(Terminé) C'est par où déjà? (PV Zolvar, Leo, DM)

Lorsque Leo vit la femme il accéléra rapidement le pas afin de s'approcher d'elle... et ralentis progressivement. Il rougit un peu devant les vêtements déchirés mais réussit à avoir assez d'esprit pour lever les mains en l'air et dire doucement:

"Tout va bien! n'ayez pas peur je... heu, nous ne vous voulons aucun mal."

Il ne voulait pas risquer de l'effrayer... jusqu'à ce que l'ingénieur remarque les fréquents coups d'oeil que la jeune femme jetait derrière son épaule à lui. Il se tourna un bref instant et avisa la colosse. Un bref scénario de ce qui venait de se produire se dessina dans la tête du jeune homme et il soupira.

"Mademoiselle, je vous présente... euhm..."

Il bredouilla en se rappelant qu'ils n'avaient pas étés officiellement présentés... Il fit un effort de mémoire surhumain et se rappela du nom qu'avait employé l'altéré.

"... Zolvy. Il viens de me sauver la vie et il me raccompagne chez moi. Il ne vous veux aucun mal."

Le jeune homme tendit doucement une main vers l'avant pour établir un contact.

"Je... j'ai une formation en... en premier soins. Avez-vous mal?"

Le mercenaire s'immobilisa dans l'entrée de la ruelle. La demoiselle avait peur de lui, c'était flagrant. Jusqu'à ce qu'elle soit plus à l'aise, il devrait contrôler ses instincts de protecteur. Comme il n'aimait pas voir une jeunne femme dans cet état... Elles méritaient qu'on s'occupe d'elles et qu'on les protège, pas l'inverse.

- Je ne vous ferai pas de mal, je le jure. Je vais garder mes distances, si vous le voulez. Je ne veux pas vous faire peur.

Il attendit là et retira son capuchon, voulant qu'elle puisse au moins voir son visage. Il semblait inquiet pour elle, s'en mordant même les lèvres.

La jeune femme se crispa et eut le réflexe de se couvrir du mieux qu'elle le pouvait. Voir le visage du mercenaire et entendre son nom sembla la calmer, et elle cessa de trembler. Son attention se tourna vers Léo, alors qu'il lui tendait une main, qu'elle ne prit d'ailleurs pas.

- N-non, je n'ai pas mal... j'ai peur... Ils vont revenir... Aidez-moi...

Son attention se tourna de nouveau vers le mercenaire, qu'elle observa quelques instants.

- ...p-puis-je vous emprunter votre cape? Pour me cacher... Ils ne doivent pas me voir... Ils ont mit mes vêtements en lambeaux...

Elle se remit à pleurer, toujours dans des sanglots qui se voulaient silencieux, sans vraiment l'être.

Leo rangea sa trousse de premier soins avec un petit soupir de soulagement. Au moins il n'aurait pas à s'occuper d'une blessée, ce qui rendait la suite beaucoup plus facile, peu importe ce qu'elle serait.

Le jeune homme se déplaça pour laisser le champs libre au mercenaire et commença à jeter de furtifs coups d'œil autours de lui. Contre sa volonté, sa main se referma sur l'un des petits tubes métalliques qui encombraient son sac et le tint fermement.

"De qui voulez-vous parler? je..."

Il vit que la femme s'était remise à pleurer et eut beaucoup de mal à savoir quoi faire précisément... le mieux qu'il trouva à faire fut de se déplacer pour observer l'embout de la ruelle par laquelle elle était venue. Il tenta de prendre un ton doux, même si il restait somme toute assez mal à l'aise.

"Si... si vous avez besoins... euh... d'aide il nous faut savoir ce qui se passe. C'est... eum,  comme ça que nous pourrons vous... enfin vous aider."

Il était évident que Leo aurait fait un très mauvais défenseur. Il avait toujours eut beaucoup de difficulté simplement à prendre soins de lui même alors se retrouver dans une position de force par rapport à quelqu'un était très, très nouveau pour lui. Il tourna des yeux implorants vers le mutalyte, espérant que ce dernier saurait quoi faire.

La jeune femme sembla rassurée, et il avança un peu. La demande ne le surpris pas. N'avait-elle pas la poitrine très à découvert, la pauvre? Il détacha la cape et s'approcha très doucement, pour s'agenouiller près de la demoiselle et la couvrir délicatement. Son attention se tourna vers Léo quand il s'éloigna un peu, puis revint sur la jeune femme.

- Mon compagnon a raison. Si vous voulez de l'aide, nous devons avoir des détails. Qui vous a fait ça? Vous suivent-ils? Combien sont-ils?

Il parlait avec une extrême douceur, et assez lentement pour ne pas presser la blondinette. Ça avait commencé avec un ingénieur perdu, qui avait failli se faire éventrer par deux Altérés en rogne, et maintenant, une femme qui s'était fait agressée par des hommes. De là le "ils", supposait-il.

- Je suis mercenaire. Je vais pouvoir vous protéger. Il faut simplement me dire de qui...

Il jeta un regard à Léo, voulant s'assurer qu'il ne se mettrait pas à paniquer, surtout avec sa main dans son sac plein d'objets possiblement dangereux. Tout le monde devait garder son calme.

La demoiselle continua de pleurer. Ses paroles se perdirent entre ses sanglots, rendant la chose totalement incompréhensive. La rue de laquelle elle arrivait était totalement vide. Pas un son ni un signe de vie, le silence total.

De nouveau, les pleurs se calmèrent, et la demoiselle baissa les yeux en serrant la cape, nouvellement enroulée autour d'elle. Elle secoua doucement la tête, ne semblant plus du tout effrayée par le mercenaire.

- ...je ne sais pas... Qui ils sont? Je l'ignore... Je sais qu'ils sont beaucoup... qu'ils continueront tant qu'ils seront là...

Elle se replaça sous la cape, le regard toujours vers le sol. Au moins, elle avait arrêté de trembler. Relevant la tête, elle fixa Zolvar, en même temps qu'un petit son étrange provenait de sous la cape.

Tout se passa rapidement. Sortant quelque chose de sous la cape, elle arrosa généreusement le mercenaire, puis jeta un briquet en marche sur celui-ci. La cape lui servait carrément de bouclier, dont elle se servait pour faire écran entre elle et le non-humain.

- ...quand vous aurez tous brûlé, nous pourrons vivre en paix!!!

La blonde se mit ensuite à rire, hystériquement. La seule chose qui comptait pour elle était que quelqu'un brûlait.

Tout se passa extrêmement vite... et seule la paranoïa de Leo lui permit de réagir assez rapidement. L'odeur de kérosène ou de paraffine était loin d'être subtile et avant même qu'il ait eu le temps de voir la flamme nue Leo tendit son bras vers l'avant.

Le tube qu'il tenait entre ses mains s'allongea de manière impressionnante, des dizaines de sections métalliques formant une sorte d'immense fouet... L'ingénieur ne pouvait pas viser le briquet, pas à cette distance... Il opta donc pour le mutalyte, plus difficile à manquer. Avec un peu de chance le déploiement presque explosif de l'appareil serait suffisamment puissant pour projeter le colosse vers l'arrière : la tête lestée ne ferait pas de dommages avec son plastron... encore une fois avec un peu de chance.

Une fois la course de l'appareil et son déploiement terminé le choc du mécanisme de barrure le fit glisser des mains de Leo et l'immense fouet tomba misérablement sur le sol un peu plus loin... il fallait vraiment qu'il s'entraine d'avantage avec cette invention... il retint son souffle, manifestement beaucoup moins sur de lui, et plongea la main dans son sac à la recherche de l'une de ses précieuses orbes.

Le mercenaire était d'un naturel prévoyant et réactif, oui. Devant quelque chose d'aussi soudain, et d'une source aussi... sans défense? il ne vit rien venir. Son corps resta figé quelques instants avant de lui permettre de reculer, mais trop tard: le produit inflammable c'était fait versé, et la sensation que trop familière de chaleur le parcourant était revenue.

Il recula en vitesse, ne voyant rien sinon les flammes. En avait-il eu sur le visage? Il l'ignorait. Son dos heurta un mur, en même temps qu'il grognait. Il n'aurait pas beaucoup de temps... et ses aspects ne l'aidaient pas! L'un voulait faire brûler la garce avec lui. L'autre, s'éloigner pour être certaine de ne blesser personne. Celui de base essayait difficilement de tous les faire taire. Et un dernier, encore, souhaitait simplement survivre...

Il termina sur les genoux, sans trop savoir comment. La douleur commençait à le gruger. Son premier réflexe, depuis sa léthargie, fut d'enlever son armure en vitesse, puis carrément son haut. La douleur persistait... Il se roula carrément au sol, ignorant tout le monde. Il devait s'éteindre, putain!

Les rires hystériques continuèrent de se faire entendre. La femme restait là, à rire alors que la silhouette du non-humain s'enflammait. Son attention retourna vers Léo, par contre, le voyant essayer de faire quelque chose. Le résultat se retrouvant inutile, elle continua de rire, puis se leva.

- Oh non, ne pense pas t'éteindre, sale non-humain!

Elle s'arma de nouveau de sa bouteille, assez volumineuse et à moitié pleine, ignorant totalement l'ingénieur. Lui était humain, contrairement au mercenaire au sol. Elle se dirigea donc vers le Mutalythe, grand sourire sur le visage.

Leo regarda avec désespoir (et malheureusement, une pointe de fascination scientifique) le mutalyte s'enflammer. À l'odeur il s'agissait de paraphine... ce qui dans l'état de la situation était une nouvelle relativement bonne : la fumée n'endomagerais pas les poumons de son hôte et la chaleur n'était pas... disons explosive comme elle aurait put l'être avec le kerosene. Le jeune ingénieur fit fonctionner son esprit aussi vite qu'il le pouvait pour trouver une solution.

Il fallait éteindre son guide et neutraliser l' "inocente" jeune femme. Pour accomplir la première tâche il avait besoins de quelque chose pour etouffer les flammes... comme la cape que portait la puriste. Il semblait plutôt bien se débrouiller pour ralentir la progression des flammes aussi sa priorité était-elle d'empêcher la fille de rajouter de l'huile sur le feu (littéralement).

Avec grande peine Leo jetta un coup d'oeil sur son invention qui jisais hors de portée et il fit rapidement le tours en mémoire de ce que son sac contenait. Rien ne pouvait l'aider dans la situation présente...

"Arrête de penser et fait quelque chose!"

Leo remercia sa conscience et se jetta vers l'avant, essayant d'attraper la jeune femme à bras le corps pour l'empêcher d'atteindre le mutalyte. Le mouvement était sauvage et sans grande maîtrise, mais en arrivant par derrière comme ça le jeune homme parviendrait peut-être à renverser la femme...

S'éteindre. Il devait s'éteindre au plus vite! Mais où brûlait-il? Il ne savait pas. Ses mains passèrent sur son visage, tremblantes, puis il essaya de voir. Ses jambes brû'aient encore, ses vêtements, au sol, brûlaient à vue d'oeil. Et la femme? Elle marchait vers lui, riant comme une folle. Allait-il mourir?

Son regard se tourna vers Léo. Lui n'avait rien, au moins. C'était un début. Il n'aurait pas à le protéger. Que devait-il faire, alors? La femme... si jeune... Que devait-il faire? Comment devait-il agir?

Que devait-il faire...?

La réaction tardive de Léo, combiné à l'inaction de Zolvar, empira la situation. Encore, la demoiselle hystérique versa de son liquide de mort, tout près des flammes déjà là. L'embrasement ne fut pas long.

En héro du moment, Léo l'empêcha de vider la bouteille, qui tomba avec la demoiselle. Elle se débattit, par contre, et tenta de repousser l'ingénieur, riant encore plus.

- Tu es humain!!! Pourquoi tu l'aide? Il doit brûler! Sicherheit est nôtre!!! Ils salissent l'État!

Elle se mit à hurler ensuite et essaya de se retrouner pour griffer Léo.

Leo se débattait avec l'efficacité toute relative d'un scientifique, mais il y mettait quand même toute son ardeur. Il avisa la bouteille sur le sol et la fit voler d'un solide coup de pieds quelques mêtres plus loins. Leo planta son regard noir dans les yeux de la jeune femme, essayant d'obtenir une poigne plus ferme sur les vêtements de celle-ci.

"... Et ce sont des gens comme vous qui enveniment la situation!"

Ses deux mains au prise avec le tissus, l'ingénieur dut faire preuve de créativité et projetta son front contre celui de la jeune femme... l'effet ne fut pas axactement ce à quoi il s'attendait et même si il avait frappé fort il se retrouvait lui aussi passablement sonné. En titubant, il essaya de retirer la cape de sur la jeune femme pour la lancer au mutalyte. Il... il devait étouffer les flammes...

"Tes vêtement : ils sont imprégnés..."

L'ingénieur espérait que ce soit assez clair pour que le mutalyte l'entende. Ainsi imbibés de paraphine le tissus agissait comme une vrai mèche... ce qui n'était pas pour les aider. L'ingénieur se retourna et se prépara à affronter de nouveau la jeune femme.

Figé. Pourquoi restait-il figé? Il devait bouger. Pourtant... son corps ne voulait pas. C'est avec une certaine stupeur qu'il regarda cette totale folle l'arroser de nouveau, sans vraiment comprendre ce qui se passait. Son incompréhension se changea vite en deux luttes différentes: celle contre les flammes, et une autre contre sa facette violente, qui voulait tout bonnement et simplement casser le cou de cette garce, là et maintenant.

Son engourdissement repartit tout aussi vite, alors que la douleur des flammes le prenait. Il échappa une plainte, essaya de s'éteindre, puis entendit à peine les paroles de Léo. Ses vêtements étaient imbibés, oui... et puis merde. Rapidement, il enleva le bas avec, roula de nouveau sur le sol de terre, puis agrippa sa cape, pour finalement s'éteindre. Il ne lui restait pas grand chose sur le dos, mais ce n'était pas ce qui l'inquiétait pour le moment. L'adrénaline l'empêchait de sentir le pire de la douleur... et probablement qu'il devrait aider Léo avant d'être incapable de bouger.

- ...merci... besoin d'un coup de main...?

Comme il se sentait stupide. Le lui demander, oui. Bravo imbécile...

La femme continua de rire, avec toujours autant de folie. Sa lutte, elle, se faisait sauvage, mais pêle-mêle. Léo se fit probablement griffé dans le processus, mais rien de très gros. Dans tous les cas, le coup de tête sonna assez la Puriste pour que l'ingénieur aie du temps. Il pu sans problème lui enlever la cape.

Quand il se retourna, prêt à affronter la femme, il put la voir qui s'éloignait, encore instable, voulant visiblement fuir. Elle utilisait le mur pour se tenir droite, les regardant tout en reculant, assez rapidement.

Leo prit un bref moment pour s'assurer que le mercenaire avait réussis à s'éteindre avant de se retourner vers la puriste... alors qu'il s'apprêtait a essuyer un assaut ou du moins a voir le visage de son "adversaire" il fut surpris de ne voir qu'un dos s'éloigner. Où était passé toute cette passion, ce désir de bruler vif quelqu'un n'ayant pourtant rien à se repprocher.

"Oh non, compte pas t'en tirer comme ça..."

Leo avait sifflé entre ses dents, visiblement de très mauvaise humeur. Il plongea une main dans son sac et en sortis une sphère métalique de la grosseur d'un poing qu'il lança aussi loins qu'il le put devant lui. La boule explosa de manière assez sonore juste derrière la puriste et projeta une miriade de petites billes en direction des pieds de la fuyarde. Ce n'était pas exactement là où il visait mais ça ferait l'affaire. C'était l'un des prototypes dont Leo était le plus fier, car il transformait presque trois mêtre carrés en véritable patinoire. Il allait être plutôt difficile pour la jeune femme d'aller plus loin sans un aimant pour éloigner les billes de sous ses souliers. L'ingénieur se retourna vers le mutalyte, un petit sourire aux lèvres.

"Non ça va... maintenant elle est à vous..."

L'ingénieur eut une petite faiblesse et sentit ses pieds se dérober sous lui. Contrecoups de l'adrénaline ou du coups de tête qu'il venait de donner? Toujours est-il qu'il tomba à genoux de manière assez disgracieuse. Il alla lentement s'appuyer contre un mur avant de tendre un petit tube métallique a son guide.

"Un aimant... ça vous permettra de passer les billes sans... enfin"

Il abandonna l'idée de former un discours cohérent. Mais qu'est-ce qui venait de se passer? Qu'avait-il fait? Il s'était vraiment jetter sur une jeune femme pour l'empêcher de faire bruler vif un homme qui lui avait probablement sauvé la vie quelques minutes auparavant? tout ça faisait beaucoup d'un seul coup pour l'esprit du jeune ingénieur.

Le mercenaire regarda Léo faire, un peu engourdi encore. Le lancer, mais surtout le gadget, l'étonnèrent, mais il n'en dit rien. Plutôt, quand Léo tomba à genoux, il se leva en vitesse, quoique maladroitement, puis vint le voir, rapidement.

- ...comment vous sentez-vous...?

Demandait le Mutalythe presque nu, et brûlé assez intensément à l'abdomen. Oui, Zolvar... agis comme un imbécile!!! Sa peau devint presque totalement bleue alors que Léo lui tendait l'aimant, et il le prit.

Le mercenaire se redressa, ignorant ses blessures. Il émit plutôt un grondement, profond et rempli d'agressivité, et marcha tranquillement en direction de la femme. Il se servit de l'aimant pour se dégager le chemin, puis une fois à porté de la folle, l'agrippa par derrière, à bras le corps, pour la soulever. Dans sa tête régnait une vraie cacophonie. La mettre hors d'état de nuir et la livrer aux Défenseurs! Non, lui casser le cou, maintenant, et se débarasser du corps... Essayer de la raisonner! La laisser aller? Il lâcha un autre grondement, jeta la femme au sol, dans la direction d'où il était quelques secondes plus tôt, puis se traîna vers elle. Sinon une infime parcelle de couleur, dans le creux de ses joues, sur le devant de son corps et quelques extrémités, qui passaient par plusieurs couleurs d'ailleurs, il était totalement bleu.

La puriste continua de s'éloigner en se traînant les pieds. Le déploiement du dispositif de Léo l'indifféra totalement, mais son manque d'intérêt ne l'empêcha pas de résister au piège: elle tomba au sol suite à un manque d'équilibre flagrant, s'étendant de tout son long. La chute sembla assez douloureuse, lui faisant échapper une petite plainte. Plainte qui ne fut rien comparé à ses cris de terreurs quand le Mutalythe la saisit.

- Lâchez-moi!!! Sale monstre! Tu vas mourir! Ils ne te laisseront pas filer comme ça! Tu es marqué, maintenant, Zolvy!!!

Se faisant ensuite lancer au sol, elle s'écrasa sur le flanc et toussa, puis se mit en boule en voyant le Mutalythe revenir. Elle se mit tout bonnement à pleurer, totalement terrifiée.

Leo resta ainsi Appuyé sur le mur, trop occupé à digérer ce qui venait de se passer et à retrouver un semblant d'équilibre pour pouvoir réellement faire quoi que ce soit. Il eu un sourire triste en se disant qu'il aurait bien aimé avoir eut cet aplomb et ce courage quand il était gamin. Qui sais où il serait maintenant s'il avait répliqué au lieux de se laisser tabasser... Enfin. Sa soeur serait probablement très fière de lui mais aurait critiqué en long en large et en travers toute sa manoeuvre.

Une fois un semblant d'équilibre retrouvé, le jeune ingéineur se leva en s'aidant du mur et observa la scène. Il ne connaissait pas grand choses aux mutalytes, mais de ce qu'il avait vu plus tôt ce changement de couleur n'était pas bon signe. Il s'attendait à ce que le mutalyte l'assomme, l'emène... mais son hésitation n'avait rien de bon. Devait-il intervenir? La puriste aurait amplement mérité tout ce qui risquait de lui tomber sur la tête en ce moment... mais une chose revint en mémoire du jeune ingénieur. Une chose qui le poussa à se relever et à s'approcher du mercenaire. Il activa un interrupteur fixé à sa cheville et les billes semblèrent s'écarter sur son passage. Il ne fallait après tout pas qu'il sois en mesure de tomber dans son propre piège.

"Monsieur... si je peux me permettre, n'oubliez pas que combattre le feu par le feu étteint rarement les flammes."

Il se maudit de l'analogie employée, mais prit tout de même un petit moment pour observer la puriste. Elle était vraiment pathétique... Dans tout les cas ce n'était pas à lui de devenir juge ou bourreau. Le mercenaire avait tout les droits du monde de faire appliquer la loi du talion mais il espérait quand même voir la jeune femme entre les mains des défenseurs qu'à la morgue. Sans un mot de plus l'ingénieur attendit calmement la réaction du mercenaire tout en sortant de novueau sa trousse de premier soins. Ce n'était pas grand chose mais en attendant de pouvoir se rendre à l'hopital il allait en avoir besoins.

Une rage un peu plus intense sembla l'habituer sous l'appellation "Zolvy". Il ne dit pourtant rien, se contentant de grogner. Même elle l'appelait comme ça? Mais qu'est-ce qui leur prenait, à tous, de l'insulter avec ce surnom débile?!

Son attention finit par revenir sur Léo, mais seulement quand ce dernier s'approcha de lui. Son regard, maintenant vert, se darda sur lui. Combattre la violence par la violence n'arrangerait rien... mais elle l'avait fait brûler! Lui-même partageait pourtant cette idéologie... Il mena une main à sa tête et grogna, essayant de chasser cet aspect si violent de lui. Ça lui prit quelques minutes, mais il redevint rouge. L'adrénaline retombant, la douleur commença à l'assaillir, et il secoua la tête pour la chasser, notant tout de même où il avait mal. L'abdomen et la poitrine. Le cou. Un peu aux bras... Ce serait d'autre brûlures à traiter, et davantage de contraintes pour lui. Comme tout ça était joyeux.

- ...je vais l'attacher. Les Trigger Happy ne sont pas loin... et je ne suis pas en état de l'emmener jusqu'à un avant poste Défenseur...

Il grogna et avança vers la femme, pour récupérer le haut de son armure, calcinée, arracher des sangles de cuir qui servait à la faire tenir, puis lui attacha solidement les poignets dans le dos. La demoiselle ne semblait plus pouvoir cracher son venin, et c'était tant mieux. D'autres attaques, verbales ou physiques, lui auraient définitivement fait perdre la carte.

La demoiselle maintenant attachée, il se couvrit sommairement avec sa cape, l'attachant à sa taille pour au moins cacher le bas de son corps, récupéra le reste de son équipement et de ses vêtements, puis prit le temps de souffler un peu. Rien n'y paraissait, de par sa race et son contrôle de lui-même... mais il avait eu peur. Très peur. Quelques tremblements l'animèrent, et il prit de grandes inspirations avant de bouger.

La Puriste resta au sol, pitoyable. Elle pleurait et marmonnait, maintenant. Rien de ce qu'elle disait n'avait de sens. À un moment, on devinait qu'elle répétait les paroles habituels des Puristes, soi que tout non-humain devait mourir. À un autre, on aurait pu croire qu'elle disait qu'elle allait mourir elle-aussi, se faire punir pour son échec. Tout ce petit baratin se termina alors que le Mutalythe l'attachait, et là, elle s'agita mollement. Elle avait peur, ne semblait pas totalement là.

- ...c'est fini... pour toujours... les portes vont se fermer... et ce sera fini...

Elle se remit en boule et pleura, encore et toujours. Sinon ses pleurs, on n'entendait plus rien dans les rues. Tout était calme, maintenant.

Malgré lui Leo poussa un soupir. Il était heureux du dénouement que la situation conaissait, malgré ses conséquences immédiates plus que sévères. Une fois la puriste bien attachée l'ingénieur s'avança plus près de son guide, montrant la trousse de premier soins d'un léger geste.

"Avant de se mettre en route il vaudrait peut-être mieux prendre quelques minutes, juste pour... enfin... s'assurer que vous soyez en état de marcher. Ne dites pas que vous allez bien : ça ne prendra que quelques minutes et vous ne serez utile à personne si vous tombez sans connaissance au bout de dix pas."

Il n'avait eu que le temps de voir quelques unes des brulures du mutalyte, mais il savait l'effet dévastateur qu'elles pouvaient avoir si elles étaient assez sévères. Il attendit le consentement de son guide avant de se mettre au travail. Les mains de l'ingénieur étaient très légères et ce dernier faisait très attention pour ne pas causer d'inconfort à son sauveur.

"Alors... À première vue ça ne semble pas avoir été brulé au troisième degré. Ça va rester sensible longtemps mais ça ne nécéssiteras pas de traitement particulier. Heureusement qu'elle ne savait pas très ce qu'elle faisait parce que elle vous avait arrosé avec autre chose ça aurait put être pire."

Il ponctua cette dernière phrase d'un regard lourd de reproches à sa comparse humaine. C'était un peu puérile mais il ne pouvait pas s'en empêcher : il n'arrivait tout simplement pas à croire comment quelqu'un pouvait arriver à la conclusion que le mieux a faire était de faire bruler vif le premier non-humain qu'elle croisait. Il secoua la tête et revint vers son patient.

"...Bien pire. Enfin... Inspirez un grand coup pour voir... bien, tenez maintenant... ok, vous pouvez relâcher. Pas de difficulté à parler? Bien..."

Le jeune homme n'avait malheureusement pas assez de bandages pour enserrer tout le torse du mutalyte, mais il avait avec lui une pommade a base d'aloes avec un agent analgésique. Ça ne ferait pas de miracles mais au moins ça soulagerait un peu la douleur le temps qu'il soient à destination.

"Essayez de prendre vos activités calmement pour les prochains jours, idéalement la prochaine semaine. Ne portez que des vêtements fins : pas d'armure, de gros lainage ou de toile. Et finalement..."

Il lui laissa le reste du pot d'onguent entre les mains.

"...Appliquez au besoins. C'est assez commun si vous venez à en manquez vous devriez en trouver facilement."

Le jeune homme désigna ensuite la femme.

"Je vais vous aider à la porter... ça ménagera un peu votre torse."

Léo s'approcha et il tourna son attention sur lui. La trousse de soin de lui échappa pas, et plutôt que de s'obstiner avec Léo, il le laissa faire. Dans les faits, il semblait habitué. D'ailleurs, en l'examinant, Léo put remarquer qu'il avait déjà des marques de brûlures sur le pectoraux gauche... et la peau s'était déchirée de nouveau, récemment, comme si la peau s'était beaucoup étirée.

Aucune n'était au troisième degrés, mais une sur l'abdomen était au deuxième. Une autre aussi, plus au niveau de l'estomac. À chaque toucher des petites mains légères, par contre, il se crispait. Visiblement, il n'avait pas l'habitude qu'on le touche, et c'était un fait irréfutable. Les gens n'aimaient pas sa personnalité renfermée, et personne ne l'approchait. Les médecins, parfois, pour le soigner... mais c'étaient des circonstances étranges, dans ce cas ci.

- ...ce n'est pas ma première fois avec des brûlures. Surtout causées par des humains... Ne vous an faites pas, je connais la procédure.

Il le laissa appliquer l'onguent, les bandages également, mais pas sans se raidir un peu. Il aurait à les défaire plus tard, pour se débarrasser des potentiels morceaux de tissus dans les plaies. Ce n'était que temporaire.

Se faisant donner le pot d'onguent, il le regarda quelques secondes, haussant un sourcil, pour le tendre à Léo.

- Je n'ai nulle part où le mettre... gardez-le pour le moment...

La douleur l'engourdissait de plus en plus, mais ils n'avaient pas le temps pour elle. Non. Ils devaient emmener cette folle aux Trigger Happy... et ensuite? Il irait se faire soigner. Dans tous les cas, le secteur des Sciences et de l'industrie était sa prochaine destination.

- ...si vous y tenez... je peux simplement la monter sur mon épaule, aussi... dans tous les cas, il faut faire vite...

Son regard se dirigea vers la femme, et il se pencha sur elle. Comment l'emmener à deux? Les pieds n'étaient pas attachés. Si elle décidait de se débattre, ce serait la personne derrière qui recevrait les coups...

L'humaine n'eut aucune réaction aux paroles de Léo. Elle semblait dans son petit monde, prise dans sa folie, son anxiété ou autre chose. Elle restait là, au sol, gémissant et pleurant pitoyablement. Ses vêtements déchirés n'aidaient pas à son allure, d'ailleurs, mais elle n'allait pas s'en plaindre, un peu trop absente pour le faire.

Quand la haute silhouette la surplomba, par contre, elle se remit à s'agiter, violemment, et à hurler. Elle avait visiblement le mord aux dents, et une nouvelle vigueur, encore molle mais tout de même, s'était emparée de ses mouvements. Elle donna quelques coups maladroits à Zolvar, puis essaya de ramper plus loin, les mains toujours liées.

- Laissez-moi tranquille! Sale monstre! Ne me touchez pas!!!

Toute sa hargne était revenue, mais malheureusement pour elle, elle restait attachée, et à une contre deux.

Leo regarda la jeune femme avec une mine découragée avant de se mettre en route aux côtés du mercenaire. Il se tenait aassez près de lui, juste au cas où la jeune femme tenterais quelque chose de stupide.

"Si jamais vous en avez assez je crois avoir quelque chose pour la tenir tranquille... vous n'aurez qu'à me faire signe."

L'ingénieur, d'habitude remplis de compassion et de bonne volontée, se sentait curieusement antipathique a l'égard de la jeune femme. La partie de lui qui avait tendu l'aimant à "Zolvy" en venait presque a regretter d'être intervenu avant que ce dernier ne laisse libre cours a sa fureur. Il avait écouté attentivement les propos du mutalyte et il fronça les sourcils.

"Surtout faites par des humains? Vous voulez dire que... enfin... ce n'est pas la première fois que vous vous faites attaquer de la sorte?"

Il continua de marcher, espérant ne pas avoir posé une question indiscrète.