Le début de la fin (Léo)

Le jeune homme soutint son regard pendant un moment, parfaitement immobile. Il finit par simplement hocher la tête.

"Je suis prêt quand vous l'êtes..."

Pipes eut un autre petit rire et ramena son attention sur le cylindre. On ne voyait toujours rien de l'intérieur, mais le ronronnement était toujours là. La pièce se rafraîchissait un peu, maintenant, le froid semblant provenir du dit cylindre.

- C'est presque fini. Je ne peux rien faire avant. Être pressé, si près du but, serait simplement stupide.

Il eut un gloussement. Baissant la tête, il fit jouer ses doigts un peu, observant sa main d'une manière qui laissait croire qu'il était penseur. Puis, un bip subtile se fit entendre et il se leva, pour retourner à la machine. Là, il retira un genre de petite puce, pas plus large que deux centimère, épaisse comme une feuille de papier pliée en deux. Il revint vers Léo, tranquillement.

- La machine va s'assurer qu'il n'aie pas de séquelles. En attendant, installons ça, voulez-vous?

Le jeune homme observa attentivement toutes les manoeuvres de Pipes. Il jouait de manière si naturelle avec une technologie qui relevait presque de la magie... c'était a croire que les nomades et le terroriste venaient tous deux de la même époque. A force de côtoyer de telles prouesses, le jeune ingénieur se rendait compte des limitations présentes au sein de l'État. Elles étaient là pour une bonne raison mais... la curiosité ne cessait de s'imicer dans ses réflexions.

Il observa avec attention ce que Pipes lui présentait et soupira. Il inclina la tête afin de donner un meilleur accès a la plaque présente derrière son crane.

Pipes se mit donc au travail, devant la coopération du jeune héritier des Stein. Il passa derrière lui, ouvrit la plaque très doucement ce qui ne causa aucune douleur au jeune ingénieur, puis inséra le genre de disquette.

Un genre d'étourdissement prit Léo à ce moment là. Une pression dans son crâne, comme si quelque chose d'autre voulait y prendre palce. Encore, le tout était sans douleur... mais les sens de l'ingénieur semblaient se troubler. La vue se déformait, le toucher donnait des signaux étranges de picottements... de piqûres, même. Ou non?

- Vous prendrez le temps de vous habituer. Tout va bien se passer.

Lentement, Léo put se sentir tirer vers le noir. La piqûre n'avait donc pas été hallucinée? Le terroriste referma la palque, puis revint devant le jeune homme.

- Continuez de travailler sur le traitement, ne sait-on jamais.

Le jeune homme ferma les yeux un bref instant pour tenter de recentrer sa vision, mais lorsqu'il les ouvrit de nouveau sa vision était toujours embrouillée, imprécise...

Il regarda pipes dans ce qu'il devinait être ses yeux et dit d'une voix aussi ferme que possible.

"Pipes... qu'est-ce que... vous..."

Il grogna et se laissa glisser vers l'inconscience sans pouvoir s'arrêter, embrouillé dans un tourbillon de sentiments mitigés.













Il se réveilla quelques heures plus tard... ou quelques jours ? Il ouvrit lentement ses yeux clos comme deux rideaux de plomb devant son regard. Il lui fallut quelques instants avant de focuser sa vision suffisamment pour reconnaitre l'endroit où il se trouvait. La... maison ? Gabrielle, Lionel...

Leo se releva d'un bloc, le souffle court. Pipes était venu le porter ici ? Gabrielle et Lionel étaient-ils en sureté ? Et Ulrich... ? Il tenta de se redresser trop rapidement et dut se rasseoir sur sa couche, pantelant, étourdis.

La maison familiale de Gabrielle et Lionel était tranquille. Probablement la jeune femme était-elle au travail, et Lionel, à l'hôpital encore. Dans tous les cas, Racaille était là, avec lui, lovée contre lui... jusqu'à ce qu'il tente de se redresser. Là, la belette se tassa un peu plus loin et le regarda quelques instants, puis lécha sa patte, nonchalament.

Il n'y avait pas un son, sinon les petits bruit moite que Racaille faisait en entretenant son pelage. Pujis, quelque chose brisa le silence. Comme un murmure, lointain et incompréhensible en premier. Qui, à la deuxième fois, devint plus clair, dans le creux de son oreille, comme si quelqu'un était près de lui et murmurait.

"Léo...? Est-ce que c'est toi?"

C'était une voix familière, mais un peu différente à la fois. Autour, il n'y avait rien et personne... sauf Racaille.

Le jeune homme resta interdit quand il entendit la voix. Il regarda lentement autours de lui, tentant aussi bien que mal de calmer sa respiration maintenant frénétique.

"Monsieur Stein?"

Ce n'était ni la voix de Gabrielle ni celle de Lionel...

Un moment de silence passa, puis, de nouveau, cette voix, Tout près, même s'il n'y avait personne. Aucun signe de mouvement dans la maison, ni de lutte, rien. Le ménage avait été fait il y a peu, même. La seule chose qui eut une réaction à sa voix fut Racaille, qui revint contre sa jambe.

"...Léo... C'est vraiment toi... Je... que se passe-t-il? Je ne vois rien..."

C'était là donc la voix de l'Élu, sans le masque, sans... quoi, au fond? Le jeune homme sentit un minuscule mal de tête poindre dans son lobe frontal, subtile mais bien là.

Leo grinça des dents et tout de suite son imagination s'enflamma. Pipes l'aurait-il trompé ? Était-ce un contrecoup de l'opération ? Une hallucination quelconque ?

"Je... Ulrich... qu'est-ce qui..."

Il tenta de collecter ses pensées. Il avait trop peu de données pour tirer des conclusions tangibles.

"Je me suis endormis pendant l'opération... ou Pipes m'a drogué, je ne sais pas... êtes-vous là ? Je... je ne vous voit nul part."

La voix d'Ulrich prit du temps à se faire entendre de nouveau. Dans un murure, toujours.

"...je ne sais pas où je suis... Il y a... du noir, des sons... des murmures... Ça parle de contrecoup... d'opération... de tromperie... d'hallucination...? J'ai de la difficulté à me concentrer... "

Le scientifique se tut, comme si sa voix n'avait jamais été là. Puis... une pression étrange se fit sentir dans la tête de Léo. QUelque chose dans le fond de son crâne, qui n'était pas douloureux. Simplement une pression, là, presque tangible.

"...je... je vois? Non... ce n'est pas... Qu'est-ce qui se passe...? Je... ne bouges pas les yeux... ce n'est pas ma vision..."

Ulrich semblait très troublé dans le moment... et Léo le savait. Léo le sentait.

Leo prit une grande inspiration et tenta de formuler ses inquiétudes aussi clairement que possible.

"Monsieur Stein... je... j'ai l'impression que je vous entends en ce moment même. Dans ma tête. Je... je crois qu'il s'agit de la conscience implantée par Pipes lors de l'opération."

Il soupira. On était loins de la description faite par Pipes du phénomène.

"Je dois savoir... où êtes vous, en ce moment... vous souvenez-vous de l'opération ?"

Leo entreprit de se lever lentement pour s'habiller. Il devait se rendre au manoir maintenant... si Ulrich n'était pas rentré... la pensée suffisait a lui glacer le sang. Il ne se le pardonnerait jamais si quoi que ce soit était arrivé a l'élu.

L'élu ne fit pas un son, pendant quelques instants. Puis, une vague d'anxiété traversa Léo. Suivie... d'images, floues, saccadées. La porte qui se fermait, la porte même du cylindre. Le froid qui l'envahissait, rapidement, figeait son corps. Puis... le noir, mais pas l'inconscience.

"...la chose dans laquelle il m'a mise... ça... m'a gelé? Je crois... c'est... trouble... Si ma mémoire est correcte... L'U.N.E Pathfinder était équipée de caissons de stases... Cryogénie...?"

une autre vague d'anxiété happa Léo, redressa le poil sur ses bras.

"Je l'ignore... Je ne reconnais pas l'endroit... une maison... Il y a un cadre avec un bateau, devant..."

L'Élu sembla sursauter, émettant un petit son de surprise.

"...je me lève? Non... ce n'est pas moi... des vêtements sont enfilée...Il y a une belette écaillée..."

Le jeune homme stoppa net son mouvement, soudain paralysé par un sentiment de malaise et de stupeur.

"Je... "

Il fut prit d'un violent vertige et dut se rassoir. Les informations passaient a travers son esprit a une vitesse fulgurante et la réalisation de s'être fait berné écrasait ses épaules... avec l'inquiétude d'avoir commis une erreur.

"Ulrich je... je crois que tout ne s'est pas passé exactement comme prévut..."

Il prit une grande inspiration.

"Je crois que Pipes n'a pas simplement transféré tes souvenirs dans le receptacle derrière mon crane, mais... enfin. Ta conscience également. Je me dirige a l'instant vers le manoir pour voir si... enfin. Si tu y es. Sinon. ça voudra dire que... que ton corps a été cryogénisé. Et que Pipes est en sa possession."

A ces paroles ses poings seserrèrent.

"Le traitre..."

Dire que, pendant quelques instants, il lui avait réellement fait confiance...

L'Élu ne dit rien. Pendant un bon moment. Le vertige de Léo semblait l'avour happé lui-aussi. Et maintenant, la réalisation de la situation le figeait. Il prit encore quelques instants pour se ressaisir, offrant des vagues de stress intense à Léo. Il sembla réaliser qu'il donnait ses émotions au jeune homme et se calma difficilement.

"...je suis tellement désolé... j'aurai dû prévoir... Léo... je ne veux pas que... "

Ulrich se tut, essaya de reprendre son calme. Son esprit s'affolait, dans un tourbillon dans le fond du crâne du jeune ingénieur.

"...je suis coincé dans le fond de ton crâne... tu n'as pas à endurer ça... à m'endurer moi... Je... nous allons trouver une solution... Je suis désolé..."

Leo termina d'enfiler son manteau en serrant les dents.

"Monsieur Stein!"

Il se reprit.

"... Ulrich. Si une personne doit être désolée en ce moment c'est moi. Je ne me rappelle pas que vous soyez venu me voir un soir en me disant "Hummm tiens j'irais bien voir Pipes"..."

Il se plaqua une main sur le visag et se massa les tempes. Le mal de tête était certe moins douloureux que ceux auquel il avait eut le droit lorsqu'il s'était fait installé le dispositif, mais il était quand même présent.

"Avant de paniquer je vais aller voir au manoir... et... sinon trouver un moyen de contacter Pipes. Il a des réponses a fournir et je ne tolèrerais aucune tromperie cette fois."

Une rage sourde envahis le jeune homme. Une rage qu'il n'avait jusqu'à maintenant ressentis que pour une autre personne : Needles. Pipes avait intéret a fournir de bonnes explications sinon il risquait de développer quelque chose spécialement pour lui. Il termina de s'habiller et se dirigea aussi vite qu'il le put vers le manoir Stein.

L'élu fit taire ses excuses et sa nervosité du même coup. C'était très difficile pour lui et Léo pouvait le sentir. Le jeune homme se doutait, également, qu'Ulrich ressentait la rage sourde qui prenait le jeune homme à la gorge. Ils semblaient partager beaucoup, dans le moment, même si ce n'était pas entièrement voulu.

"...nous trouverons une solution... Ensembles. Je... je vais tenter de ne pas... être trop... intrusif? Pardonne-moi Léo... mais j'ai l'impression de ressentir tes émotions les plus fortes et ça me trouble..."

Stein se tut quelques instants. L'impression dans le crâne de Léo augmenta. Cette pression si particulière, comme si quelque chose prenait de la place dans sa tête. Quelques réflexions envahirent alors l'esprit de Léo, loin d'être les siennes. C'étaient celles de l'Élu, carrément.

Si je ne suis vraiment plus là, nous allons devoir cacher ce fait... continuer d'envoyer des lettres à Amon, en lui disant que je suis en repos... Ça va empêcher qu'ils décident de faire une nouvelle élection avant le temps... Quoique c'est certain qu'ils en feront une si je ne peux plus être à mon psote... Et ça, c'est une trop grosse chance pour Sokolov... Peut-être Enzo serait-il capable de trouver une solution, de comprendre le dispositif dans lequel je... suis? Non, non... ne mêle pas plus de gens que nécessaire, Ulrich... Par les étoiles... qu'est-ce que je vais faire...?

Rien ne se mit sur le chemin du jeune ingénieur, en route vers le manoir Stein. Le temps n'était pas trop frais, on était juste bien dehors. Quelques personnes allaient et venaient, dans ce qui semblait être l'après-midi.

Le jeune homme cheminait nerveusement, autant a cause du mal de tête qui lui vrillait le crâne qu'à cause de cette... sensation nouvelle qu'il découvrait. Il soupira, préférant ne rien cacher a Stein. Il se contenta de penser, dans son esprit sans parler a voix haute.

Il... va falloir nous y habituer tous les deux j'ai l'impression. J'ai l'impression d'entendre aussi ce que vous pensez. Si Pipes a bel et bien fait ce que nous soupçonnons tous les deux... il nous as mis dans un embarras sans précédent. Pour quelqu'un qui veux préserver l'ordre dans le secteur des sciences, c'est raté.

Il soupira. Il avec les paupières lourdes, mais les poumons en feu a force de marcher.

Je couvrirais votre absence autant que possible. Mais... Je crois qu'il va nous falloir de l'aide, si l'on veut que tout soit crédible. Si votre équipe est en mesure de fonctionner a peu près normalement et si vous pouvez gérer vos responsabilités d'élus via ma personne on peut couvrir le tout un certain moment. Du moins assez pour trouver comment gérer Sokolov.

Il continuait de marcher d'un bon pas, le manoir maintenant en vue.

Je... je me doute des raisons qui ont poussé Pipes a agir ainsi. Votre corps était peut-être... trop... enfin. Il a peut-être sentis que c'était la seule manière de vous donner une chance. Rappelez-vous que nous avions peur que le traitement soit prêt trop tard. Maintenant peut-être que nous pourrons le développer sans craindre que votre santé se désagrège de manière irrécupérable entretemps ?

Il secoua doucement la tête.

Dans tous les cas nous devons gérer cette situation et essayer d'en tirer profit au lieu de la subir.

Nous y habituer... Comment allons-nous nous habituer à ça? Tu mérites ta vie, Léo... pas te faire imposer tout ça. Pas de te faire imposer ma présence dans le fond de ton cr¸âne...

Ulrich cessa de penser, quelques instants. Son esprit s'immergeait des réflexions de son cadet, lentement. S'y plongea et se laissa s'y noyer. Il se renit donc au manoir, où tout semblait tranquille. Le bâtiment était droit devant... et une autre impression étrange lui prenait le crâne. Comme si Ulrich se concentrait, intensément...

Une ombre se fit voir, dans le coin de la vision de Léo. Quand il se tourna pour voir, il eut l'impression qu'Ulrich était là. Du moins ce qu'il devinait comme était l'Élu. les vêtements étaient pareils, mais c'était une homme, près de la quarantaine, avec un beau visage sérieux. Les cheveux blonds bien coiffés et les yeux d'un bleu doux.

"...je... peux faire ça? "

Ulrich se regarda les mains, puis leva les yeux sur le jeune homme.

Le jeune homme observa avec attention l'apparition, incertain de la manière de réagir. Il se frotta les yeux et après s'être assuré qu'il ne rêvait pas, se passa lentement une main dans le visage.

"Ça... ça va être plus complexe que je le croyais..."

Il prit une grande inspiration.

"Je ne sais pas comment. Mais il va bien falloir. Il s'agit, normalement du moins, d'une situation temporaire... non ?"

Une clochette sonna dans son esprit et le jeune homme se rendit compte qu'il était pessimiste vis a vis la suite des choses. Ils avaient un plan d'action, mais mieux valait s'armer de patience et avoir en tête qu'il était possible que l'élu fasse a présent partie de lui.

"Je... je crois que je vais devoir rendre visite a quelqu'un..."

Le Netralite était peut-être une personne capable de l'aider a gérer cette... nouveauté qu'était la présence de quelqu'un dans son esprit ? Dans tous les cas Leo franchit la distance restante avec le bâtiment et frappa fermement a la porte. Son coeur battait la chamade.

La silhouette le regarda, de la même manière qu'Ulrich l'aurait fait: avec un fond de sérieux, mais une bonne couche d'inquiétude. Léo avait presque l'impression que l'Élu était réellement là. C'était à ne rien y comprendre.

"Temporaire... j'espère que ce le sera vraiment."

Les réflexiona du jeune homme lui traversèrent l'esprit, et il fronça les sourcils. Même, il blêmit un peu.

"...je trouverai un moyen pour que ça ne devienne pas le cas. D'un côté optomiste, je n'aurai pas de contraintes pour finalement te donner ton héritage."

Léo frappa à la porte et Stein sembla se raidir. Puis, la porte s'ouvrit, découvrant Amaz. La machine le regarda... puis l'attira brusquement à l'intérieur, dans ses bras.

- Léo! Par les étoiles! Nous étions tellement inquiets! Ça fait longtemps! Trop longtemps! Nous n'avions pas de nouvelles et...

La machine s'arrêta, regarda autour, puis ramena son attention sur le jeune homme.

- Léo... où est Ulrich...?

"En effet, d'une certaine manière nous aurons tout le temps pour..."

Leo fut happé par l'androïde au moment même où les mots se déversaient dans son oreille. Il dut lutter contre un haut le coeur, provoqué autant par l'étourdissement que par la force des bras d'Amaz qui le serraient. Il darda un regard sur amaz avec des émotions mêlées...

"Si longtemps... Amaz, je vais répondre a tes questions mais avant j'ai besoins de savoir : combien de temps sommes-nous partis ?"

C'était inquiétant... et rallongeait considérablement la quantité de questions qu'il aurait pour Pipes.

Et comment vais-je lui annoncer... pour Ulrich... ?

Le jeune homme resta un moment pris dans l'accolade de la machine, ferme et désespérée, mais loin d'être douloureuse. Le mirage d'Ulricch, lui, observait la scène sans faire un son. Il semblait avoir peur qu'on le voit, en même temps de se demander si c'était possible. Et puis, il partageait les craintes de Léo, maintenant.

- Combien de temps? 18 longues heures! Sans nouvelles, à avoir peur et... Il est au complexe, c'est ça? Ila eu un illumination por son traitement et est allé directement là-bas!

La machine le lâcha finalement et le regarda longuement. Peut-être trop, laissant penser qu'il examinait les signes vitaux de Léo.

- ...ça ne fait pas de sens avec tes signes vitaux... ta tension artérielle est trop élevée... Qu'est-ce qui s'est passé?

Leo prit une grande inspiration, qui s'avéra plus difficile que prévut.

"Je crois qu'on ferait mieux d'aller au salon pour... les explications Amaz. Je... j'ai besoins de m'asseoir."

Il s'arma de tout son courage et fit un pas dans la demeure. Son esprit tournait rapidement, a un point où il en était étourdis.

Ils ont le droit de savoir... et on peut compter sur leur discrétion. Je... a moins que tu aie une meilleure idée ? Les nomades aussi vont se poser des questions. Surtout après les circonstances dans lesquelles nous sommes partis.

Amaz l'observa et lui offrit son bras. La machine était inquiète, c'était très facile à remarquer. Fort heureusement, Zama n'était pas là: Léo aurait probablement eu le droit à un interrogatoire, sans réelle considération, si on se fiait au caractère de l'autre machine.

Le trio passa au salon. le mirage d'Ulrich suivait, toujours dans la vision de Léo. L'Élu suivait encore les réflexions du jeune homme , semblait-il, et il devint un peu plus nerveux.

"Nous n'aurons pas le choix pour leur cas. Ils vont devoir savoir. Mais... assurons-nous qu'il n'y aie pas de plan de représaille. Rien ne sert de vouloir débusquer Pipes maintenant... Ce qu'il faut, maintenant, c'est du repos. Un peu d'eau. Tu as soif, Léo."

Le jeune ingénieur se fit installer sur un sofa et Amaz resta près de lui. Ulrich fit mine de s'asseoir à sa place habituelle, sans que le tissu du sofa ne bouge.

Le jeune homme pris place dans un fauteuil et secoua doucement la tête.

Je boirais quand j'aurais terminé ici... en attendant je me voit mal demander a Amaz d'aller me chercher un verre d'eau avant de commencer.

"Je crois qu'il serait sage que Zama et Saarth'alis viennent nous rejoindre... je... ne veux pas avoir a redire plusieurs fois ce que je m'apprête a dire. Et je ne veux pas d'informations déformées."

Il regarda Amaz d'un air implorant. Affronter leurs regards allait être suffisamment difficile ainsi.