Une retraite campagnarde (Sbire, Hiempher et Aïra)

Elle observa son mentor partir, sans dire un mot. Il savait bien qu'elle ne refuserait pas la tâche.

Ils se retrouvèrent seuls, elle tourna son regard, le faisant doux et calme, vers cet homme qui ressemblait tant à son amant, sans l'être pour autant.

-Ne t'inquiette pas... tu es libre de ton choix, nous comprennons... puis... et bien, je comprend que tu aie la priorité sur Heimpher...

Elle soupira.

-Heimpher est... aussi étrange que ça puisse paraitre, Heimpher est doux. Il est gentil, comme un enfant. Il a de l'humour, il est ouvert, il est loyal et franc. C'est un séducteur, aussi, et surtout, c'est un chasseur incroyable, la discretion même. Il est bon combatant, protecteur surtout et fiable.

Elle ria un peu, pensive.

-Il a tendance à agir un peu trop à l'instinct, à se mettre en danger pour protéger les siens. Il manque beaucoup de confiance en lui, ne semble pas savoir à quel point il est brillant, à quel point il est quelqu'un de bien. Il a veccu des choses attroces, qui l'on refondu et et reforgé de façon animale. Il est traumatisé et anxieux. Il est parfois solitaire et timide...

Son regard se perdit dans le vide, elle avait un doux sourire triste sur le visage.

-Il aime l'odeur du lilas, Éloïse fut la première chose dont il se souvint. Puis sa soeur. Il se meurt d'inquiettude à chaque fois qu'il pense à eux, ne sachant pas où ils en sont. À chaque fois que je marche en ville avec lui, qu'il m'arrive quelque chose, son premier réflèxe est de me protéger, que rien n'arrive...

Elle finit par le regarder de nouveau et sourit, alors qu'une larme coulait sur sa joue.

-Je penses, qu'au plus profond de vous, vous êtes tellement identiques. Il est la bête en toi, celui qui protège, autant les autres que toi des choses que personne ne devraient voir. Il est le feu, le brasier et tu es la braise...

Elle essuya sa joue.

-Pardon... Je commence à devenir métaphorique... Je... c'est juste que...

Elle se leva et marcha jusqu'à la petite fenêtre, pas très loin d'elle.

-J'aimerais tellement pourvoir décrire tout ce que je ressent, tout ce qu'il me fait sentir. Tout ce qu'il est et pourrait être... Que tu le rencontre. Que tu te rencontre...

Elle rangea une mèche derrière son oreille et frotta un peu sa blessure.

LE cyborg s'en va. Je le regarde aller, sans bouger. Puis, je tourne le regard vers Aïra. Et je l'écoute.

Elle aime ce Heimpher. ça se voit et ça se sent. Mais... elle parle du beau. De l'amour. Je ne veux pas juste ¸ça. Damn, je veux savoir qui va m'arriver dans le dos, la merde aussi. Pourquoi ce gars serait recherché. Impossible qu'il slit patte blanche, ce chasseur. Mon intuition me dit le contraire.

"Fine, j'vois les bons côtés. Oublie pas les mauvais. Je veux dire... J'veux savoir ce qu'on pourrait me repprocher en pleine rue. Si on me tombe sur le dos, je veux savoir pourquoi. Tu as dis le beau... maintenant, parlons du mauvais. TOUT le mauvais."

Je croise les bras. Je me sens un peu... froid? J'ai l'impression qu'on me manipule et j'aime pas ça.

Elle se tourna vers lui.

-Patience, j'y viens, je... rassemble mes idées.

Elle laissa sa plaie tranquille et revint s'asseoir.

-Heimpher a mangé des gens. Il était chargé de semer le chaos, la terreur et de tuer. Principalement des puristes. Mais, il a parfois perdu le contrôle et mangé d'autre gens. Enfin, je l'ai vu faire une fois. Perdre le contrôle. Heimpher est un membre de l'Hécatombe. Enfin, était. Mais désormais, ses ancien frères d'arme et patrons le traquent.

Elle soupira.

-De plus... et bien, l'apparence de Heim n'est pas quelque chose à prendre à la légère. Il est imposant, a une allure de prédateur. C'EST un prédateur.

Elle pensa encore et conclut.

-Il est traumatisé, il a un égo énorme et un appétit sexuel monstrueux.

Elle le regarda.

-Voilà. Je penses que tu as tout. Pour ce qui est de ses crimes et la partie... renégat, il y a moyen de voir avec mon contact chez mes Défenseurs ce qui peut être fait.

Elle l'imita et croisa ses bras, un peu moins... intimidante.

Bouffer des gens, elle me l'avait dit. Je m'en rappel. Qu'il était chassé aussi. S'il n'y a rien de... Oh. Un gros égo... et ça. Bon... On fera avec. Je suppose. Mais... est-ce que je veux ça? Me réconcilier avec ça? JE ne sais pas. Les bons côtés et les mauvais... ça fait un poids dans la balance, chacun de leur côté. Et...

...je suis confus. Perdu.

Je respire un peu fort. JE gronde. De colère, peut-être. Je ne sais pas. J'Ai besoin de rendre l'air. De marcher, de me promener, de bouger. Je... j'aimerais tellement voir Jay. Il est bon avec les conneries trop... weirds? Tellement...

J'ai besoin de... d'être seul.

"...ok. rien que tu m'as pas dit. Je..."

Je gronde encore. J'avais bien prit tout ça, au premier réveil... mais on dirait que c'est pire. Je réalise que ce n'est pas un rêve, je pense bien. Fuck.

"...j'ai besoin d'un peu de temps. De... d'être seul un peu. J'vais aller faire un tour. J'vais revenir..."

Elle resta calme, mais une profonde trstesse se lisait sur son visage. Elle hocha la tête et dit doucement.

-Fait attention... certains Inhumains surveillent...

Elle détourna le regard et rajouta.

-Malgré tout... malgré tout ça. Ce qui fut et ce qui sera... si tu le souhaite... je serais toujours là...

Elle se leva et se dirigea vers le lit. Elle s'y étendit et attendit.

Une fois qu'il fut partit, silencieusement, sans un son, elle sanglotta.

À l'extérieur, un vent soufflait. Pas trop fort mais quelques bourrasques faisaient se coucher les hautes herbes qui longeaient la route et les longues tiges qui poussaient dans le grand champ.

Pas une âme à l'horizon.

Juste l'étrange sensation d'être observée.

Un craquement se fit entendre, un bruissement de feuille. Un pas lourd, se rapprochant...

Et Ezekiel, un Inhumain altéré ours noir, sortit du champ, sursauta à la vue du colosse et se mit à rire.

-Oh c'est toi, big guy! Tu prends une marche? Tu fais bien. Enfermé là dedans c'est un coup à devenir dingo.

Il réajusta son arme et observa les allentours, humant l'air.

-La ptite famille d'humain semble faire de la soupe. Le P'tit gars en laisse quelque fois sur le perron, avec des bols. Sont sympa, c'est des bons humains.

Il lui fit un signe de la patte et s'éloigna.

-T'éloigne pas trop, Big Guy. Oh et tu passeras le salut a la P'tite Fleur.

Il se renfonça dans la végétation, continuant sa ronde.

Un instant passa et le vent semblait se calmer.

La vue était belle avec la ville au loin et les champs, la foret, la nature tout autour. Il entendit un clapotit d'eau, un ruisseau coulait pas loin.

Puis le clapotit se mua en splash.

Splash?

Des sons de pas dans l'eau. De multiples pas. Saccadés.

Suivit d'un rire, un rire à glacer le sang. Un rire de petite fille au son distordu, comme à côté de l'octave juste. Les pas pattogeants se muèrent en pas accourant, craquant dans la végétation. Et une voix, grinçante et aussi troublante que le rire emplit l'air.

"Il est partiiiiiiiit le méchant ouuuuuurs..."

Elle semblait venir de partout.

"Il est partiiiiit, le gentil ouuuuurs... Te laissant seuuuuul... beau spécimeeeeeeen..."

Les paroles étaient ponctuées de cliquetits et de sons mandibulaires.

"Tout ces humaaaaiiiiins... Ça me dit rieeeeen... mais toiiiiiii... toi tu serais... Parfaaaaiiiiit..."

Il put sentir un fil, gluant et solide, lui agriper le bras, le forçant à se retourner. Puis un autre jaillit de nulle part et lui saisit l'autre poignet.

La chose emergea finalement du champ, perché sur ses huits pattes pointues. Elle semblait rappiécée, cousue, mélange étrange d'altérée araignée, de cyborg et de poupée de chiffon.

Le vent dans les hautes herbes me fait penser à un murmure. Tranquille, qui appaise, rappel que... je suis là, en fait. Ici, maintenant, et pas encore perdu dans le fond de ce corps... Shit, je ne me sens même pas moi-même. Presque tous mes sens sont étrangers. LE vent, je le sens là où la carapace est moins épaisse ou absente. Ailleurs, rien. J'ai tous les parfums dans le nez, tout le temps. Une sacrée bonne vision... C'est pas moi. C'est une machine de prédation. Une... machine à chasser les humains.

MA famille, entre autre. Et je sais qu'il en a déjà tué, ce Heimpher. Qu'il en a bouffé vivant. On veut me... fusionner avec ça? Peu importe les élans de protecteurs. Il est un tueur. JE suis un Guérillas. J'enferme les gens dans son genre, ou même, je les mets en paquet cadeau pour les Gardiens...

Un bruit attire mon attention. Une odeur de musc. Je me raidis et je m'immobilise. Puis... Un Altéré sort des hautes herbes. il sursaute et moi aussi. Je le regarde, je le toise.

"...ouais, des bons humains..."

JE ne rajoute rien. Il s'en va, de toute façon. Je soupirs. La petite fleur. Aïra. Elle... elle ne mérite pas tout ce qu'elle vit, en ce moment... Est-ce que je suis un total asshole? Peut-être. Je suis surtout perdu...

D'autres bruits. L'Odeur est différente. Puis la voix. Je m'arrête, sur mes gardes. What the...? C'est quoi ça? JE sens mon coeur ralentir. Mes muscles se tendre. Beau spécimen? Quel genre de tarré est-ce que c'est, ça?

Le fil gluant m'happe le bras et je sens le grondement s'Extirper de ma gorge. JE le saisis, le fil, et j'Essaie de l'enlever, férocement. Peu importe ce que c'Est, ça me retourne. JE garde mon équilibre... mais au prix d'un autre fil, sur mon autre poignet. JE gronde profondément. Mon... corps est prêt à en découdre. Moi... fuck, pas réellement.

Encore moins en voyant... ça. Cette chose... What the flying fuck is that?!

"Bas les pattes..."

JE tires sur les fils, instinctivement.

La... créature ricanna, retenant les liens de ses mains griffues. Plantés dans la terre battue, ses pattes pointues aux bouts métaliques (ou étaient ils recouverts de métal?).

-Tu veux partiiiiiiiiiiiir...? Non non nooooon...

Deux autres fillaments guants, solides comme des cables, sortirent de la bouche de la femme araigné et attrapèrent les poignets du colosse, immobilisèrent ses bras.

-Tu bouge troooooop... mon joliiiiiii...

Les cliquetis se rapprochaient en même temps que la créature. Ces deux yeux fixes, qui ne clignaient pas.

Elle ouvrit la bouche et rit, exposant deux grandes mandibule et des dents... pointues, brunes et aiguisées.

Les fils sont solides. Trop solides... shit. Je contonu de tirer. Je recule même. Mais non... mes bras se retrouvent immobilisés. Je n'aime pas ça... shit. Shit!

Elle me montre ses mandibules et je lui montre les dents. Je n'ai pas d'armes... juste mon corps. Ce corps... que je ne connais pas.

"Qu'est-ce que tu veux, hein?! Bas les pattes!!!"

J'ai l'impression qu'on torrent sauvage envahit mes veines. Que mon corps devient fou. Ma tête se brouille. Merde... qu'est-ce qui se passe?

La créature eu un grognement et montra les dents encore plus, commençant à baver, à écumer. Elle passa une longue langue pointue sur ses mandibules.

-Je te maaaaaaaaaaangeeeeee... ou je te remenneeeeee... que de choiiiiiiix...

Un autre grognement et un soufflement, alors qu'une substence plus épaisse jaillit de son ignoble gueule et englua les jambes de l'Altéré, le faisant s'écrouler au sol.

À la merci de la chose.

Elle s'avança plus, les extrémitées de ses pattes cliquetant au sol, ses articulations semblant craquer. Elle se tourna un peu de côté laissant apparaitre un abdoment gonflé orné d'un dard menaçant et pointut.

-Laissons nous le teeeeemmmmps... de se connaiiiiiiitre...

SHLING.

Rapide comme un coup de vent, un poignard volla jusqu'au visage de la créature qui leva les yeux et se mit à souffler et gronder. Le couteau, comme par magie, se remit à bouger et fut rejoint d'un deuxième qui voulut lui creuver un oeil.

Derrière, des pas de course et un bruit de chaine qui se muèrent rapidement en un grognement de rage.

La rage au ventre et la fureur qui marquait son visage. Elle arriva à la hauteur, à grande enjambée et se plaça devant Dunkan. Les jambes fléchies, penchée vers l'avant, Aïra grondait furieusement, montrant ses dents noires encadrées du rouge de ses gencives.

-Tu foue le camp, saloperie! Scanda t-elle, d'une voix rauque et guturale.

Sa chaine se mit en action, se détachant d'elle, tournoyant autour d'elle et se lança comme un fouet sur la créature. Elle récupéra les couteau et tendit la main vers l'araignée qui s'éloignait. Ses pattes s'immobilisairent au sol, et la chaine s'enroula autour de son cou.

La créature eu un cris suraigüe et se défit vite de la chaine et avança vers elle.
Aïra sentit une force monter en elle, se saisit des poignards et avança également, grognante. Voyant la main griffue de la créature s'avancer, elle envoya sa lame qui la trancha net et, alors que l'assaillante couina de douleur, la jeune Laarabat, dont le nez se mit à saigner, plia un genoux à terre et envoya une vague déferlante de magnétisme qui assoma la créature en plus de l'éloigner.

Elle se releva, la chaine se r'enroulant d'elle même autour d'elle, le poignard revint dans sa main.

Elle se dirigea vers la créature avec la ferme intention de l'achever mais s'arrêta et se ravisa.

Elle se tourna et siffla fort en l'air afin d'aviser un Inhumain de la présence de la chose.

Elle vint s'agenouiller près de Dunkan et entreprit de couper la soie baveuse de l'araigné.

-tout va bien? Demanda t-elle, sérieuse.

ME... manger? Quoi? Je me retrouve au sol, sans comprendre. Entre panique et... sauvagerie. J'essaie de me déprendre, de me libérer. De me protéger, aussi. Le regard sauvage, j'Ai l'impression de mettre cette saloperie au défie. Je vois l'abdomen, le dard, et je gronde. Approche ça de moi et te l'arrache avec les dents....!

Des poignards sortent de nulle part et je sursaute. Puis... Aïra. Tout se passe vite, tellement vite. Trop vite. un torrent de métal, de grognements et de cris. La chose finit au sol, Aïra près de moi. JE gigote un peu. Encore coincé... au moins, je n'ai rien...

"...ç-ça va... j'ai rien... c'est... c'est quoi cette merde?"

Dès que je le peux, je brise le reste de la toile et je me mets debout. Putain, je voulais juste marcher... est-ce que c'est un membre de l'Hécatombe...?

Elle haussa les épaules.

-Je crois que c'est juste une barjo.

Ezekiel arriva en courant, s'assurant que tout le monde allait bien. Il regarda Aïra et la pointa.

-Elle t'a eu?

Celle-ci regarda ses côtes pour voir le sang qui recommençait a tacher son vêtement. La plaie était réouverte mais l'adrénaline faisait son boulot.

-Nan, c'est bon Zeke. J'ai ce qu'il faut de toute façon. Emmenne là voir Greed, qu'il l'interroge.

Zeke signifia son accord et se charga de la chose.

Instinctivement, la main de la jeune femme se posa sur le torse de Dunkan et elle murmura un doux:

-On rentr...

Elle se rendit compte du geste et se reculla, gênée.

-p-pardon... hum. Vient, on... on va rentrer.

Ses yeux étaient rouges, le bout de son nez aussi.

Mon regard la fixe. L'odeur du sang envehit mes narines. J'expire bruyamment. Là, je regarde la merde qui m'a attaqué, qu'Aïra a... facilement battu, quand même. Je respire fort. Ma tête tourne.

"...JUSTE une barjo? What the... à quel point l'État est devenu de la merde si c'est JUSTE ça?!"

Je gronde. JE ne me sens pas bien. mais... je remercie l'ours du regard. Puis... elle pose ma main sur ma poitrine. Je la regarde, surpris, interdit. Elle a salle mine.

"On rentre..."

Je ne lui demande pas la permission. Je la prend dans mes bras. Et on retourne à la grange. Là, je l'aide avec sa plaie. Je sais comment. Je la nettois, je la recous. Mais après... je m'isole dans mon coin de lit. J'ai encore besoin de penser, de réfléchir... mais visiblement, dehors, ça ne sera pas possible. Je lui dis quand même merci. Elle m'a sauvé la peau.