Parfums et souvenirs (Léo)

Leo remarqua l’hésitation d’Heimpher mais ne dit pas un mot. C’était normal qu’il ne connaisse pas le chemin par cœur après tout… non ? Toutefois la mémoire photographique du jeune homme commençait à reconnaître certains éléments de décors autours de lui. Ce n’était qu’une vague impression… après tout la dernière fois qu’il avait vu ces vieux murs de brique et ces bâtiments désaffectés il était très tard le soir et les événements précédents n’avaient en rien aidé l’ingénieur à garder l’esprit alerte. Mais il commençait à savoir où ils se dirigeaient. Plus ils avançaient plus il était sûr. Il vint pour parler a un certain moment mais retint tout son de sortir de sa bouche. Il avait vu comment la porte s’ouvrait la dernière fois, après tout… il serait en mesure de sortir si jamais quoi que ce soit dégénérait. Non ?

Il continua de suivre Heimpher en silence, laissant le géant a son introspection.

Le jeune homme s'approcha et, doucement, vint mettre une main sur l'épaule d'Heimpher. Il ne l'avait pas quitté des yeux...

"Je... tu sais où nous sommes... n'est-ce pas ?"

Il le regarde intensément, alerte du moindre signe qu'un souvenir clair referait surface.

Mon attention est toute fixée sur ce pasage. Je ne sas pas si je veux descendre. Je ne sais pas si je veux savoir... mais je sais que quelque chose attend, en bas. Je sais pas quoi, exactement, mais quelque chose...

La main de Léo se dépose sur mon épaule et je sursaute, assez que je gronde de surprise. Je lui offre un regard désolé, ensuite, et je ramène mon regard vers le trou. Il a l'air de savoir, lui où on est... Plus que moi. Est-ce que je sais où on est? La seule chose qui me vient en tête... c'est cachette... Trahison... douleur...

"Je... je sais pas..."

Pourtant, j'avance. Je me glisse dans l'obscurité, à laquelle mes yeux s'habituent vite. Une fois en bas... je vois les vieilles taches de sang. Je vois le vieux fauteuil... et tout me revient en tête.

Je reste là, figé. Plus j'ai des flashs, et plus je gronde. Léo... je l'ai ramené. Jaygoh a débarqué. Il m'a foutu une râclée... et à la place de fuir, Léo est resté. M'a soigné. M'a aidé. M'a aprécié...

LA table. Les yeux et la gueule de monstre qui me regardent. Les chocs, la douleur. J'ai mal... j'ai tellement mal... et une phrase qui se met à tourner dans ma tête... Il aura l'accueil qu'il mérite.

Non. Léo.

Brusquement, je me retourne. Je le saisis. Je le ramène contre mon torse. Et je serre. Pas pour lui faire mal. Je le serre, je tremble, je le renifle. Je suis confu... mais je comprend. Pas de signe de blessure dans son odeur. Rien. Il va bien. Bordel... il va bien.

"Léo... Léo Léo Léo...! Tu vas bien... tu vas bien... Bordel..."

Le jeune homme descend lentement à sa suite. Il reste près d’Heimpher, voulant à tout prix éviter d’interrompre ce qui est en train de se passer dans son esprit. Revenir dans l’antre du chasseur ne lui plait pas particulièrement… pour lui cet endroit est irrémédiablement tâché de sang et d’angoisse… mais maintenant qu’il n’est pas prisonnier ni désarmé l’atmosphère parait moins lourde, plus tolérable. Il reste près du géant, assez pour dire que quand il se retourne vers lui pour l’agripper il n’a même pas besoins de s’étirer. Il laisse échapper un petit cri de surprise mais comme la poigne ne semble pas agressive il ne se débat pas. Qu’est-ce qui…

Il… il se souvient ?

Il se débat un bref instant pour dégager son visage de ses vêtements, histoire de pouvoir parler.

"Doucement Heimpher, doucement… oui je vais bien. Je… "

Il le regarde, le visage remplis d’incompréhension.

"Tu… tu viens de te rappeler ? des souvenirs sont remontés ? "

L’incompréhension se change lentement en espoir. Heimpher n’est pas aussi bon comédien… il est capable de subterfuge mais… pas a ce point.

JE le serre. Bordel, je le serre et je le garde dans mes bas. Je me rappel pas tout, pas avec précision... mais je me rappel de l'important. De lui. Il me flattait, me nourissait et me soignait. Il voulait que je sois... bien. Pas meilleur, pas plus dangereux, juste bien. Et il est là, en bon état... Bordel...

"...des flashs vraiment dégeulasses... putain de merde... comment j'ai fait pour t'oublier..."

Je le serre encore, fort, affectueusement. Je me mets même à frotter ma face dans ses cheveux et à les lécher. Toi, tu es là... mais lors... tout le reste? Merde... C'est pour ça qu'ils veulent que je tue Jaygoh...

Leo accepta les marques d'affection avec un petit rire. Heimpher réagissait en mère poule et dans n'importe quelle autre circonstance ça aurait été très mignon. Mais... il restait beaucoup de choses a régler. Son regard s'assombrit bien vite aux paroles de son ami.

"A voir la manière dont ils te traitent ils ont probablement utilisés la manière forte. Je... Un de mes amis cher leur sont passés"

Il prit quelques instants et tendit la main pour que l'altéré se place devant lui. Il observa sa mâchoire et ses yeux s'agrandirent d'horreur. la brûlure était trop localisée... trop précise..

"C'est... c'est une torche qui a fait ça ?!"

Il lui semblait revenir au point de départ, une heure plus tôt... mais sur de nouvelles bases.

"Qu'est-ce qu'ils t'on fait ? Pourquoi tu étais de retours dans l'état ?"

Je le garde contre moi, dans mes bras. La manière forte... je me crispe un peu, je me rappel des chocs... l'électricité? On peut bousiller mes souvenirs avec juste ça? Non... probablement pas... mais... qui a fait ça? Lequel? Thobias? Peut-être... certainement pas Needles. Mon protecteur me ferait jamais ça...

Il place sa main pour que je bouge ma tête, et je le fais. Je comprends assez vite ce qu'il veut voir... et je serre les dents.
Son air me donne un malaise. Une torche... peut-être... je sais plus. Je sais juste que... j'avais mal... ce monstre... putain... ce monstre!!!

La voix de Léo me ramène au moment présent, et je cligne des yeux quelques secondes... je peux le lui dire. C'est une bonne personne.

"...je sais pas c'qu'ils m'ont fait. J'me suis réveillé dans ma chambre... après, ils m'ont donné mes instructions... Needles m'a... affectionné un peu avant d'partir..."

Je me tais un peu et je pense. Je fais de gros yeux... puis je dépose Léo. Même, je m'assis à terre, de manière à ce que mes jambes particulières soient bien.

"...Thobias m'a demandé d'faire disparaître Jaygoh... si j'le trouvais. I m'a aussi demandé de... leur ramener l'Élu des Sciences... Il m'a dit de bouffer autant d'humains que j'pouvais. Qu'c'était l'bon moment pour ça..."

Je me tais encore. Ils voulaient tous que je t'évite... et te revoilà.

"...Needles veut que j'attrappe et que j'ramène Pipes."

Je n'ajoute rien et je le regarde. Je veux comprendre sa réaction quand je vais la voir...

Leo écoute attentivement, tentant de laisser ses émotions de côté. Il avait donc eut raison de faire le rapprochement entre l'attentat et l'Hécatombe... Pipes devait être au courant, a moins qu'il dorme sous une roche quelque part ce qui ne devait pas être dans ses habitudes. Restait a savoir ce qu'il comptait faire... il voulait éviter une guerre contre les renégats mais manifestement celle-ci était déjà en train de commencer. Après tout... ils avaient envoyé quelqu'un directement après lui et après Ulrich non ?

"L'Hécatombe passe a l'attaque..."

Dans tous les cas deux thèmes revenaient : perturber l'ordre et...

"Dis-moi... qui est Needle ?"

La question était posée simplement. C'était un détail qui avait accroché son attention, tout simplement.

Sans vraiment pouvoir m'en empêcher, je penche la tête de côté. À l'attaque? Nah... on enverrait des tueurs, pas jusye quelques perdus. On arriverait en gros groupes.

Après sa question, j'hésite. Needles est mon protrcteur... j'suis à lui... j'dois lui dire?

"...c'est mon doc. Mon protecteur... y'est super fin avec moi..."

L'incertitude dans ma voix me rend mal à l'aise. Pourquoi je suis incertain? C'est à lui que j'suis fidèle... et c'est le seul qui le mérite là-bas, en fait.

L'hésitation d'Heimpher ne passa pas innaperçue : Leo était beaucoup trop alerte pour ça. Il ne savait pas trop quoi en faire toutefois... était-il simplement surpris de la question ? Ou était-ce un autre élément sur lequel sa mémoire était en désacord ? Enfin. Il avait répondut a la question... Needle. Il allait garder ce nom en mémoire.

"D'accord..."

Leo joignit ses mains et respira un bon coup.

"Écoute... maintenant que tu as... enfin.. que les morceaux manquants sont revenus a leurs places, j'ai besoins de savoir si je peux compter sur ton aide. Tu... tu es en conflit d'intéret aussi je ne te demanderais même pas d'intervenir mais je dois trouver le laboratoire de Sokolov. Tu peux m'y aider ?"

Je le regarde et je l'observe. En conflit d'intérêt? Un peu. Ça aurait pu être pire. Suffit de savoir si je me met dans la merde jusqu'au cou ou si je fais juste y tremper le bout des pieds... Ce qui est vrai, c'est que je sais à peu près où était le labo de Sokolov. Ce qui est aussi vrai, c'est qu'il l'a peut-être bougé. Le reste... heh. Si je montre le labo à Léo, faut pas qu'il se fasse voir... Rendu là, ce serait mieux, de mettre la main directement sur Sokolov, non? Heh... attrapper mon propre créateur... Le gars qui m'a altéré. Ça me semble tellement... contre intuitif.

"J'peux t'emmener. J'sais pas si son labo est encore là, r'marque. J'regarde pas trop ça, mais j'sais qu'il l'change de place souvent. Ça s'rait pas plus simple que j'le ramène lui?"

JE pose la question innocemment. Je sais que l'État a besoin de preuves pour faire enfermer quelqu'un. Mais... si c'est tellement un problème en lui-même... pourquoi juste pas s'en débarasser?

Leo secoua doucement la tête. Une partie de lui, plus sombre et plus présente depuis la nuit où Pipes avait pris Thyrînn en otage, était entièrement d'accord avec Heimpher. Mais il voyait le portrait global et il ne pouvait pas se contenter de la solution facile.

"Il est... certain que faire disparaitre Sokolov réglerait certain problèmes... mais pas tous. Le but est d'ouvrir les yeux de l'état sur la précarité de sa situation. Sokolov est public ici : les gens savent qui il est et pendant un moment ses expériences étaient parfaitement légales. Il n'est qu'a une bombe près de faire revenir la situation morale de l'état des années vers l'arrière."

Il soupira.

"Le faire disparaitre ne ferait que reporter le problème. Pire encore ça pousserait des gens a suivre ses traces. Il faut l'exposer, forcer les défenseurs a intervenir et les élus a prendre une position claire pour que la poppulation puisse le faire aussi. En exposant Sokolov au grand jour on dispose d'une occasion de faire avancer l'état pour le mieux en forçant les gens a s'interroger."

L'esprit de Leo refusait de se taire mais il s'arrêta là. "Ulrich n'approuverait jamais cette solution" était aussi un argument qui faisait pencher le jeune ingénieur vers une solution non violente, plus officielle. La disparition d'un ancien rival pourrait peut-être avoir des retombées désastreuses sur l'élu, aussi... surtout si on découvrait que Léo était mêlé a tout ça.

"L'idée est de trouver le laboratoire et de tout de suite aller informer les lockdowns pour qu'ils puissent prendre Sokolov la main dans le sac. J'ai... des contacts qui feront en sorte que les défenseurs me prendrons au sérieux. Au pire des cas j'engagerais une équipe de mercenaire s'il le faut."

Une bombe près... Heh. Toute son histoire sonne beaucoup trop compliquée. Trouver le labo et le dire aux défenseurs. Plus simple à dire qu'à faire. Je pense connaître l'endroit où son labo est, présentement... Mais je devrais vérifier. Surtout... Léo doit voir où c'est, mais pas se faire voir, lui. Sokolov a toujours de la surveillance autour de ses tanières... Si Léo a le malheur de s'approcher, il est fait.

"Je peux te montrer c'est où, si y'est encore là. Mais ses tanières sont surveiller. Si t'as le malheur de t'aprocher, tu vas t'faire voir. Tu vas p't-être te faire descendre. Faut... faut t'cacher, en fait. Si y'est encore là. "

Je pense. Il change ses tanières et je ne sais pas toujours où elles sont. Je ne peux pas non plus juste débarquer au complexe. Pnse, Heimpher... on t'a déjà dit où aller si tu te sentais pas bien... On m,a dit où m'rendre si mes altérations commençaient à faire de la merde... Dans le Secteur Central? Ouais... mais où? Maudite mémoire...

Leo déglutit en entendant Heimpher parler. Comment Sokolov pouvait-il avoir un laboratoire secret et lourdement défendu ? Enfin. Peut-être interprétait-il mal les propos du colosse mais le message était passé : ce serait dangereux, même juste de s'approcher. Il secoua la tête.

"Je peux rester discret moi aussi... j'ai l'habitude. De toute façon mon but n'est nullement de m'approcher assez pour me faire voir. L'idée est de mettre un pion sur la carte."

Il se mordit la lèvre.

"Par le ciel que j'aimerais pouvoir reléguer le problème aux Lockdowns... mais sans preuve solide ils ne bougeront pas."

Il soupire.

"Tu me dit quand tu es prêt. Je te suis."

Je le regarde pendant qu'il parle tout seul. Ouais. Bon. On va faire ça comme ça. de tooute façon... je sais même pas s'il est encore là. Et je vais pouvoir penser un peu, en y allant.

"...j'vais commencer par voir si y'est encore là."

Et on part. Je ne regarde pas derrière. Cet endroit là va être du passé. Je vais m'en trouver un autre. J'aurais trop de trucs dans la tête, déjà que je commence à peine à remettre de l'ordre dans tout ça.

On marche un moment, et on s'éloigne un peu des zones passantes. Après une vingtaine de minutes, je nous emmène près d'un groupe d'édifices. Un en particulier attire mon attention: briques rouges orangées, vieillies... une fenêtre a été défoncée. La porte est fermée... mais les odeurs sont faibles. C'est bizarre. Je fais signe à Léo d'attendre et j'approche. Pas un son, personne? Je pousse la porte, qui s'ouvre... et j'hésite. Il n'y a plus personne ici... depuis un moment. Mais... ça semble bizarre. Des proies qui ont quitté le terrier rapidement. L'odeur d'huile... vieille elle aussi. Meh.

Je me tourne vers Léo et je lui fais signe. Il peut approcher. Il n'y a personne ici.

Leo suivit les instructions de Heimpher et entra dans le bâtiment à la suite de l’altéré lorsqu’il lui donna le feu vert. Il observa tout autours, essayant de cerner le moindre détail. Il finit par regarder Heimpher, interloqué.

"Ils… ils ont bougé le labo a un autre endroit ? "

On entre, et je regarde autour: couloir simple, avec une vieille tapisserie, qui mène jusqu'à un genre de cuisine. une porte, dans la cuisine, qui donne sur un autre couloir. Le couloir, avec la fenêtre défoncée du coté de la façade avant, qui nous dirige, lui, vers un escalier qui descend. L'odeur, qui vient d'en bas... bizarre. Elle titille mes instincts.

"Ça d'l'air... heh. J'avais dit qu'il bougeait."

En bas... qu'est-ce qu'il y a en bas? Je descend, lentement, et une fois en bas, je me fige. Une grande salle. Des tables avec des instruments. De vieilles poches de liquides... transfusions? Je sais pas. une grosse table en métal, avec des attaches de cuir. Une d'éclatée, les autres de détachées. Pleins d'appareils bizarre... et du sang partout. Il y a un relent d'urine et de merde, que Léo ne sent probablement pas. Moi... je le sens bien. J'avance vers la table, que me je mets à sentir, attentivement... Vieux... tellement vieux comme odeur...

"...y'Avait... un cyborg... un Mutalythe, sur la table...meh. Ça fait longtemps qu'ils sont partis. Vite, à voir à quel point ils ont laissé du matériel..."

Je regarde Léo et je soupirs. De retourne sur la case de départ... attends, ça vient de où cette expression là?

Leo regarda tout autours et enregistra le maximum d’informations possibles. Après un moment sa vision s’était habituée à l’obscurité et il observait le tout avec un mélange de fascination et d’horreur. Il observait les instruments en se déplaçant avec précaution, ne voulant rien perturber ni faire de bruit.

Lorsqu’Heimpher parla toutefois il serra les poings, de manière presque inconsciente.

"Ça va… je crois que je sais exactement ce qui s’est passé ici…"

Il soupira et se força à se calmer. Il devait garder les idées claires.

"Tu as une idée du prochain endroit qui pourrait servir de laboratoire ? ils ont des plans B déjà établis ?"

Il se mit à chercher dans sa mémoire. Ils étaient dans le quartier industriel… Est-ce l’évasion de Zolvar avait vraiment été suffisant pour qu’ils plient bagage ? ou Pipes avait-il joué un rôle dans tout ça ? Il regarda les instruments sans comprendre.

"Ils n’ont même pas eu le temps d’effacer leurs traces… ça sonne vraiment comme un départ Catastrophe. "

Il se mit a arpenter plus sérieusement, essayant de trouver des éléments qui pourraient clairement lier le laboratoire a l’abandon a l’hécatombe. Un sigle, des machines clairements trop avancées pour l’état… n’importe quoi.

Je le regarde et je ne dis rien. Je ne comprend pas trop ce qui se passe, pourquoi il a autant de tension, en ce moment. En même temps... j'ai pas tant de raisons de comprendre. La prochaine place... non, j'ai ai aucune idée. On me met au courant, d'habitude... Thobias me met au courant. Mais là... rien. Nada. JE sais pas où il est allé.

"Je... je sais pas, non. on m'le dit d'hab, au cas où j'aurais des problèmes avec mes altérations... mais m'ont rien dit. J'sais qu'ils sont du genre prévoyants. Probablement qu'ils ont déjà une autre cachette... mais j'sais pas où."

J'essaie d'y penser, et je vois pas. Je le vois qui se met à chercher, après, et jje décide de l'aider.

On cherche un petit moment, je sais pas trop combien de temps, et après, on regarde nos trouvaille: un papier, qu'on a trouvé échoué sous un bureau. Ça parle de présence d'organes étranges, près de l'estomac et des poumons... une histoire de tissus élastiques. On trouve aussi un petit bidule, qui ressemble à un néon... me semble que je les ai vu se servir de ça. Un scanner portatif, me semble. Sinon... un genre de petit cube, noir, bizarre et en métal, que je sais pas du tout c'est quoi. Rien d'autre, à part le décor la...

Leo rangea soigneusement ses trouvailles dans son sac. Ce n’étaient pas des preuves accablantes mais avec un peu de chance ça pourrait donner de nouvelles informations sur l’Hécatombe, ce qu’ils cherchaient et ce qu’ils avaient réussi à faire. Mais mieux valait ne pas trop trainer dans le coin… il était fort possible que l’hécatombe veuilles revenir éventuellement, terminer d’effacer les preuves. Dans tous les cas il faudrait essayer d’amener les lockdowns ici. Ou à tout le moins des défenseurs.

"S’ils ont encore ce genre d’équipement il faut chercher un local assez large et en assez bon état pour être fonctionnel. "

Il continua de réfléchir.

"Ajoutons a ça qu’ils vont avoir besoins de paix et de courant électrique ça devrait être assez facile de repérer une quantité anormale de courant qui est dirigé vers un secteur normalement abandonné. Une partie abandonnée du secteur, loin d’ici."

Il fouilla sa mémoire afin d’essayer de se rappeler d’un endroit pouvant correspondre aux critères de recherche. Il ne consultait pas souvent de cartes, pour le simple plaisir, mais il avait passé beaucoup de temps dans le cartier industriel dans la dernière année avec ses « fréquentations » après tout… Si rien ne venait il restait la possibilité de suivre le courant électrique. Surtout à cette heure aucune usine ou presque n’était en fonction il serait donc relativement facile de suivre… a condition qu’il trouve un moyen de mesurer le dit courant…

Plus il parle, et moins je sais quoi faire. Pister du monde par les odeurs, ok, je sais faire. Par électricité? Non. Merde, si ya de quoi, je me tiens loin du courant... je déteste l'électricité. Heh.

J'essaie de penser, encore. MAis je trouve pas. J'ai un grondement d'insatisfaction. Des fois, je me trouve con... tellement con. Ah, peut-être que...

" T'es le VIP de Pipes nah? Peut-être qu'il sait, lui..."

VIP de Pipes... bordel... Je gronde. Les idées se mèlent dans ma tête. Je dois ramener Pipes à Needles. Je le lui dois. Je dois approcher ce truc et l'atraper. Et Léo... Non, Léo est la seule personne qui est gentille avec toi! La seule...? Needles aussi est gentil... il me soigne... il m'aide... il m'aime... je lui appartiens. Il EST mon maître... Je...

JE me retourne et je me donne un bon coup de tête dans le mur. CHUT!!! LA FERME! Stop deux foutues secondes! Le bordel... la douleur arrive à peine à arrêter ma tête de tourner, à cause du total bordel qui y règne... Qu'est-ce que je dois faire? J'ai une mission... l'Hécatombe m'a fait mal... j'ai des preuves... mais ils m'ont fait. Ils me soignent. Ils me nourrissent... Et Needles... Merde, qu'est-ce que je fais?

A la mention de Pipes Leo grinça des dents. Il allait sans doute recevoir une invitation du survivant du Pathfinder sous peu… mais sachant les prédisposition du terroriste a ne pas s’impliquer directement il doutait d’obtenir de son aide… quoi que… les choses avaient changées, non?

"Je vais voir… peut-être…"

Devant la réaction de Heimpher Leo leva une main pour la poser sur son dos, mais arrêta son mouvement. Il abaissa lentement sa main.

"Heimpher je… qu’est-ce qui se passe ? "


Il avait vraiment l'air inquiet pour son ami.

Leo s’était rapproché d’Heimpher en voyant qu’il ne répondait pas… il n’eut littéralement pas à étendre le bras pour se saisir de l’ingénieur. Il était tendu, mais surtout inquiet… Mais pas pour lui. Pour son ami. Il planta ses yeux dans ceux d’Heimpher et eut comme seul réflexe de tendre sa main pour flatter doucement le dessus de sa tête.

"Doucement Heimpher… tout va bien…"

Son regard était implorant, mais plus pour amener le chasseur à s’apaiser. En ce moment il n’avait pas peur de son ami. Peut-être par naïveté… mais il était presque sûr que rien de mal ne lui arriverait. Il avait mal, le colosse le serrant un peu trop fort… mais ce n’était pas l’important en ce moment.