuets avec sa taille, j'imagine...

Vern sembla effecticement choqué. Il regarda Aïra, puis Heimpher, pour sembler simplement éberlué par l'image qui lui venait à l'esprit. Il secoua la tête ensuite, puis indiqua le matériel.

- pour faire effet, je devrais lui donner une dose assez grosse pour assomer un buffle sauteur... et je n'ai pas autant en stock. Désolé. Voilà vos affaires. On met le soluté dans une veine du bras. On le met en hauteur. Désinfecte le matétiel chaque fois.

Le lapin soupira, puis les regarda en croisant les bras.

Aïra hocha la tête, compréhensive.

-Très bien. Ce sera fait, on fera attention. Savez vous où se trouve Greed? J'aimerais le remercier.

Elle prit les victuailles et s'adressa à Heimpher.

-Je peux te demander un coup de main?

Vern acquiesça à son tour, sembla penser quelques instants, puis tourna son attention vers la porte. Il avait de gros efforts pour ne pas croiser le regard d.Heimpher, encore visiblement intimidé par l'Altéré, mais tentait tout de même de ne pas trop le laisser paraître.

- De ce que je sais, il doit être à la réception. Il a dit qu'il allait vérifier ses gars, pour savoir lequel mettre en surveillance dans votre coin... Alors... Réception.

Le docteur les regarda, puis se remit au travail: soit de désinfecter le matériel qu'ils avaient utiliser et de faire du nettoyage, même si tout semblait impeccable.

J'ai suivi Aïra, dans le brouillard un peu. Là, quand elle me demande de l'aide, je sors de mon brouillard. Je vois les choses à transporter. Je comprend et je me mets au travail.

Je vais saisir le gros bidon, je mets la pochette de matériel dessus, et on est prêts à partir. deux temps, trois mouvements. Je me fais plaisir, par contre, et je fais un gros sourire au docteur, qui m'évite du regard. Ensuite, je me replace près de ma chauve-souris.

"Quand tu veux."

Je suis prêt à me mettr en chemin moi-aussi.

Elle se retint de rire en voyant le grand sourire de Heimpher. Le docteur n'oublierait pas cette journée de si tôt.

-Merci Doc. À bientôt!

Elle se dirigea vers la porte, souriant à Heim.

-En route.

Elle se mit à marcher en direction de la réception, jusqu'à appercevoir Greed. Elle le saluat.

-Merci pour tout... je vais revenir te voir bientôt. Je reste à l'affut pour tes gars.

Elle lui sourit chalereusement et se dirigea vers la sortie.

Direction, la cachette. Où ils auraient peut-être enfin la sainte paix.