Une retraite campagnarde (Sbire, Hiempher et Aïra)

Elle sentit un regard sur elle et tourna les yeux.

Un choc électrique lui parcourut la colonne.

-Heim? Dit elle en se levant.

Elle n'attendit la pas réaction des autres et s'approcha.

Elle tendit la main vers la hache, la prit, laissa Finn la récupérer. Sa main vint se poser sur le torse d'Heimpher, doux ronronnement chaud.

-Tout va bien, Love...? Fit elle, doucement, la voix tranquille et sage.

Figé comme un lapin. Je me bouge pas. Mon coeur bat rapidement. Qu'est-ce qui se passe? J'en ai aucune idée. Je sais juste que je me sens nal. Nerveux...

La main de ma douce vient contre ma poitrine. Je suis haletant, sur les nerfs. Encore, elle le voit, mais probablement pas les autres. Je retiens un grondement.

"...j'me sens bizarre... j'pense que j'vais... aller faire un ptit somme. Ok?"

J'attends pas et j'y vais. J'entre dans la grange, je monte en haut et je vais me mettre en boule sous la couverture. À ne rien voir comme ça, je prend le temps de respirer. Je faire partir ce surplus de stress inutile. Meh...

Elle le vit partir et resta plantée là.

Comme un chou.

À attendre, comme un con de chou.

Evrick fut le premier à rompre le silence.

-La viande cuite, ça se concerve. Faut qu'il se repose et qu'il reprenne des forces. Il mangera comme il le.faut quand il sera mieux.

Il eu un sourire rassurant aux autres.

-Il est sympa, mais parfois, on a tous besoin de temps.

Aïra se tourna vers lui et vint lui embrasser la joue.

-Merci... murmura t-elle.

Elle les regarda un instant.

-Ne vous en faites pas si vous croisez ou appercevez des gens. Les Inhumains surveillent le perimètre. Ne... restez pas dehors trop longtemps...

Elle leur sourit et partit doucement vers la grange. Elle entra doucement, se dirigea vers le lit.

-Prend le temps de respirer, Love...

Elle s'assit sur le sol, en position de méditation et se concentra. Son don vogua dans la pièce, douce et satinée radiation qui rappellait les chaudes vagues sur les pieds.

Elle commença à freudonner un contine, la même que le premier soir.

En boule sous les couvertures, je l'entend venir. J'écoute sa voix, je sais qu'elle est là. Ça me relaxe, de savoir qu'elle est tout près. Même si je sais pas pourquoi je suis autant sur le nerfs, pour commencer. Heh. Prendre le temps de respirer... Je vais faire comme le Nétralite a dit. Méditer, trouver l'origine de ce sentiment là et me concentrer dessus. Creuser, trouver le quoi du comment et régler le tout.

Je sens l'impression chaude, qui me relaxe un peu plus. Je respire au rythme des allés et venus. Je me concentre. Les yeux fermés, je me perds dans ma tête... et je m'endors.






J'ouvre les yeux. Je me sens tellement... lourd. Un tissu devant mon vixage...? Combien de temps est-ce que j'ai dormi? Est-ce qu'on me pense...? Je me redresse, lentement. Aucune douleur nulle part. Étrange. Je me rappel avoir eu mal. Des tirs. Mais je n'ai rien.

La couverture quitte mon visage et je fige. Où est-ce que je suis? Il y a une femme, là... Elle ne me dit rien, mais elle est là. Elle ne bouge pas, elle chante une chanson. Une comptine que je chante à Éloïse, souvent. Comment elle la connait? Mon sang se glace dans mes veines. JE la fixe du regard.

"...hm, pardon? Je... on est où?"

Woah. Ma voix est enrouée. Elle sonne bizarre. Je... je n'aime pas ça.

Elle sursauta, trop concentrée dans sa contine pour l'avoir entendu. Elle relève ses yeux brillants vers lui et se fige.

Devant elle se tient un homme... changé.

Non, pas Heimpher. Ce n'est plus le même regard.

Non.

Un homme brisé.

Elle sent son coeur se serrer, hésitant entre joie et tristesse.

-D... Dunkan...? Demanda t-elle, hésitante.

Le femme semble surprise, inquiète même. Mais... c'est une étrange inquiétude. Le genre qui me donne un mauvais présentiment... Je penche la tête de côté quand elle dit mon nom. Ça me calme un peu, mais... pourquoi elle hésite autant? Non... tout ça m'énerve. Quelque chose cloche.

Je me lève et je passe près de tomber. Le centre de gravité est tellement... je baisse les yeux et je fige. Qu'est-ce que... mon regard passe sur mes mains, puis mes bras. Tellement... non. Non non non. Qu'est-ce qui s'est passé? Ce n'est pas moi, ça. C'est un cauchemar. Ce doit être ça! Je me tourne vers elle et je m'aproche, un peu brusquement.

"Je veux savoir où on est. Qui vous êtes. Et quand on est."

J'essaie d'Avoir une certaine assurance... mais ma voix tremble. Ma putain d'énorme voix tremble...

Dunkan était réveillé.


Ce qui voulait dire... que Heimpher n'était plus là.

Elle eu une vague de panique, de peine, d'amour, le tout mélangé, le tout décuplé.

Des larmes se mirent à couler sur ses joues. Elle regrettait mais en même temps... non...?

Où es tu, mon amour...? Pensa t-elle.

S'il te plais reviens... S'il te plait ne... M'oublie pas...

Sa voix trembla alors qu'elle retenait un sanglot. Elle commença son récit.

- Nous sommes en l'an 800, le 21eme jour du mois des Aurores. Nous nous... trouvons à la ferme de ma famille maternelle, la ferme LittleRock. Je... je suis Aïra Laarabat... Dunkan... Tu--Vous avez été enlevé par l'Hécatombe, torturé... Altéré contre votre gré... vous avez été asservit par eux, rebaptisé Heimpher, mais, suite à la rencontre de Léo Steinhart et à notre rencontre vous... vous avez tourné le dos à l'Hécatombe et nous vous avons aidez à... retrouber la mémoire... L'Hécatombe vous traque mais grace à mes contacts... les Inhumains... vous avez un peu de protection... je... j--

Elle plaça une main devant sa bouche pour ravaller une rafalle de larmes. Elle se sentait... vide. Sous le choc.

Elle le voulait contre elle.

-Tu... Vous ne vous souvenez... pas de moi...?

Des larmes se mettens à descendre sur les joues de la jeune femme. Je ne comprend pas. Pourquoi elle pleure? Qu'est-ce qui se passe? Elle commence à parler, et déjà, sa première phrase ne fait pas de sens. En 800...? Non... Tellement de temps... Ensuite, ça empire. Chaque mot m'écroche la tête. Je ne me sens pas bien. Ma respiration s'accélère. Je force ma masse à bouger, pour aller vomir plus loin. Non... C'est pas vrai!!!

Je prend le temps de respirer. Alors... ce n'était pas un rêve. J'avais cru que les lumières... c'étaient celles du complexe. Qu'on me soignerait. Mais... c'était l'ennemi. L'ennemi qui m'a... fait je ne sais quoi. Heimpher... ça ne me dit rien. Ce n'est pas moi. Pourtant... ce corps n'est pas le mien. Totalement changé... je ne me reconnais pas. Je ne reconnais rien. Et ça va me rendre fou. Mais elle... elle ça semble la mettre à l'envers. Totalement à l'envers.

"...bordel... c'est pas vrai... je pensais que... que c'était les lumières de l'hosto... François? Savez-vous s'il va bien?"

Je me tourne vers elle. Une impression étrange me prend. Une... impulsion. J'approche, doucement, comme je peux, et j'essuis ses joues. Un bruit s'extirpe de moi. Un genre de grondement doux... et je ne comprend aucunement comment je viens de faire ça.

",,,je ne me rappel pas, non... Je suis désolé... heum..."

Je ne sais pas quoi dire. Juste... pas quoi ajouter.

-Je... ne sais pas... On ne l'a pas retrouvé, je...

Elle trembla au toucher. Ses sens ne savaient pas quoi faire à part s'emballer.

Le grondement, elle ne put s'empêcher de prendre sa main, serrer sa joue contre cette patte qui semblait si familière et si inconnue à la fois. Elle leva les yeux, planta une fois de plus ce regard vert profond dans le sien.

À l'intérieur, elle suppliait.

Elle hurlait à qui voudrait bien l'entendre, en haut, en bas, peu importe la divinité, de lui rendre son coeur.

Ce coeur envollé avec le souvenir d'elle.

Elle réalisa et lâcha doucement la main fermant les yeux, fort. Deux larmes roulèrent mollement sur ses joues alors qu'elle reniflait, sans broncher, tentant de calmer sa respiration.

-Je vous demande... pardon... c'est que... depuis notre rencontre... Vous et... euh... Heimpher et moi... sommes...

Elle r'ouvrit les yeux, la bouche semi ouverte, tentant d'articuler mais les mots de vinrent pas. Il restaient au fond de sa gorge.

Elle se perdit dans son regard, un instant. Vivant, l'espace d'une demie seconde dans le long baiser de quelques heures avant.

Les larmes ne cessaient pas, incontrôlable.

Pauvre conne... pensa t-elle. Le voilà lui, mais le tien... tu l'as perdu...

Son contacte a l'air tellement... normal. Toutes mes idées et questions s'arrêtent. Je me cocentre sur elle, je l'examine. JE la regarde et je la ressent. Elle a toutes les manies de quelqu'un qui vient de perdre un proche. Un amoureux. Heimpher. Mon... supposé moi. Je ne comprend pas. Comment aies-je pu maquer autant d'années et être quelqu'un d,autre? POurquoi est-ce que je me réveille maintenant? C'est... bordel. C'est la merde...

Je regarde ses yeux. Verts. Étrangement verts. J'ai encore une impulsion, mais je la retiens. À ses mots, j'acquiesce et je m'assis à terre. Mes jambes tremblent. Tout ça est tellement... fou. Pour moi... mais aussi pour elle.

"...je suis désolé. je... vous... nous....? Avant? Tout ça est tellement bizarre..."

J'ai un genre de grondement, qui traduit mon agacement, et je sursaute presque. Putain.

"...je n'ai aucune idée de comment je fais ces sons-là."

Elle calma un peu son coeur, sa tête.

Sa respiration.

Elle essuya ses larmes avec son avant bras.

-Au début de la rébellion d'Heimpher, oui... Mon mentor, Le Netralite, et moi même l'avons aidé à retrouver une partie de sa mémoire... à vous retrouver vous... en fait... et maintenant que vous êtes là, j'ignore si... Heimpher est toujours...

Elle ne termina pas sa phrase, voulant essayer d'arrêter de pleurer.

Elle entendit le grondement et, voyant sa réaction, eu un tout petit rire timide, tounours debout devant lui.

-Ce sont des sons... instinctifs, je crois...? Ça traduit vos... émotions du moment je crois...

Elle dévoila un peu son sourire noir, timidement, lors du sourire. Elle s'essuya de nouveau la joue en renifflant et plaça une mèche de cheveux derriere son oreille.

Nous étions quelque chose. Elle et ce Heimpher, je veux dire. Cet... autre moi. S'il y a vraiment d'autre moi. Beaucoup trop de questions... je déteste ça. Quelque part au fond de moi, par contre, je sens que je peux lui faire confiance. Je suis porté à le faire, comme je suis porté à vouloir m'approcher. Si on était vraiment un couple... c'est normal. Je ne sais pas comment Heimpher gérait sa vie amoureuse... mais moi, je suis du genre affectueux. Chaque chose en son temps, dans tous les cas.

"...ne rien assumer d'avance. Nous... verrons? En tout cas... je... vais essayer de... m'adapter. Comprendre. Comment je fonctionne, en premier... ces jambes..."

Je les bouge, lentement, comme quelqu'un qui essaie de marcher pour la première fois après un accident.Tout est tellement... bizarre. Et là... bordel, j'ai mal au ventre. Un genre de pincement et de brûlement.

"...mes émotions... j'ai mal au ventre."

Elle a un beau sourire, au moins. Particulier... mais ça fait son charme. Elle est vraiment... jolie.

Elle s'avança vers lui instinctivement, posant une main sur son avant bras.

-Restez assis, je... je ne veux pas que vous vous fassiez mal... puis...

Elle soupira, calme, vide, triste et surtout... résignée pour la suite.

- Il reste des choses dont je dois vous parler... et vous devriez rester assis...

Elle inspira longuement, sans pour autant retirer sa main.

-Heimpher... a été... conditionné. Il avait une mission et était leur chasseur... mais Heimpher a été dressé pour manger des... gens. Un homme lui a blessé l'estomac en se défendant...

Elle tenta de calmer son calme malgré la constante crise d'angoisse immimente. Sa tête lui faisait mal.

-Je... je dois m'asseoir... dit elle doucement en se tenant la tempe gauche.

Elle avait besoin de se capmer. Rien était sur.

-Je... peux essayer quelque chose? Qui nous calmera tout les deux...

Mes intentions n'étaient pas de me lever, mais je décide de rester assis quand même. des choses dont elle doit me parler. À voir son visage... ça semble pire. Aussi pire que mon mal de ventre qui empire?

Elle inspire longuemen et je regarde sa main. J'ai l'impression d'en connaître la texture et la douceur par coeur. C'est... bizarre. Puis elle me largue cette grenade mentale et je fige.

Manger des... gens...?

Non.

Le choc me fait tousser. JE cherche mon air. À me remettre les idées en place. Du calme. Du calme! Tu n'as rien fait! Tu n'étais même pas conscient! Du calme! Merde... j'ai... tuer des gens... pas juste ça. Je les ai... manger.

Mon mal de ventre empire, et s'y ajoute une nausée. J'entend mon corps gargouiller. Je déteste la sensation. Elle dit devoir s'asseoir, presqu'aussi mal que moi, et je l'attire instinctivement près de moi, sur le sol. Pour qu'elle puisse s'appuyer contre moi et trouver un peu de calme. De réconfort. Ce corps lui en apportait, il n'y a rien de mal à ce qu'il continu. Même si moi... c'est l'inconfort total. La souffrance.

"...vas-y..."

Je le souffle plus que je ne le dis. Manger des gens... Putain de bordel de merde.

Elle se laissa porter, son coeur bondissant au contact. Elle eu même un hoquet de surprise, se collant plus, blottie comme un chat appeuré.

Elle passa sa main sur son torse, doucement, laissant échapper un petit "chhhhtttt". Plus pour elle que pour lui?

Non.

Tout.

Tout pour lui.

Elle se replaça, s'assit tant bien que mal en tailleur, dos contre lui, contre son torse.

Elle leva le bras et posa sa main sur sa joue, doucement.

Elle commença par une grande inspiration et les douces et cottonneuses vagues revinrent. Elle inspirait lentement et expirait, le don ondullant sur eux, comme un boa de plume, la fumée chaude et humide d'un thé au lait.

Elle ne chanta pas, pas au début, laissant cet étranger qu'elle aimait comme une folle, prendre le temps de respirer.

Puis elle freudonna, un air différent, sans paroles, juste un air... doux. Simple.

Inspire.

Expire.

La mélodie la berça alors qu'elle laissa tout aller.

Les souvenirs. Ses yeux, les grondements doux, ses mains, sa langue, ses rires, ses baisers. Tout revenaient, tout se bouscullaient puis... alors que le calme et les vagues les gagnaient, tout se mit à danser, en elle.

Elle aurait voulu lui montrer.

Le bain des Inhumains.

Le réservoir.

Le lieu secret du parc.

L'attaque de Needles.

Elle aurait voulu tout lui peindre, qu'il voye. Qu'il se souviennent.

Eux.

Qu'il se souviennent d'eux et de ce qui, flamboyant, naissait.


Inspire.

Expire.

La mélodie continua, plus tremblotante.

La boule dans sa gorge stagnait, bloquant un peu sa respiration.

Elle s'en voulait d'être ainsi, de se sentir ainsi. Après tout, le vrai, la vérité, l'origine, c'était Dunkan.

Pas Heimpher.

Elle se trouvait stupide, d'aimer, d'autant chérir une création de l'esprit, une protection.

Un mensonge?

Non.

Pas un mensonge.

Une facette.

Mais est ce que la facette Dunkan serait pareil?

Et surtout.

L'aimerait il aussi que ce que Heimpher pouvait l'aimer?

Que ce que elle pouvait aimer Heimpher?

Une larme coula sur sa joue alors qu'une note s'étrangla dans sa gorge.

Elle souffla doucement par la bouche.

Elle s'entendit, non sans un certain étonnement, murmurer:

-Souviens-toi, Love...

Elle sentit un déclic. Une onde de chaleur l'envahir et s'étendre, comme la chaleur d'un feu de foyer qu'on vient d'allumer. Elle ouvrit les yeux alors que le don continuait d'émanner, de caresser, une grosse couverture cotoneuse autour d'eux.

Dans la mince lueur, elle distingua un motif sur la couverture. Une fleur. Une fleur d'une couleur qu'elle n'avait jamais vue.

Elle se souvint que cela s'appellait des tournesol. Une fleur jaune.

Elle ne put s'empêcher d'avoir un demi sourire, seulement pour une seconde.

Elle évoluait encore. Le don mutait encore.

Encore en sa présence.

Elle baissa tranquillement sa main, laissant son énergie onduller autour d'eux, rassurante. Elle pencha sa tête vers l'arrière et l'accotât sur son torse.

Elle soupira doucement.

Les larmes arrêtairent.

-J'espère que ça a l'effet escompté sur vous...

Elle prennait le temps de respirer, de garder son calme.

La boulle dans la gorge rapetissait.

-Que diriez-vous... de prendre le temps... et de me poser une question à la fois...

Les yeux fermés, je ne me formalise pas qu'elle se colle. Même, je comprend. En plus, elle a l'air tellement sincère... je suis certain qu'elle est une mauvaise menteuse.

Mon corps tombe en genre de grosse détente, pris par cette impression de chaleur. Je ne comprend pas vraiment... mais je sais que le moment est un peu gâché par mon ventre, qui me fait de plus en plus mal. Si j'ai vraiment une blessure... ça ne doit pas être bon signe.

Elle appuis sa tête contre mon torse, je le sens. Mais... je ne me recule pas. Ça me semble naturel qu'elle le fasse. Elle a le droit.

"...je ne sais pas comment vous faites ça... mais ça fait du bien... à part le ventre, ça va..."

Poser des questions... qu'est-ce que ne pourrais poser?

"...savez-vous quelque chose sur ma famille? Sur... mes collègues de travail?"

Je commence par ça.

Elle sourit.

-Je... hm. J'ai un espèce de don, si on peut dire ça ainsi. Pas mon altération... juste... un don...

Elle pensa un instant.

-Je ne sais pas. Je devais allez voir un de mes contacts chez les défenceurs pour en savoir plus demain. Par contre, nous avons trouvé Jay. C'est lui qui nous a donné votre nom... Je devrais en savoir plus demain avec Mademoiselle Steinhart...

Elle hésita.

-On peut... on peut se tutoyer, non?

Un don. Ça sonne farfelu... mais avec ce qui m'arrive en ce moment, je ne dirai rien. Ensuite, elle parle de Jay... et je suis soulagé un peu. Il est vivant. Il se rappel de moi... j'aurais été triste de devoir me présenter de nouveau à ce petit con. J'ai hâte de le revoir...

Pour ma famille... ça viendra. Avec mon apparence, ça va être difficile... Steinhart... ça ne me dit rien. Je soupir et je serre les dents. Mon ventre me fait vraiment mal...

"...on peut, ouais. Sans problème..."

Je grimace et je soupir. Mon corps gargouille. C'est tellement étrange...

"Qu'est-ce qui s'est passé depuis que... que je ne suis plus là...?"

Elle se tourna, assise en tailleur entre ses jambes. Elle posa sa main sur son abdomen et concentra son don sur son estomac, essayant au moins d'alléger la douleur.

-Heimpher-- tu peux controler ton estomac, je penses. Controler l'apport d'acide, de suc digestifs... je... je ne sais pas comment il fait...

Et elle commença le récit. Du moins, de ce qu'elle savait. La monté en pouvoir des puristes, Pipes, l'Hécatombe.

Elle parla de Needles et de Silas.

Elle parla de Léo, de leur relation.

Elle parla du Netralite, des Inhumains, de leur cachette.


Elle parla d'eux.
De leur rencontre.
Du bar.
Du parc.
De leur première nuit.
De eux.

De tout.

Dans les moindres détails.

Elle eu un long soupir.

-Voilà... On en est là...

Elle met sa main sur mon abdomen. J'ai un genre d'élan de douceur. Son toucher rassure mes nerfs. Sa présence me calme, encore et toujours.

Heimpher pouvait faire ça? Un ventre qui ne digère pas... quelle altération bizarre. Mais bon... je vais devoir trouver comment faire. Pour arrêter d'avoir mal.

Elle me raconte ensuite le reste. Tout ce que j'ai manqué. Je suis un peu choqué d'apprendre à quel point les choses ont empiré depuis. Comment les Gardiena ont laissé la situation dégénérer à ce point.

Et elle parle d'eux. D'Heimpher et elle. C'est une histoire étrange. Un genre d'attirance malsaine, animale, qui les a mené à un récit... beau. D'entraide, de confiance et de passion. Elle a vraiment l'air d'être une bonne personne. Heimpher a fait un bon choix.

Mais... mon cerveau de gars me fait tiquer. Attends... ils ont... on a...? Sans vraiment me gêner, je vais tâter l'équipement, par-dessus les vêtements. Je fais de gros yeux. Bordel... mais non. Bien sûr que non. Comment...?

Je la regarde, totalement confus.

"...tu vas bien? Je veux dire... je... il... on?... est énorme...?!"

Elle le regarda un instant.

Le silence se fit dans la grange.

Et elle éclatat de rire.
Un rire crystalin, franc.

Elle hoqueta, s'essuya une larme et le regarda Dunkan.

-Oh, je vais très bien, merci. Et oui, pour répondre à ta question, oui, nous avons été... intimes. Plus d'une fois. Et tout passe, euh, se passe très bien.

Elle eu un autre rire.

-Bon, je n'aurais pas la prétention de dire que... que je... enfin, tu vois, quoi.

Elle retira sa veste, désormais en débardeur blanc. Les marques sur ses bras nus, ses mains et le haut de sa poitrime en évidence.

Son rire me fait sourire. Bon... au moins, ça, ça va... je n'ajoute rien sur la question. Sujet clos. Et bon... est-ce que ce sont vraiment mes affaires? Je... suppose que oui. Et puis... peut-être qu'Heimpher va refaire surface. C'est... étrange.

"...tu me rassure. Je m'en serais voulu..."

Je baisse la tête. Quelque part, au fond de moi, se trouve quelqu'un d'autre... qui a été fait parce que mon cerveau était trop... endommagé. Est-ce qu'il va revenir? Est-ce que je vais tout oublier?

"Écoute... je m'excuse pour... Heimpher. Tu l'aimes, ça se sent... et, heum... je comprend. Tu peux te coller comme tu veux... Tu es chanceuse, je suis du genre accomodant! Et... homme à femme?"

j'ai un gloussement gêné un peu.

Elle le regarda un instant, eu un sourire mélangeant mélancolie et gêne. Elle baissa le regard, d'une main, ramenant ses cheveux d'un côté, exposant son cou.

-Pourquoi tu t'excuses...? Tu n'as rien fait de mal... Vous êtes deux facettes d'un seul et même être, il va falloir s'ajuster, c'est tout...

Le débardeur, tout comme le reste des vêtements qu'elle portait, était un peu trop grand, pour sa mince silhouette. Elle se sentit consciente de son corps, tout à coup, sans vraiment savoir pourquoi et entoura son pripre abdomen de ses bras.

-Je... Je ne te demande pas de te forcer... Tu ne me dois rien, après tout. Heimpher me connais, apprécie mon apparence, ce que je suis... toi... il est normal que tu ne sois pas à l'aise avec... moi. Nous. Enfin...

Elle leva les yeux vers lui.

-À moins que... Tu... veuilles me connaître...? Mais, c'est libre à toi...

Elle lui fit un sourire, petit sourire timide.