Entre les idées et le foin (Aïra, Heimpher, Annabelle)

Quelques jours étaient passés depuis la rencontre entre tous les intéressés dans l'histoire État contre l'Hécatombe. L'Attaquante à plusieurs pattes s'était fait enmenné aux Inhumains et interrogée. Les résultats avaient été donnés, sur papiers, à Aïra seulement. LE fin mot de cette histoire: elle ne ferait plus jamais de tors à personne.

Pendant ces quelques jours, les Netralite s'était montré très intense avec Heimpher. La méditation et l'hypnose avaient augmenté d'un cran, avec la permission de l'Altéré. De ce fait, ils étaient presque capable d'éveiller l'une des personnalités, avec un minimum de préparation et le mot magique. La chose n'Avait pas été de tout repos, par contre. LE chasseur était un peu plus grognon, à cran. Au moins, son estomac était guéri, rendant la chose moins pire.

Quelques Gardiens s'étaient mêlés aux Inhumains, pour la surveillance de la ferme. Ils n'afichaient pas leurs statuts, par contre, ne voulant pas mettre la puce à l'oreille de leur potentielle cible.

En ce début d'Après-midi, tout était calme. Le Netralite avait pris une pause et relaxait près du champ. Les Inhumains surveillaient la ferme, sans déranger. Heimpher se prélassait au soleil, tel un gros lézard. Tous prenaient un petit moment pour souffler, en vue de l'éventuel piège qu'il monteraient pour Silas.

Aïra regardait le papier depuis quelques heures, hillare au début puis incrédule.

Elle vint s'allonger contre son amant, ricannant jaune.

-Je trouve ça hillarant. Ils me fillent un papier, à moi, la coconne qui sait pas lire...

Elle ria doucement et se colla un peu.

-On est bien là...

Aïra vient me rejoindre au soleil. Ce n'est pas long que je l'agrippe et la serre comme un oreiller. Ils lui ont donné un papier? Putain qu'ils sont cons... quoique, ils doivent pas tant savoir qu'elle sait pas lire. Mais bon...

" Montre. J'vais t'le lire."

J'ai un sourire. Bien, quand même. Ça seeait mieux après une bonne chasse... En attendant d'avoir une vraie proie, je lui grignotte l'épaule.

"Manque d'la bouffe. Pis de l'alcool."

Elle gloussa entre ses bras, chatouillé par son grignotage.

-Tiens, en plus c'est écrit tout petit, j'vois rien. J'vais te chercher quelque chose à grignotter, je penses qu'il reste du buffle sauteur dans la chambre froide.

Elle lui embrassa la joue et s'extirpa de ses bras pour trotter vers la maison.

Il restait en effet une demie carcasse de buffle, entammée, crue, suspendue dans la chambre froide. Elle appella du renfor de ses deux cousins qui l'aidèrent à la transporter.

-Salut Heimpher! Fit joyeusement Evrick. Une petite faim?

Ma chauve-souris me donne le papier et je lis, tranquille, en continuant de lui grignoter l'épaule. Elle m'embrasse la joue et se sauve de ma prise. Je la regarde avec des yeux ronds, faisant semblant que son départ me rend toute chose. En attendant, je lis...

La créature qu'ils ont récupéré ici a été mise hors d'état de nuire. Elle était pas affiliée à l'Hécatombe, mais elle parlait d'un cirque. Hm. Bizarre...

Je sursaute à l'arrivée des autres. Je vois la carcasse, et je bave directe. Je me lève et je vais les débarasser, tenant le truc tout seul... ou presque.

"Hey. Ouais. Une ptite faim. Mais j'pense que ça va aller..."

Surtout si je peux les avoir en dessert... heh, putain! J'suis con. J'étudie la carcasse du regard. Après avoir brisé quelques morceaux, ça va se manger tout seul. Bon... je me mets à faire ça, forçant contre les os, qui finissent par craquer.

"Comment va?"

Evrick regarda le colosse agir non sans une certaine admiration.

-Woooooh... murmura t'il.

C'est son frère qui répondit.

-C'est le temps des récoltes, on a du pain sur la planche. Mais bon, on fait tout de même attention. Faudrait pas faucher un de vos patrouilleurs.

Il ricanna et s'essuya le front.

-On va s'y remettre, j'aimerais bien garder un peu l'avance qu'on a. Aïri, si tu as besoin, y'a mom et Grandma dans la barraque.

Aïra lui fit oui de la tête et le remercia. Evrick ajouta avant de partir.

-On va ennchercher deux autres ce soir. Dit il en pointant la carcasse. Hésite pas, Heimpher.

Il lui sourit et partit avec son jumeau. Aïra revint s'asseoir près du colosse.

-Alors? Ça dit quoi c't'histoire de papelard?

JE fais un petit sourire à Evrick quand j'entend son exclâmation. Je cherche pas nécessairement à me la pèter... mais mon égo aime ça. Heh. Je regarde ensuite Finn et je glousse.

"Si z'avez beson d'aide, j'peux faire une bonne bête de tire."

JE me vois bien tirer du matériel de ferme. Ça me ferait faire de l'Exercice. Je les remercie d'un signe de tête et je finis d'arracher le morceau de buffle. Maintenant en deux parties... je commence à engloutir la proie. Ça va tellement faire de bien...

"...l'truc fera plus chier... Hmph... pas d'l'Hécatombe... mmm... pis a parlait d'un cirque..."

LE deuxième morceau y passe aussi. Après, je me vautre sur le sol, au soleil

"beh... y'était temps..."

Elle le regarda et eu un petit rire en se joyant à lui, profitant de l'instant avec lui. Elle aimait beaucoup Dunkan, elle sentait une belle amitiée naissante qui se développait entre eux, mais l'amour pour Heimpher et ce qu'il lui rendait lui était d'autant plus précieux.

Elle ôta sa veste et se colla à lui, les yeux fermés.

-Tant mieux, pour la folle. Par contre va falloir se renseigner sur... ce cirque. C'est bisare.

Elle resta ainsi quelques instants.

-Comment tu te sens avec tout ça? Avec Dunkan... et tout? On en a pas vraiment parlé...

Elle passa la main sur son torse.

On se retrouve les deux à se faire dorer au soleil. Mon côté bestial adore ça. Le reste aussi. On se retrouve tout collés sous le soleil et je gronde doucement. Je suis bien, là. Juste bien.

"ouin... j'veux pas que d'autres cons viennent me courrir après..."

Elle pose la question après, et je pense. Sa main flatte mon torse et je frissonne.

"...j'me sens comme un chien qui veut d'l'affection d'la part d'un gars qui aime pas les chiens... Il m'aime pas... mais j'Aimerais l'connaître... Je... j'Sens qu'il m'aime pas en tout cas."

Je soupirs. C'est ça le pire... Moi, je veux le connaître... Je veux me connaître... Mais je le sens... La haine, la rage... Pis moi de pris au milieu.

Elle se redressa et le regarda. Il avait l'air si... triste.

-Tu sais quoi?

Elle se redressa, se mit sur lui, à califourchon, prit son visage entre ses mains et lui dit:

-La prochaine fois que Dunkan prend le contrôle, je vais avoir une petite jasette avec cet espèce de grognon ambulant. Tu es quelqu'un de bien, tu es quelqu'un de fort, qui évolue, qui s'améliore, qui a de l'humour. Il n'a pas le droit de te juger pour des actions qui t'on été imposées, forcées. Ce mec a besoin de se faire remettre les idées en percpetives, façon Laarabat.

Elle lui sourit et lui fit un bisous.

-Non mais... fit elle en se collant sur lui.

Elle monte sur moi et je suis surpris. Je la regarde dans les yeux et j'ai un sourire, qui montre toutes mes dents. Elle me dit tout ça, avec son petit visage de petite femelle fâchée. Elle est adorable...

"Les nerfs ma p'tite guerrière... les nerfs. C'est pas comme s'il m'avait menacé de mort lala... On s'calme..."

Elle se colle et je lui lèche la tête. Elle est vraiment trop adorable, cette chauve-souris. Je l'adore. Croquable aussi. JE la serre, doucement, affectueusement, amoureusement. PEtite affaire...

"...arrête de te fâcher. Ça t'rend trop cute. Pis j'ai encore d'la place pour un dessert."

Je rigole et je la lèche encore.

Elle gloussa sous l'affection et se détendit.

-Je sais... j'aimerais seulement qu'il te vois comme je te vois... que tout ça marche... parce que, ben, ce qu'on a j'ai... vrm le goût que ça marche.

Elle ria à la dernière réflexion.

-Ah ouin, chuis cute?

Elle posa son coude sur son torse et sa tête sur sa main.

-Et... ça te donne envie d'un dessert... ah bin. Quel genre de dessert...?

Elle eu deux haussements de sourcils, taquinne et joueuse.

Qu'il me voit comme elle me voit. Ça serait... bizarre. Mais drôle. Mais bon... Impossible aussi. C'est pas comme si on aurait pu avoir une conversation face à face, aussi. Meh. Je vais arrêter de me prendre la tête.

Elle devient taquine, la tannante. Je la regarde longuement, en me léchant les dents. Petite tannante... Quel genre hein? Heh. Je sais pas...

Je l'attrappe et je nous retourne. Je me retrouve par-dessus elle, sans l'écraser, mais je la tiens. Je la fixe et je lui lèche la face

"Quel genre... hm... l'genre qui va bien avec le buffle... ou un autre genre..."

Je gronde doucement.

Elle gloussa mais eu un soupir sulfureux sous les coups de langue. Elle le regarda dans les yeux, du même regard qu'elle avait lorsqu'elle avait une... idée en tête. Elle lui sourit, salace.

-Peu importe ce que tu fais de moi, beau bonhomme, il va falloir éviter de le faire en pleine vue de la maison. Si Grandma nous apperçoit, elle va mourir du coeur...

Elle ricanna, passant un bras autour de son cou, se redressa et l'embrassa, chaque demie seconde se muant en un plus long instant, farouche et allumée.

Si cela pouvait un peu les détendre, leur permettre d'être moins à cran, ce serait joindre l'utile à l'agréable.

Semblerait qu'on s'embarque dans une belle histoire. La journée va en s'améliorant. Elle a juste dit en pleine vue de la maison, pas nécessairement dans la grange... Je la prend dans mes bras et je l'emmène derrière la grange, entre deux trucs pour pas être trop en vue.

Après, bha... on déballe le bonbon! Et on savoure le bonbon... heh. Ouais, une belle journée.

"Heum heum..."

La silhouette distincte de la gardienne se fit voir, appuyée confortablement sur l'un des gros ballots de foin qui "dissimulaient" Aïra et Heimpher a la vue des occupants de la ferme. Elle était de dos a eux, mais ne semblait pas gênée le moins du monde.

"Si ça fait partie de l'Élaboration du plan, ne vous gênez pas, continuez."

Un certain humour semblait présent dans la voix d'Annabelle. Même si elle était de dos il était facile de l'imaginer sourire.

"Je ne suis pas pressée en fait... vous pouvez finir peu importe."

Il la prit contre lui, continuant à l'allumer et l'emmenna un peu plus loin.

Elle se retrouva dans son plus simple apparat en le temps de le dire, assaillit de son affection qu'elle réclamait d'autant plus.

Se donnant pour mission de la satisfaire, elle le laissa agir, non sans contentement, ponctué de soupir fiévreux.

Soupirs manifestement peu discrets car ils attirèrent manifestement une spectatrice qui ne pouvait pas plus mal tomber niveau timing.

Alors qu'elle se sentait s'abandonner, Aïra eu un sursaut et tourna la tête vers l'interruption et eu un cri de surprise.

La surprise ne fut que plus grande alors qu'elle constata que son amant se foutait royalement de la présence et continuait son travail.

-Oh merd--A-aah-anna-- Fuck. Heim s'il te plais, je-- shit. Sto-ooo-p.

Elle plaida sa cause, entre gêne, extase et hillarité.

Des petites chauves-souris qui gigottent, ce sont des petites chauves-souris troooooop mignonnes. Je lui fais étalage des mes talents et je m'amuse. Faut bin la gâter un peu, avec toute l'histoire avec Dunkan... elle doit être sur les nerfs...

Une voix se fait entendre. Je tourne un peu la tête. Le nez un peu trop dans une fleur bin spéciale, je l'ai pas senti arriver. Mais... elle dit de continuer, hein? Ok. Pourquoi pas. Moi, ça me dérange pas.

Mais Aïra oui. À moitié. Je fais mon enfoiré et je continu encore un tout petit peu. Après, je la libère, et je me retourne. Bonne nouvelle: la Frangine verra rien. Je cache Aïra de ma stature.

"Heh... jamais moyen de pas être interrompu. Gardienne."

Je la regarde et je croise les bras. Encore heureux de ne pas avoir décidé de faire la totale... la pauvre frangine aurait vu des choses. Là... c'est juste une bosse quelque part qui donne un bon indice.

La gardienne se retourna , un sourire moqueur au visage.

"Ce n'est pas moi qui ait décidé de l'heure ou du lieux de rendez-vous, je vous signale..."

Elle haussa les épaules, marquant manifestement l'incident comme non important. Ce qu'elle avait put voir en habitant temps plein a la caserne défenseurs... Il allait en falloir plus pour la choquer. La vision de la "bosse" en question provoqua un haussement de sourcil. Le regard de la gardienne alla un moment de la chose a Aïra, puis a la chose, puis a Aïra... puis vers le ciel et finalement revint vers les deux amants.

"Bon... donc vous aviez a me parler ou vous voulez voir a quelle vitesse je ponds une contravention pour indécence publique ?"

Aïra, caché par la montagne qu'était son amant, se rhabilla en vitesse et pouffa de rire tandis qu'elle se battait avec sa brassière.

-J'voudrais bien t'y voir, chère, c'est une terre privée ici, à ma famille qui plus est. Si on veut fourrer dans l'champ, on fourre dans l'champ!

Elle eu un rire taquin et finit par couvrir ces seins qu'elle ne saurait voir.

Elle se leva remontant ses cargos et sortit de sa cachette, tentant de retrouver son haut.

-Mais effectivement, on va avoir besoin de se jaser. Faudrait agir bientôt pour éviter que Silas nous pogne avant nous... Les rondes c'est bien amis les champs doivent rester hauts pour ça et si mes cousins récolte pas avant un certains temps, c'est toute une année de perdue.

Elle jura entre ses dents en tentant de retrouver son foutu chandail.

-...'tain... j'y vois foutrement rien...

La Frangine se retourne et me regarde. Effectivement, c'est pas elle qui a décidé de... attend, on avait un rendez-vous? J'ai dû oublier. Meh.

Je la vois regarder LA chose, plusieurs fois, puis Aïra. J'hausse un sourcil, mais sans plus. À son affaire de contravention, je ris.

Je prend le haut de ma femelle, laissé sur une balle de foin, et je le lui donne.

"On a toujours pas décidé du plan officiel. En plus, bah... ils sont capables de réveiller Dunkan asteur."

Je me tasse un peu et je m'étire. La panse pleine, je gronde doucement. Je me sens comme un gros chat qui vient de manger...

La gardienne hocha doucement la tête, redevenue plus sérieuse.

"En effet. Nous sommes prêt a bouger dès que vous le serez. Le plan global est déjà soumis et approuvé auprès de mes suppérieurs, les détails sont laissés a ma discrétion."

Elle soupira.

"Par "Ils" j'imagine que vous impliquez L'Hécatombe ? J'en déduis que si le changement opère au beau millieu de l'opération, ce "Dunkan" ne sera pas nécessairement au courant de ce qui se passe ?"

Elle grinça des dents. C'était des complications qui rendaient le tout incroyablement risqué.

Aïra finit de se revêtir.

-Oh, nenon, pas l'Hécatombe, nous. On peut "contrôler" les éveils de Dunkan et d'Heimpher. Ça laisse moins de chances aux mauvaises suprises.

Elle passa un bras autour de la taille de son amant.

-On attend donc ton signal. Je me tiendrais non loin avec quelques Inhumains volontaires et de confiance, juste au cas.

Le mieux serait de faire quoi? Je sais pas. Peut-être que Dunkan le saurait plus... je veux dire, il était Défenseur. Il doit savoir quelques trucs sur les stratégies...

"Le Netralite et Aïra. C'est eux, le Ils."

Je soupirs. Mais je me sens bien quand même.

"On pourrait demander à Dunkan..."

Je sens l'air. Une odeur qui...quoi? Qu'est-ce qu'il fait ici...?

"...Needles est pas loin..."

Je l'ai presque grondé.