Parfums et souvenirs (Léo)

Pipes continua de fixer le jeune homme, quelques instants. Il le laissa parler et sembla se retenir de répondre trop rapidement. Peut-être était par impatience ou par agacement? On ne pouvait savoir.

- Justement… tu es mauvais menteur, alors je ne dirai rien de plus. Par contre, j'ai mes moyens...

Puis, Heimpher parla. Les yeux jaunes se tournèrent vers le colosse, lentement, avec une certaine agressivité. Il avança de quelques pas, sans afficher la moindre crainte.

- Je ne me rappel pas t'avoir parlé ou demandé ton avis. Laisse les concernés discuter.

Le terroriste avait retenu une insulte de justesse ensuite, mais ne l'avais heureusement pas dite. Il n'Aimait franchement pas les renégats et c'était visible.

Leo s’interposa immédiatement, se positionnant brutalement entre Pipes et Heimpher. Sa main était maintenant posée sur le torse de l’altéré, mais son regard était rivé sur Pipes.

"Pour l’amour du ciel calmez-vous tous les deux. Nos intérêts sont alignés en ce moment je vous le rappelle. "

Son ton avait été sec et ne tolérait aucune réplique. Il se tourna vers Heimpher.

"Je t’ai demandé de ne pas intervenir. Je sais que tu essais de bien faire mais je gère la situation. Contrôle-toi."

Il n’y avait aucune agressivité dans son ton, simplement de la fermeté. Il l’avait regardé dans les yeux. Il se tourna ensuite vers le terroriste.

"Pipes je tiens à vous rappeler qu’il est avec moi et qu’il est concerné par ce qui se passe. Et il a un point : laissez ma sœur en dehors de vos plans. Sinon soyez sure qu’elle va se jeter à vos trousses en sachant pertinemment ce qui va se passer. "

Il baisse le regard et ne put s’empêcher de sourire.

"Croyez-moi, c’est un élément perturbateur qui risquerait de vous surprendre, même vous… l’impliquer est un risque énorme à prendre. Je ne peux pas croire que vous n’avez pas un autre gardien ou un autre Lockdown qui vous offrirait une chasse déçente. "

Il releva son regard et soutint celui de Pipes, attendant de voir sa réaction.

La tête de Pipes se tourna vers Léo, puis Heimpher… Puis encore Léo. Il eut un léger gloussement à la fin, puis croisa les bras, se redressant un peu par la même occasion.

- Si le but de la chose avait été de me faire tuer, j'aurais eu quelques bons candidats, je le crois bien… Mais bon.

Il se raidit brusquement en voyant le colosse avancer, malgré que Léo se soit interposé. Par contre, il ne se décala pas cette fois: si l'Altéré voulait autant l'énerver, il allait y goûter.

- Dans tous les cas; question plus urgente. Quand as-tu vu Ulrich pour la dernière fois?

Son attention restait fixée sur Heimpher, maintenant, qu'il ne quittait pas des yeux.

Leo s’apprêtait a répondre quand il sentit une pression sur sa main. Il tourna le regard juste au moment où il se sentait pousser vers Pipes, incrédule et regarde Heimpher s’avancer malgré le fait qu’il soit dans le chemin. Leo remonta brusquement sa main pour la poser sur le front de l’alréré et cette fois-ci sa voix se fit forte et sèche.

"HEIMPHER!"

Il planta ses yeux dans les siens. Il avait les sourcils froncés et le regard glacial.

"Tu veux mon aide ? Tu SAIS ce que tu dois faire. TU. CONTRÔLE. TES. PENSÉES.ET.TU.M'ÉCOUTES!"

Son autre main pendait près de sa ceinture. Ne jamais faire de menace qu’on est pas prêt à mettre à exécution… par les étoiles il espérait que le chasseur reviendrait a lui…

Pour une rare fois, Pipes ne dit rien. Il observa plutôt la scène se jouer, sans ajouter de l'huile sur le feu. Puis, quand Heimpher s'éloigna, lui vint se poster près de Léo. Ce serait moins théâtrale, mais au moins, ils pourraient être un peu plus en paix.

Ils observait encore l'altéré, posté lui-même à la droite de Léo, quand il murmura tout bas.

- Dans quoi t'es tu embarqué, jeune fou, hm?

Son ton neutre laissa passer autre chose, cette fois. Était-ce... de l'inquiétude que Léo pouvait entendre là?

Le jeune fou en question expira lentement en regardant Heimpher revenir à lui et s’éloigner pour aller se calmer. Un mélange de soulagement et de fierté l’habitait et c’est avec le dos droit et les pieds solidement ancrés qu’il se tourna à nouveau vers Pipes.

"J’espère que vous avez remarqué, depuis le temps, que je ne choisis pas nécessairement les situations dans lesquelles je me retrouve. J'ai un véritable talent pour ça, il semblerait... Je choisis comment je les gère et comment je les affronte toutefois. "

Il haussa les épaules.

"Je sais ce que je fais."

Il se passa une main dans le visage et se massa les tempes un moment. La migraine était devenue un peu plus forte avec tout ce stress et il prenait de grandes inspirations pour calmer le martellement à l’intérieur de son crane

"J’ai vu Ulrich il y a deux jours et je comptais retourner le voir ce soir… J’étais sur mon chemin quand j’ai croisé Heimpher. "

Il retira ses mains et planta son regard dans celui, jaune et brillant, de son interlocuteur.

"Il va également falloir que nous parlions… de ceci. Vous m'avez promis des explications."

Il tapota doucement la plaque derrière sa tête, son ongle provoquant un léger bruit métallique, inimitable.

Pipes se contenta d'acquiescer doucement aux paroles de Léo. Oui, il avait bien remarqué ce talent particulier qu'avait ce jeune homme à s'attirer des problèmes. Également sa propension à régler lesdits problèmes pacifiquement.

Son attention se tourna ensuite sur la plaque. Les bulles que le colosse faisait n'attiraient pas autant son attention: dans le mieux, c'était un bruit de fond pour cette conversation qui prenait un tournant infiniment plus sérieux. L'interlocuteur mystérieux du jeune ingénieur croisa donc les bras et baissa la tête, même, pour l'une des rares fois de sa "vie".

- J'avais promis des explications, oui. Je ne reviens pas sur ma parole. Je suppose que, malgré qu'il se soit trouvé un successeur, Ulrich n'a pas pris le temps de mettre ses connaissances sur papier, encore. Encore moins de te les transmettre. Surtout avec l'Arrivée de vos… nouveaux amis. Ceci va te permettre d'avoir ce nouveau savoir. Celui des Archivistes, si Ulrich fait bien son travail. Ce qu'il ne fera pas, vu que ça ne concerne pas directement le bien être pressant de l'État.

L'homme masqué se tut, puis poussa un soupir de frustrations. Parfois, les priorités de Stein semblaient l'irriter au plus haut point.

- Cartes sur table, encore et toujours: pour bien utiliser ce système, je vais avoir besoin de la coopération d'ulrich. Et, pour une fois… je crois qu'il va être de mon avis, si j'ai l'opportunité de le lui expliquer. Notre cher Élu devra se soumettre à un scan, assez long, dans une machine que je suis le seul à avoir. Ce scan va permettre de… numériser les informations contenues dans son cerveau. Son savoir. Savoir que nous pourrons simplement te transmettre ensuite, avec l'Aide d'une petite disquette de données, toute simple.

Pipes se tut, puis se mit à rire, doucement. Sa vois perdit de sa sonorité impersonnelle, l'espace de quelques secondes, en laissant une relativement grave, mais douce, percer de sous le masque.

- Je savais que, dit à voix autres, ça aurait une sonorité irréelle… mais à ce point? Ah! Donc… les étapes, maintenant. Numériser le savoir d'Ulrich. Te le donner. Produire un joyeux petit accident pour Sokolov. ME faire attraper par qui le voudra bien. Attirer les meneurs de l'Hécatombe. Puis, finalement… refermer le piège sur eux. Aies-je été trop imprécis ou théâtrale, cette fois, monsieur Steinhart?

Un petit ton de moquerie avait teinté la dernière question.

Leo regarda le terroriste sans broncher, analytique et attentif jusqu’à la fin. Quand il cessa de parler, il baissa la tête et poussa un long soupir avant de la relever.

"Ni l’un ni l’autre… mon cher. Je vous en remercie."

il fallait quand même donner le crédit là où il revenait. Il fixa Pipes un moment.

"Heureux de voir que je n’ai pas besoins de vous dire à quel point ce que vous me décrivez semble tiré par les cheveux… mais dans un cours laps de temps j’ai appris beaucoup trop de choses qui dépassent mon entendement pour que je ne prenne pas tout ça au sérieux. "

Il semblait dépassé, à la fois émerveillé et terrifié qu’une technologie du genre puisse exister.

"Mais… Monsieur Stein a déjà… il veut me transmettre ce savoir. Mais sa santé…"

Il soupira.

"Déjà que le convaincre de tenter une opération pour lui permettre de survivre a été complexe, je n’ose même pas essayer sa réaction face à… ça. Il ne vous porte pas exactement dans son cœur. Alors aller jusqu’à vous faire confiance…"

Pipes eut un autre petit rire, puis recula de quelques pas. Le colosse venait de se rapprocher, mais ne semblait pas autant hostile.

- Dis-lui ce que je viens de t'expliquer. Amaz et Zama pourrons confirmer mes dires. Il doit impérativement subir ce scan. Sinon... il va se décider trop tard.

La personne masquée soupira, longuement, puis secoua la tête, doucement.

- Si ce que j'ai vu des analyses est exacte... il n'en a plus pour longtemps. L'opération ne sera pas prête à temps. Nous devons agir. Maintenant. Il a déjà parlé des Nomades à ce cher Marco, alors ce sera un problème de moins...

Son attention se tourna vers Heimpher, qu'il sembla toiser du regard pendant quelques secondes.

- Et toi... à quel point veux-tu te libérer de l'Hécatombe, hm?

Leo soupira et secoua doucement la tête.

"Il est hors de question que nous abandonnions le traitement. Si il y a une chance de sauver Ulr... Monsieur Stein, nous nous devons de la prendre."

Quelque part dans son esprit le jeune homme nota que Pipes connaissait l'existence des deux androïdes. Il faillit sourire en se disant que, par contre, il n'était pas au courant qu'eux aussi étaient au courant de sa véritable identité. Il eut un long soupir.

"Par contre je vais lui en parler. Essayer de... le convaincre que c'est une décision sage. compte tenu de la circonstance."

Il regarda ensuite Heimpher s'approcher, attentif a ses intentions et ses mouvements. Il avait l'air calme, attentif. La question de Pipes lui faisait hausser un sourcil toutefois... qu'est-ce qu'il avait en tête ?

Tout ce qu'ils disent sonne bizarre à mes oreilles. Traitement? Plus de temps? L'Élu ne va pas bien, à ce point là? Heh... presque plus le temps... Non! Chut!

Le bizarre me pose la question, après, et je me raidis. Je ferai rien pour toi, ça sert à rien de t'intéresser...

"Au point où j'écoute Léo. L'reste sont pas tes afffaires"

J'ai tellement l'impression qu'il se fout de moi... qu'il me sous-estime, depuis le début. J'ai la violente envie de le remettre à sa place. Qu'il arrête de se croire intouchable. Je me penche un tout petit peu vers l'avant, le regard toujours aussi intense. Mon corps se prépare... encore.

Pipes n'eut pas grand réaction, cette fois, à l'obstination du jeune ingénieur. Il se contenta de l'écouter et d'observer le mastodonte par la même occasion.

- L'important est qu'il passe ce scan. Vous continuerez le traitement ensuite, si ça vous chante. Peut-être me suis-je trompé, même si j'en doute. Par contre... dans deux jours, à la tombée de la nuit. Tu trouveras une note, avec notre point de rendez-vous. Un transport va venir vous chercher.

Son attention se tourna ensuite sur Heimpher, totalement. Il ne semblait plus avoir envie de jouer, ou même de manquer de respect à l'Altéré. Probablement était-il même sur le point de s'en aller.

- Oh, mais ça me concerne. Assez pour que je décide de si tu vas être encore debout quand je vais partir d'ici. Alors, si tu veux vraiment t'en libérer, rends un service à tout le monde: ramène ton cher Needles dans le coin. Enferme-le quelque part. Et fais-le sortir de ta tête.

Le terroriste fit un pas vers l'arrière, suite à ses paroles excessivement froides. Il était très sérieux.

La main de Leo vient fermement se poser sur la nuque de Heimpher. Il planta son regard dans celui de pipes.

"Ils l'ont fait passé a travers beaucoup de choses pipes. Ne faites pas exprès pour le provoquer. "

Son visage était dur. Autant envers Heimpher, qu'il voyait aller, que vers Pipes, qu'il avait envie de chasser. Il soupira.

"C'est un travail qui va nécessiter beaucoup de patience et de temps. Il y a certaine choses qu'on ne peut pas défaire de la même manière qu'elles ont étés faites."

Voilà... avec un peu de chance Pipes allait arrêter ses provocations et Heimpher pourrait se calmer. L'idée de devoir les séparer advenant le cas ou Heimpher sauterait sur le terroriste ne l'enchantait pas parcitulièrement.

Pipes se contenta de secouer la tête, en soupirant. Il eut un marmonement, puis, le coup d'Heimpher fut donné. Il y eut un son mât, un peu étrange, accompagné d'un craquement métallique lugubre. Le coup de toucha pas comme prévu, non. Le terroriste l'avait arrêté d'une main, sans plus. Le son métallique, lui, semblait provenir de son épaule.

Pipes relâcha la main de l'Altéré et grogna, tout en reculant de quelques pas. Il semblait agacé, mais pas débalançé ou en colère.

- Plus de provocation, non. Tu as tes instructions, Léo. Dans deux jours. Il les a lui-aussi. Je ne prend pas plus de votre temps. J'ai à faire ailleurs.

Doucement, Pipes recula. Il fit rouler son épaule, qui fit une plainte métallique désagréable. Un petit rire lui échappa, pui, il se volatilisa devant leurs yeux, comme toujours.

Leo vit trop tard l'altéré s'élancer. La scène se déroula au ralentis et sa main ne se referma que sur du vide au moment où il tenta d'arrêter le mouvement de son ami.

Le jeune homme resta là, bouche bée, sans savoir comment réagir pendant un moment. D'abord suite a la prouesse physique déployée par Pipes. Arrêter plus de trois-cent livres de muscle d'une seule main... c'était impressionant. Ensuite a cause de la perte de contrôle d'Heimpher. Puis parce que Pipes n'avait pas répliqué. Si une chose avait été bien claire c'était qu'il n'attendait manifestement que la bonne occasion pour retirer Heimpher de l'équation... Pourquoi était-il simplement partis ?

L'ingénieur regarda l'endroit où le terroriste se trouvait un instant auparavant, la tête remplie de questions et de sentiments contradictoires. Il poussa un long soupir, teinté d'une sorte de grognement, avant de baisser la tête. Il ne dit pas un mot, se contentant de se dirigers vers l'échelle d'un pas lent.

Ne jamais faire de menace qu'on était pas prêt à mettre a exécution... il allait falloir qu'Heimpher prouve le sérieux de sa démarche pour qu'il change d'idée.

Je fixe aussi la place vide devant nous. Je ne sais pas quoi faire. J'ai eu... un moment de faiblesse. Je pense? Le con esr plus là... et Léo?

Léo?

Il va vers l'échelle. Oh non... s'te-plaît, non...! Je le rattrappe, je me glisse devant lui et je chigne. Non non non!

"...Léo... Léo! J'm'excuse...! J'ai pas... je sais pas... j'm'excuse! Va t'en pas...! J'ai... j'ai besoin de toi! S'te-plaît...!"

Je chigne, je supplie, je m'en fous de faire dure, je veux juste pas qu'il parte!

Leo s'arrêta brusquement. Il s'y était attendu, quand même... Il leva son regard pour le planter dans celui d'Heimpher. Il avait la machoire serrée, un mélange de déception et de frustration dans le regard.

"C'était un premier test assez intense, j'en conviens. Pipes est un enfoiré, j'en conviens. Mais pour le moment c'est quelqu'un de puissant et surtout qui travaille dans la même direction que moi."

Il prit une respiration rendue pénible par la tension.

"Et toi... tu lui saute dessus comme un animal ? Alors que je t'avais demandé une chose... UNE. Tu as eut tes avertissements."

Il reste silencieux un moment, sans quitter Heimpher du regard.

"Ce qui me surprends le plus de tout ça c'est que tu sois encore en vie Heimpher. Il aurait put t'arracher le bras et te battre a mort avec. Tu es consciens de ça ? Et si par un miracle quelconque tu avais réussit a lui faire le portrait ça aurait put compromettre tout ce sur quoi je travaille depuis la dernière année. ET. TU. LE. SAVAIS."

Leo ne dit plus rien. Il fixait l'altéré, attendant de voir sa réaction. Il aimait son ami... beaucoup. Mais la danger qu'il représentait était bien réel. Pour lui, pour ses proches... si il ne parvenait pas a dompter ses instincts et ses pulsions combien de temps avant qu'un de ses proches y passe ?

Il parle et j'écoute. Je ne sais pas quoi dire. Je suis figé, tendu. Un mélange bizarre d'émotions bouillonne dans mon ventre. De la frustration. De la colère. De la peur. De la tristesse... cette envie de juste foutre mon camp, celle de le saisir et de l'obliger à rester...

J'ai essayé, fort. Tellement que ça m'en a fait mal. J'ai encore l'impression qu'on me chuchote à l'oreille. Qu'on me rappel ce que j'ai à faire. Le capturer lui. Capturer l'Élu. Capturer Pipes.
Mais je reste immobile. Je respire fort, les poings serrés. C'est la première fois que je ne sais autant pas quoi faire. Ça me vrille les méninges. J'ai mal à la tête.

"...j'serai pas capable tout seul... de m'sortir de ça... de l'sortir de ma tête... si tu t'en vas... j'vais juste retombé là-dedans. J'ai pas fait exprès... j'ai essayé... je..."

Je me détourne en soupirant. Je m'éloigne. Et puis merde...
Vas-y. Vas-t'en. Si y'a quelque chose, je me rappellerai plus de toi, encore. Je suis fatigué. J'en ai marre.

"...fous le camp. Avant que j'me rappelle que j'dois t'attrapper..."

Je vais m'écraser dans un coin, sur le flanc. Je ne le regarde même plus, perdu dans ma tête, dans le tourbillon qui me donne une migraine.

Leo resta figé, la respiration de plus en plus profonde. Il écoute attentivement Heimpher et après que ce dernier soit partis il avança lentement jusqu'à l'échelle. La main sur le barreau, il resta un long moment sans bouger avant de se retourner vers Heimpher. Une grande confusion se lisait sur son visage.

"Qu'est-ce que tu veux dire par "avant que je me rapelle que je dois t'attrapper ?"..."

Voir Heimpher ainsi faisait vibrer les cordes sensibles de Leo... il ne voulait pas l'abandonner. Quel Alpha il devait faire en ce moment. Maintenant complètement tourner vers l'altéré, il fit un pas vers l'avant.

"Heimpher ?"

Sa question résonne un moment, puis je soupire. Il se fout de moi? Je lui ai dit que je devais attrapper Stein et Pipes. Il est le lien pour les deux. Et je lui ai dit que je devais chasser les humains... Il est une proie en plus... Bordel.

Je L'entend se rapprocher d'un pas, mais je ne me tourne pas. Sur le flanc, de dos à lui, je suis prêt à me faire abandonner... heh, battre même. J'ai quand même un grondement agacé à l'entendre m'interpeller.

"J'ai dit tout ça... j'dois chasser des humains. T'es humain. Et j'dois ramener tes deux potes... l'Élu et Pipes... J'ai tout l'temps l'impression qu'on me rappelle d'le faire..."

...sauf quand tu ramène le silence dans ma tête. Heh... bordel... Ce qui me fait le plus chier, c'est que plus j'y pense et plus ce con de Pipes a raison. Tous mes souvenirs reviennent toujours à Needles. Je l'ai vraiment sous la peau... et je vais devoir le faire sortir.