It's a good night... right? ( ouvert)

Une nuit, encore une nuit, un autre nuit à se demander si elle allait prendre un verre à la truffe ou simplement déambuler en ville. Sans réel but, tel un animal en cage. Ne l'était-elle pas un peu, un animal en cage?

Prise dans ses pensés elle marchait d'un pas lent rejoignant l'entré du large parc central. Toujours sans but et sans raison elle laissait ses pas la guidé perdu au font de ses pensées. L'altérée était beaucoup moins alerte que d'habitude et surtout moins observatrice. Elle qui ,en général, se contentait d'observé la ville et ses habitants ,tel un toile de fond mouvante. Cependant se soir le coeur ni était pas. Quelque chose était différent, mais quoi?

Elle n'était pas comme eux, elle ne le serait jamais. Les passants devant elle était naturellement des proies et chaque jour, chaque heure, chaque minute et chaque seconde elle devait garder le contrôle sur elle-même. Le contrôle sur cette part animal qui sans fléchir ne recherche qu'une seule chose, le sang et la chair. Ses instincts primaires si présent étaient à surveiller à chaque seconde. Et pourquoi? Pour sa liberté... Pour sa survie... De quoi trouver cela bien ironique.

Mais il y avait autre chose, Artémis n'arrivait pas à mettre le doigt dessus, mais il y avait autre chose. Quelque chose avait changer, mais quoi? Pourquoi en trois ans c'était seulement maintenant qu'elle se trouvait ainsi? Qu'est-ce qui lui échappait?

Elle finit par se hisser dans un arbre pour s,asseoir sur une branche et réfléchir. Elle avait toujours une préférence pour les hauteurs. Son regard se porta un long moment sur le ciel et ses milliards d'étoiles. Peut-être ne trouverait-elle pas de réponse la, mais au  moins le spectacle était de toute beauté. Son oeil affûté surpris même une étoile filante et elle se surprit à faire un vœux... C'était pourtant une croyance humaine et tellement futile... comme si la chance existait et que le destin régissait nos vie...

Leo entra dans le parc central d’une démarche hésitante en regardant fréquemment autours de lui. S’il était déjà peu naturel pour lui de rester éveillé si tard, se rendre seul dans le coin le plus tranquille d’un parc l’était encore moins.

Son sac en bandoulière battait son flanc au rythme de ses pas. A peu près au même rythme que les pensées noires venaient frapper sa résolution. Il devait le faire… Trop d’évènements étranges survenaient ces derniers temps pour que le jeune ingénieur garde une confiance absolue dans le système des défenseurs. Pas après sa rencontre avec cette figure encapuchonnée. Et puis qu’est-ce que ça pouvait bien faire… au pire il aurait l’air de pratiquer un tour de passe-passe quelconque. Il trouva enfin une zone assez dégagée et assez désert pour ses besoins et déposa doucement son sac sur le sol. Il ôta ses gants et son manteau, frissonnant légèrement quand l’air frais de la nuit s’infiltra dans sa chemise. Il était frileux de nature, mais il avait besoins de toute sa liberté de mouvement pour son entrainement. Lentement, presque religieusement, le jeune homme sortis quelques objets de son sac et entama sa préparation.

Il créa, à l’aide de divers objets, un cercle de deux mètre de rayon autour de lui. Quelques bouteilles de plastique, deux longues branches plantées dans le sol à la verticale et, pour couronner le tout, une grande chandelle qu’il alluma à l’aide d’un vieux briquet avant de se placer au centre de son espace. Il inspira un grand coup et fit rouler légèrement ses épaules encore douloureuses de l’entrainement de la veille. Il détacha enfin le tube métallique accroché à sa ceinture et retira la sécurité avant de donner un coup sec vers le sol. Une longue rangée de tubes métalliques firent leur apparition, formant une sorte de fouet. Le tout était savamment articulé, mais restait tout de même assez rigide. D’un autre geste souple, Leo fit rétracter son arme afin qu’elle retourne à sa forme plus portable. Il actionna et rengaina son outils ainsi quelques fois avant de la laisser sortie pour de bon. Il laissa pendre le fouet métallique un bref instant, puis commença lentement à le faire tournoyer. Il décrivit d’abord des mouvements simples, lentement, puis ajouta progressivement des figures plus élaborées et de la vitesse. L’appareil avait un certain poids, et la tête lestée sifflait dans les airs avec un bruit menaçant à chacun des coups de poignets de l’ingénieur. Soudain, il fit un pas vers l’avant et une touffe d’herbe vola dans les airs juste à côté de l’une des bouteilles d’eau posées sur le sol. Il répéta ce manège à quelques reprises, arrachant un peu de végétation avec son fouet chaque fois qu’il ratait sa cible. Exaspéré, Leo actionna un levier et son arme se rétracta d’un coup. Il demeura un instant immobile puis étendit brusquement son bras. Un peu plus loin sur sa gauche l’une des branches vola en éclat. Il eut un maigre sourire. Les cibles plus grosses ne lui posaient pas de problème… mais il manquait encore de précision. Il regarda les plaques de métal articulées qui s’enchainaient devant lui et repensa aux impressionnantes démonstrations qu’Artemis lui avait démontrées.

"Je suis encore loin de tout ça…"

Visiblement découragé, même si ses mouvements devenaient plus fluides et plus fermes, le jeune homme repris son entrainement, atteignant les cibles qu’il avait fixées graduellement. Il semblait extrêmement concentré.

C'est la lumière de la bougie qui attira en premier l'attention d'Artémis. De la lumière dans cette partie du parc, en pleine nuit était peu habituel. Une part voulu simplement laisser cette petite lumière dans le noir seul et l'ignorer, mais une autre au contraire tel un insecte voulait s'en approcher. Dévorée par une curiosité toute animal et primaire se fut finalement la seconde part qui l'emporta. Artémis délaissa l'infinité des petite lumière blafarde du ciel pour se concentré sur celle bien plus lumineuse d'une étincelle entouré de noirceur. À cette distance elle ne distinguait pas grand chose excepté un peu de mouvement.

Tel un prédateur à l'affût l'altérée rejoignit le sol sans plus que le bruissement d'un peu de végétation. Profitant du peu d'éclairage et de la couleur sombre de sa personne et de ses vêtements elle avança à pas feutré, mais rapide, en direction de la lumière. Évoluant dans les ombres elle ne s'attarda pas tout de suite à se qui se passait près de la bougie préférant se trouver un perchoir. Mieux valait ne pas attiré l'attention et observé tranquillement.

C'est sur un autre arbre qu'elle grimpa avec aisance grâce à ses griffes et tout l,arsenal naturel qu'elle avait. Son perchoir définitif fut finalement une large branche surplombant la scène et pointant en direction de la bougie. Elle s'y ramassa tel un gros chat terrifiant les main tout près des pieds, la queue enroulé autour de la branche.

Une fois installé elle porta alors une plus grande attention à se qui se passait. Il ne fallut pas grand temps pour qu'elle reconnaisse Léo. Autant l'odeur de l'ingénieur que sa vu permirent de l'identifier rapidement. Cependant l'altérée resta dubitative. Que faisait-il avec... un ... est-ce que c'était un fouet? QU'est-ce qu'il tentait de faire? Il n'arriverait à rien avec se coup de poignet... Elle le regarda ainsi faire un bon moment sans le déranger. C'était un spectacle pas mal plus intéressant que le fond de ses pensés.

À un certain moment pour son plus pur plaisir Artémis déroula sa queue et frappa une des branches que l'ingénieur avait installé. Elle fit exprès de frapper celle qui se trouvait dans le dos de l'homme, pour ne pas révélé sa présence.

Completement absorbé comme il l'était, il fut impossible pour le jeune homme de voir ou de sentir l’arrivée la prédatrice. Il venait tout juste de réussir à faire éclater l'une des bouteilles en plastique à l'aide d'un coup de son fouet lorsque l'altérée décida de frapper. Le son, faisant presque écho à celui dont il venait d'être la cause, le fit presque échapper son arme. Immobile, essoufflé, leo tenta tant bien que mal de calmer sa respiration pour mieux entendre ce qui se passait autours de lui. Un sifflement et un "toc!" Sonore... qu’est-ce qui…

Il se retourna et rétracta d’un geste sec son arme. La branche… qu’est-ce qui… L’ingénieur s’approcha du morceau de bois qui oscillait encore. Une marque assez profonde était présente. Le coup devait avoir été porté quelques instants à peine auparavant… c’était une coupure, donc ce n’était pas un dommage collatéral du fouet. De toute façon il aurait sentit l’impact, non? Aucune trace de pas sur le sol… mais qu’est-ce qui…

Le regard de Leo rencontra l’arbre situé juste a côté de son lieu d’entrainement et se figea. Son cœur battait la chamade et ses mains serraient très fort son arme. Lentement, très lentement, il releva la tête vers les branches.

Si elle avait eu une pilosité l'altérée aurait pu dire d'elle qu'elle ne bougeait pas d'un poil. En effet après le coup porté à la pauvre branche Artémis avait cru bon de ne plus bouger pour ne pas révéler sa présence. Avec toute ses pointes et ses excroissances sa silhouette était difficile à percevoir au travers des branches face à la noirceur de la nuit.

Seul chose pouvant trahir sa présence au travers de tout cela? Ses yeux renvoyant légèrement la lumière de la bougie, comme ceux des chat errants. Et à bien y penser de prime abord il pouvait être aisé de penser que ses deux petit yeux luisant appartenaient à un félin perché sur l'arbre.

Se même regard qui scrutait l'ingénieur et surtout son arme. Artémis se demandait intérieurement pourquoi un fouet? Il y avait de nombreuses armes plus efficaces et bien plus simple à manier...alors pourquoi... un fouet? Ce n'était de plus pas une arme efficace au corps a corps il se retrouverait vite au dépourvue si une personne entrait dans son périmètre...Et a vrai dire... le fouet de Léo ne lui faisait absolument pas peur... se truc lui infligerait certes de la douleur, mais rien d'assez important pour justifier qu'elle batte en retraite si elle le... Elle arrête sa pensé là.

Les yeux eurent un clignotement et une masse plutôt importante se secoua un peu. Dans les fait Artémis c'était secouer la tête pour chasser cette sombre idée de chasse. Se fut ,probablement, se qui trahis sa présence, mais pas sa nature ceci dit. Au yeux d'un observateur externe il était maintenant possible de comprendre que ce n'était pas un chat... mais pas de dire ce que c'était pour autant.

Leo leva ses yeux et scruta minutieusement les branches de l’arbre. Son cœur battait la chamade et ses yeux n’étaient pas aussi accoutumés à l’obscurité qu’ils auraient dut l’être à cause de la bougie présente dans son champs de vision. Son imagination débordante menaçait de la submerger, aussi se força-t-il à se calmer et il baissa son arme… juste au moment où quelque chose se secoua.

Aussitôt, mut par un réflexe purement instinctif le jeune ingénieur leva vivement ses mains en face de lui… et activa par mégarde une autre de ses dispositifs de défense personnel. Un violent flash jaillit d’un bracelet qu’il portait à son poignet gauche et inonda momentanément l’arbre de lumière. L’espace d’un instant, Leo put voir la forme de l’altérée dans toute sa splendeur prédatrice, mais l’éclairage donnait tant de relief à ses plaques chitineuses et à ses traits que cette brève image laissa un arrière-gout cauchemardesque au jeune homme. Maintenant aveuglé et terrifié, il poussa un cri bref et actionna par mégarde le levier de son arme. Le fouet se déploya avec force en direction de son épaule gauche et se plia lorsqu’il rencontra la dite épaule, en profitant pour percuter le menton sans défense de l’ingénieur. Sérieusement sonné, Leo tomba à la renverse en poussant un grognement de douleur autant que d’humiliation. Le ridicule de ses réflexes et le spectacle qu’il avait dut offrir surpassait en importance dans son esprit le fait qu’une créature cauchemardesque était présente à quelques mètres de lui.

Se fut portant bien différent comme déroulement. Artémis dont les yeux étaient naturellement très photosensible vu leur nature poussa un cri de douleur. Le flash lumineux venait de lui occasionné non seulement une forte douleur, mais une totale désorientation.

Cette désorientation la fit perdre pied de sa branche et elle tomba dans un bruit mât contre le sol à quelque mètres sous elle. Recrocvillée sur elle même, les mains sur ses yeux et poussant quelque râle douloureux.

La migraine pointait déjà le bout de son nez tandis que l'altérée se remettait avec peine sur ses genoux. Ses yeux allant de part et d'autre indiquant facilement à quel point en se moment elle était incapable de voir quoi que se soit. Elle émit d'ailleurs un chapelet de juron et reniffla l'air.

Leo gémis encore quelques secondes avant d’être en mesure de retrouver ses esprits. Au moins maintenant il savait que son invention n’était pas inoffensive et pouvait mettre quelqu’un hors d’état de nuire. Il se félicita intérieurement de ne pas avoir encore installé le module pour électrifier la surface de son fouet, sinon il aurait vraiment été dans de beaux draps.

Soudain les bruits de pas chancelants et le chapelet de jurons atteignirent ses oreilles et Leo sembla remettre ses priorités au bon endroit. Il tenta de se relever prestement, mais dut se reprendre à deux ou trois fois, la panique rendant ses gestes déjà hésitants carrément aléatoires. Il devait se… mais… encore à genou, il prit un bref instant pour analyser la situation, car il connaissait cette voix. Il releva lentement ses yeux et essaya de discerner la silhouette qu’il parvenait à voir. Ces pointes…

"Artemis!?"

Le champ de vision du jeune homme se débrouilla tranquillement pour révéler une altérée familière, manifestement aussi sonnée que lui. Le flash devait lui avoir fait un effet assez spéctaculaire sur ses yeux de prédatrice… Leo resta sans rien dire de plus, encore sous le choc de tout ce qui venait de se passer. Son visage semblait hésiter entre la colère, l’incompréhension, l’inquiétude et finalement une certaine joie de revoir son… enfin… son amie. Remarquant qu’elle se dirigeait dangereusement vers son cercle de pratique (et donc d’une chandelle allumée, de morceaux de plastiques et de de quelques pieu de bois), il tenta de se remettre debout pour atteindre Artemis.

"A…attention Artemis… je… la …"

Sa mâchoire le faisait atrocement souffrir, rendant son élocution très difficile.

Après s'être relever.Elle marcha sur un bout de plastique ne témoignant pas de grande réaction et manqua de renversé la bougie avec sa queue. Sur un ton plus bourrue qu'elle ne l'aurait voulu elle répondit sèchement.

-Oui quoi?

Elle regarda à peu près ou se trouvait Léo, mais pas directement. Elle n'arrivait pas à distinguée quoique se soit et son éblouissement ne passerait pas avant quelque minute au moins. L'altérée se trouvait en se moment particulièrement vulnérable ne pouvant se fier qu'a son odorat et son ouïe. Si son odorat était bon, son ouïe elle était bien moins efficace.

- Bordel c'était quoi se truc.

Irritée, elle finit simplement par s'immobiliser. En mouvement elle n'arriverait à rien, alors autant resté statique dans son état actuel. Elle déposa sa queue en cercle autour d'elle.

-Tu te prend pour un artificier maintenant?

Grommela-t-elle à l'ingénieur sans une fois de plus réellement le regarder ses yeux toujours incapable de discerner se qui l'entour. Puis elle renifla à nouveau l'air.

-T'es blessé? Je sens du sang.

Leo se rapprocha lentement d’Artemis, lui donnant autant de facilité qu’il le pouvait pour sentir sa présence. Son visage n’avait pas encore trouvé une expression totalement appropriée au mélange d’émotion qui s’opérait en lui, mais il se calmait progressivement.

"Tu… tu m’as surpris : c’est un truc que j’ai mis au point avec un peu de magnésium et de nitrate de potassium. Simple, mais diablement efficace comme tu as pu le voir."

Il cligna quelque fois des yeux, mais sa vision mettrait probablement quelques minutes avant de revenir complètement à la normale. Il se débrouillait manifestement mieux qu’Artemis, toutefois, aussi s’empressa-t-il d’aller éteindre la chandelle avant d’alerter les défenseurs. Il se remit debout et épousseta ses vêtements. À la question de l’altérée il se passa une main sur les lèvres et sentit un liquide chaud lui tâcher la main. Il avait manifestement une bonne coupure, mais rien d’alarmant.

"Un peu, mais rien de grave. Juste une plaque de métal qui m’a bousillé la lèvre."

Leo soupira et cligna encore des yeux, exaspéré d’avoir grillé une de ses précieuses cartouche de manière aussi stupide.

"J’ai fait quelques tests : les effets ne devraient pas durer plus de deux minutes, deux minutes trente. Après on en a encore pour une heure avant de retrouver toute notre sensibilité mais au moins on sera en mesure de voir où on va. "

Le ton de l’ingénieur était un peu boudeur. Déjà que sortir ainsi n’était pas spécialement agréable pour le taciturne et casanier scientifique, c’était manifestement le genre d’évènement dont il se serait passé compte tenu de tout ce qu’il avait vécut ces derniers jours.

"Qu’est-ce que tu faisais dans cet arbre au juste?"  

-DEUX DEUX MINUTE TRENTE! POUR UN HUMAIN!

Pesta-t-elle, si réellement cela prendrait autant de temps à un humain... elle était condamné à ne rien voir bien plus longtemps. Un brin de panique s'empara d'elle. Incapable de voir et loin de sa meute... non définitivement elle n'aimait pas du tout cela. Combien de temps cela lui prendrait pour même discerné les formes? Les yeux des humain n'avait rien d'aussi sensible que les siens... Ses quelques minutes pourrait bien s'éternisé à une bonne demi heure...

Elle passa un main sur son front pour tenté de se calmé le plus possible. L'altérée répondit plus posément à la question de l'ingénieur.

-J'ai vu la lumière de la bougie au loin, cela m'a intrigué alors j'observais. Quand j'ai vu que c'était toi j'ai eu envie de... bha de simplement joué.

Elle vient pour dire autre chose, mais eut la présence d'esprit de ne pas dire à Léo qu'elle l'avait trouver ridicule avec son fouet. Et puis en terme de ridicule, elle ne laissait pas sa place en se moment. Aussi aveugle qu'une taupe parce que l,ingénieur c'était prit pour un proto-maître artificier. Elle enchaîna plutôt en disant.

-Il y a des armes plus efficace et plus maniable qu'un fouet... Surtout quand on a de la misère à tenir ne serais-ce qu'un couteau...Enfin, je voulais frapper à quelque reprise des cibles et finir par sortir de l'ombre une fois que tu serais assez agacé...

Elle secoua légèrement la tête.

-Plus jamais je fais ça.

Leo se renfrogna quelque peu suite à la première explosion d’Artemis. Après tout c’était elle qui avait essayée de lui faire peur! Et puis ce n’est pas comme si il avait fait exprès, non? Il préparait une réponse assez cinglante quand l’altérée repris plus posément. Cela eu au moins pour effet de calmer le jeune homme, qui se prit presque à regretter qu’elle ait raté son coup.

"Je suis désolé, pour ce que ça peut faire. J’avais complètement oublié que j’avais laissé le bracelet en mode actif. Je suis content de te voir aussi. "

Le ton était encore un peu boudeur, mais si Artemis n’avait pas été aveuglée en ce moment elle aurait pu voir un mince sourire apparaitre sur ses lèvres. Leo essuya de nouveau le sang qui coulait de sa coupure et contempla un instant l’arme qu’il tenait. Elle n’avait pas entièrement tort.

"Je n’en ai pas trouvé de plus adaptée pour le moment. Je ne tiendrais jamais dans un véritable corps à corps face à qui que ce soit. Donc j’ai besoins de tenir mes adversaires à distance. C'est ça ou j'apprends à courir. Je ne veux tuer personne, donc on laisse tomber les armes à feu… et je ne suis pas fort physiquement, donc on laisse tomber les armes conventionnelles et les armes de lancer. Avec ça j’ai la physique de mon côté : j’ai quelque chose de portable qui ne dépends pas de ma force et qui me permet de tenir à distance."

Il haussa les épaules, conscient que pour Artemis ce genre de chose était sans doute incompréhensible. Il s’était expliqué ainsi plus par réflexe que pour convaincre son interlocutrice. Il eut un petit sourire.

"Au moins maintenant on peut dire qu’on est quitte."

-Je serais contente de te voir aussi si tel était le cas...

Maugréa-t-elle en direction de l'ingénieur. Puis elle l'écouta, du moins d'une oreilles. Elle réalisa à qu'elle point Léo pouvait mettre beaucoup de mot pour quelque chose qui pouvait être facilement résumé. La déformation de tout les scientifique peut-être? Est-ce qu'il aimait s'entendre parler comme plusieurs scientifique? Elle haussa simplement les épaules à cette question personnelle.

- T'as jamais pensé à une arme chargée avec de l'électricité ou bien un tranquillisant à la place. Plus maniable et au moins tu ne tuera pas, mais tu mettra KO. Pour être franche ton fouet me fait pas plus peur. Un coup ,ces tout se que tu pourrais me donner, avant que je n'entre dans ton périmètre et que tu ne puisse plus avoir de mouvement libre pour claquer le fouet à nouveau.

Elle fit une courte pause.

-Par contre le bracelet, c'est bien ''vu''.

Et c'était un fais si il avait eu autant d'effet sur elle, à coup sur cela déstabiliserait quelqu'un. Bon un flash de la sorte aurait moins d'effet sur un humain, mais il en aurait tout de même.

Leo hocha lentement la tête aux propos d’Artemis. Il y avait déjà pensé.

"Pour le tranquilisant c’est un non catégorique : trop lent à agir. En plus je ne suis pas biochimiste : je pourrais très bien plonger quelqu’un dans le coma si je vise mal ou si mon dosage n’est pas bon."

Leo actionna la manette présente sur le manche qu’il tenant dans sa main et le fouet se rétracta… mais pas totalement. Il se trouva maintenant avec une matraque semblable à celle qu’utilisaient les défenseurs dans certaines situations.

"Pour les endroits plus étroits et le périmètre dont tu parles, j’ai ça aussi. J’ai aussi pensé à l’électricité : c’est en cours de développement. Mais vraiment… c’est en dernier recours. Je suis pas un combattant. Je ne suis pas un chasseur… Si je suis bien une chose, c’est une proie. Mon but est de trouver des moyens de me rendre difficile à attraper. "

Il soupira. Il avait utilisé ces mots pour tenter de rentrer dans l’imagerie utilisée par Artemis, mais ses propres choix de mots venaient de lui faire constater la précarité de sa situation. Il haussa les épaules, remettant ses réflexions à plus tard. Il eut un sourire mystérieux, un peu moqueur.

"Si tu as aimé le bracelet j’ai un arsenal complet de trucs dans le genre que je dois tester... "

Elle haussa simplement les épaules. Le tranquillisant que le secteur des science utilisait dans ses balles était pourtant très efficace et assez foudroyant. Cependant ce n'était pas vraiment une joute verbale sur la quel elle avait envie de se lancer.

Artémis entendit les sons métalliques produit par l'arme, mais elle ne voyait toujours pas grand chose. Elle tendit alors la main vers Léo.

-Tu permet que je touche à défaut de voir en se moment? Pour le reste, ouais difficile à attraper ... tu devrais plutôt misé sur de la dissuasions. Je doute fort qu'en combat, de près ou de loin, tu gagnes...

Elle avait le ton franc, avec le peu de tact qu'elle était capable d'avoir. Pour l'altérée Léo était comme la plus part des autres chercheurs une personne qui avait à peu près tout dans la tête et rien dans les muscles. Ce n'était pas un mal ou un reproche, mais un fais. Un fais qui pouvait changer beaucoup de chose ne situation de combat et de survie.

- Et pour le reste de ton arsenal je me passerai de jouer les cobayes, je paye déjà assez pour celui la.

Elle fit quelque pas et renifla l'air à quelque reprise. Vu son état elle n'aimait pas ne être aux aguets. Surtout si près de central, un puriste pourrait bien décidé de se glisser dans le parque pour commettre un de ses méfaits xénophobes.

Leo laissa échapper un rire franc, quoi qu’un peu triste. Il avait passé son enfance à se faire tabasser hebdomadairement… il n’avait pas besoins qu’on lui rappelle qu’il ne valait pas un clou en combat singulier. Il tendit le fouet en mode matraque à Artemis.

"C’est exactement ce que je fais. Le fouet est réellement en cas de dernier recours, pour le reste j’ai mon lot de chausse-trapes et d’objets incapacitants. De quoi me permettre d’échapper à une douzaine d’hommes sans même me donner la peine de courir. "

Leo pensait à tous les projets qu’il mettait lentement en œuvre et eut un sourire triste. Le fait qu’il se sente menacé amenait au moins une motivation à l’ouvrage qu’il avait rarement connue.

"Au final j’espère sincèrement que je n’aurais jamais à m’en servir, en fait…"

La pensée lui avait complètement échappée. Mais c’était vrai. Contrairement à sa sœur il détestait se battre, même en situation sportive ou de jeu. Il commençait à mieux discerner la silhouette floue de l’altérée et repris un brin confiance en ses capacités sachant que ses inventions lui permettraient de semer un adversaire aussi coriace.

"Ta blessure semble s’être bien refermée. Tu as déjà repris du service chez les scavengers? "


La question était posée sur le ton de la conversation. Il ne s'attendait pas nécessairement à une réponse élaborée, mais il se disait qu'elle préférerait peut-être passer le temps en attendant que sa vision revienne.