Écho d'une vie (Aïra, DM, Heimpher)

Le soleil se pointait à peine qu'ils s'étaient éveillés. Lui, la tête martelé d'une migraine, suite de son altercation avec l'arbre, elle, courbaturée, un peu, mais elle ne se plaignait pas. Elle resta contre son torse un temps, avant qu'il ne sorte du sommeil, écoutant son cœur et ses grognements, des ronflements moins agaçants. Elle s'étira les jambes, pointant ses pieds, comme une ballerine et s'extirpa discrètement de ses bras.

Il fallait trouver le Netralite. Elle priait pour qu'il soit encore au temple. Elle ne connaissait pas beaucoup Heimpher, mais la nuit d'avant eu suffit pour qu'elle veuille en savoir d'avantage.

Elle énuméra, dans sa tête, ce qu'elle devait faire dans les prochaines jours. Ça faisait un bien fou de se sentir enfin utile. Finalement, il s'éveilla l'observa quelques temps, ils échangèrent quelques paroles et prirent rapidement la route. Elle passa chez elle, se laver un brin et se changea dans une tenue qui ressemblait à la précédente, n'ayant pas forcement les moyens de se dégoter autre chose. Elle ignora avec rire et joie les regards faussement inquisiteurs de sa mère et les commentaires tendancieux. Elle lui embrassa la joue et repartit rejoindre son compagnon dans une ruelle pas loin. Ils partirent vers le temple.

Elle n'emprunta pas le même chemin, préférant privilégier une porte de côté, peu connue, qu'elle avait l'habitude de prendre lors de ses visites nocturne.

Elle referma derrière eux.

-J'ignore dans quelle salle, mais...

Elle se figea. La brume bleue, devant eux.

-ah bah putain...

Elle avança, suivant la piste.

-Je le suis à la trace... c'est génial!

Elle ria silencieusement, impressionnée par ses capacités.

Ils suivirent les traces, un moment. Hors du temple, hors du quartier, hors du secteur, entrant dans celui de l'industrie.

Entre deux monstrueuses usines de métal, c'était au tour d'Aïra d'avoir mal à la tête.

-Merde... mais il fait quoi ici...? Fit elle, grognant sous la pression dans ses tempes.

Elle dût s'arrêter, reprendre son souffle, garder son focus.

Tranquille, je l'ai suivi. J'ai la tête dans la lune. PAs de rêves, pendant le nuit, juste le vide. Je l'ai suivi de près, je l'ai surveillé, mais surtout, j'ai empêché le monde de s'approcher. Les gentils comme les méchants... on laisse la chauve-souris tranquille.

Elle est allé chez elle et je l'ai attendu dans une ruelle. J'ai pas envie de me faire remarquer trop, non plus. JE l'ai attendu et elle est revenue avec une douce odeur. Fraîche lavée, encore plus croquable. Heh. Je l'ai encore suivi, dans mon silence, et on est allé à une bâtisse. De là, on est allé encore plus loin. Ma petite chauve-souris est devenu une traqueuse. Une chasseresse. Avec un sourire, je l'ai accompagné jusqu'au secteur de l'industrie. Et là... mystère. Je sais pas plus que ça pourquoi il est allé là, ton gars... mais j'aime pas la place.

"On prend une pause. On r'garde après."

Je la prend dans mes bras, comme une princesse. Elle va pouvoir relaxer. Même, je mets mon museau dans sa poitrine, pour l'encourager à rester sage. On va prendre notre temps. Dans le pire, on va le voir passer, ton gars.

La trace bleutée. La brume qui annonçait la présence de son mentor, elle l'avait vu à la salle du culte. Par contre, elle s.était rapidement rendu compte que c'était là une piste, pas une simple trace. Il avait été sur place, plus tôt, et maintenant il n'y était plus. Le Netralite avait, par contre, laissé une piste fraîche, qui se traduisait par cette magnifique et électrisante brume bleue.

La piste les avait fait sortir du Secteur des Habituations, puis s'enfoncer dans celui des Industries. Loin du complexe scientifique, ils allaient plutôt vers le mur qui séparait l'État de la forêt. Ce mur sur lequel les Guérillas patrouillaient, vigilants. Ils ne voyaient personne, pour le moment; quelques travailleurs, éparses, qui vacquaient à leurs occupations diverses. Aucune trace, sinon celle bleuté, qui continuait de flotter jusqu'au mur. Ils n'y étaient pas encore, mais la destination était simple, facile à deviner.

Soit le Netralite était sorti de l'État, soi il n'était pas loin, maintenant.

Elle ne dit pas non à une pause et fut agréablement surprise par l’étreinte. Elle posa sa main sur sa grosse tête écailleuse et ferma les yeux. Dans les bras de l’immense bête qui l’accompagnait, sentant son souffle contre elle. Le céphalée ne partit pas mais s’amoindrit. Elle soupira un coup, reprit un peu du poil de la bête et rouvrit les yeux.

La piste s’étendait jusqu’au mur. Était-il sortit?

-Merde… Grinça-t-elle. Soit il est sorti par-là, soit il en est pas loin…

Elle pointa la direction. Sortir des murs lui tentait moyen. Voir pas du tout. Elle avait entendu des histoires d’horreur et, clairement, elle serait un boulet pour Heimpher.

Ma face dans son poitrail, de même, je me sens bien. Mieux. Mon mal de crâne a commencé à partir. Elle dit qu'il est peut-être sorti. Si c'est vrai, on le suivra. C'est tout. On verra. Dans le pire, je peux la protéger. Dans l'encore pire... on ira pas et on va attendre qu'il revienne. Je sais pas si j'ai ça, moi, du temps... mais j'ai pas le choix.

"On va continuer d'suivre la piste. Si y'est sorti... on verra. J'peux te protéger, dehors."

Je frotte mon museau contre elle, pour la détendre. Je suis souvent sorti de vos murs... et je suis encore vivant. C'est pas si pire, quand on sait comment bouger.

Elle pensa un instant. Pas trop le choix. Elle lui fit signe de la reposer.

-Suivons ça. Sinon, bien… autant dire que je vais devoir faire du tourisme. Je ne sais pas dans quel pétrin il se met encore pour aider ses ouailles mais je suis bien curieuse de voir.

Elle leva les yeux vers Heimpher, un sourire taquin au visage.

-Si jamais ça tourne au vinaigre, tu auras toujours l’option de me gober. J’vais allez tenir compagnie au barman.

Elle lui fit un clin d’œil et continua d’avancer, discrètement. Nu pied, ça se faisait bien, mais il fallait faire attention. Quoi que, peut-être trouverait-elle une arme de fortune, un truc en métal.

Elle suivit la trace bleutée, se servant de sa nouvelle vision mais de tous ses sens aussi. Ils avancèrent, lentement mais surement, ignorant la céphalée omniprésente et ses yeux qui la démangeaient.

La petite chauve-souris me fait signe et je la dépose. Mon odorat se met au travail. Rien dans les parages... juste l'odeur des industries, qui me donnent une petite nausée.

"Le barman est plus là. J'ai plus d'bedon."

Heh. Je vais devoir me trouver un coin tranquille pour larguer une caisse. Ça va être... herf. Ouin. Je la suis, encore en silence. Moi aussi, je surveille. L'Hécatombe se tient dans ce coin là, habituellement. Le coin de l'Industrie... J'aime pas vraiment me retrouver ici, mais bon. Si c'est pour m'aider...

Le duo improbable continua son avancée. Une vingtaine de minutes plus tard, ils arrivaient à la base du mur. La trace bleutée du Netralite semblait y être et s'enfonçait dans une crevasse, haute, mais très étroite. Pas assez large pour qu'Aïra y entre de face, mais assez pour qu'elle s'y glisse de côté. Le Netralite y était visiblement entré, lui, et devait l'avoir fait de justesse.

La crevasse laissait passer l'air dans un sifflement subtil. Elle semblait s'enfoncer dans la terre, de manière inégale et dangereuse. C'était visiblement facile de se blesser en y descendant. Heimpher ne pourrait pas la suivre, alors elle devrait faire attention.

Elle fit une moue désaprobatrice et tâta la faille. Elle testa un peu, vit qu'elle passait. Elle se regarda la poitrine, soupira, se la tapota un peu en murmurant.

- Évidement que ça passe...

Elle tourna finalement la tête vers Heimpher.

-mouais... toi, tu passeras pas...

Elle soupira.

-Il est passé par là. Donc on a deux choix... on laisse tomber ou on suit.

Elle grimaça.

-Et on est pas sûr qu'il revienne...

Une crevasse. C'est une foutue blague. Assez large pour un humain, pas trop gros, mais clairement pas pour moi. Et l'odeur qui en vient... renfermé, sans vraiment de circulation d'air. Peu importe où ça mène, ce n'est pas à L'air libre. Il y a quelque chose de caché par là.

"Voir que t'es entrain de juger tes boules. Ça mène pas dehors, ça. Ça va sous terre. Assez profond pour sentir le renfermé. Heh."

Je fixe la crevasse et je gronde. Je pourrai pas entrer. Même si j'essaie bien fort... Je suis trop large. Trop grand. Je soupir... et je sens mon corps travailler. Je l'entends gargouiller. Manquait plus que ça.

"J'rentrerai jamais là-dedans, moi. Même si j'voulais. Même si on m'coupait les bras."

Elle fronça les sourcils et réfléchit.

-Tu connais le secteur? Y'a quelque chose sous terre? Parceque, si oui, on peut essayer de passer par ailleur.

Elle pensa à ce qu'il disait.

-Un grand costaud comme toi qui veut pas aller quelque part? Merde, ça doit être un endroit horrible...

Elle l'avait dit sans jugement, seulement un peu d'humour, pour se détendre, peut-être? Elle sentait la tension monter et elle se disait que quelque chose se trâmait.

Elle entendit le gargouillit et se posa la question s'il avait réellement encore faim ou si... Puis vint la conclusion du cycle de la vie.

Elle se retint de rire en se pinçant l'arrête du nez.

-et si je saisis bien on va devoir faire une pause...

La petite miss a tout compris de travers. C'est pas que je veux pas aller là... c'est que je suis physiquement incapable. Mes proportions disent non. Je suis trop gros pour le trou. Bon.

"Je connais pas le coin. L'odeur qui sort de là sent l'renfermé. De un. Pis de deux... je suis trop gros pour la crevasse. J'ai pas peur. C'est physiquement impossible. Proportionnellement impossible."

J'approche de la crevasse et j'essaie de m'y glisser... mais non. Je suis pas capable de rentrer un petit bout de moi. Rien à faire... Si je pousse trop, je vais rester coincé de toute façon. Je recule et je la regarde, pour rouler des yeux. Ouais... ça aussi.

"J'ai pas besoin que tu m'accompagne pour ça. J'vais m'en sortir..."

En cet instant, elle se sentit avec le Q.I. d'une olive verte. Elle ferma les yeux en murmurant "mais quelle conne" et rit de sa connerie. Elle acquieça d'un pouce en l'air à son annonce et s'assit contre le mur, proche de la crevasse, le laissant à ses... affaires.

Il devait y avoir un autre passage. Elle scanna les environs pour essayer d'en trouver un. Peu de chance, avec sa vision, mais il fallait bien s'occuper pendant que Monsieur s'occupait de leur ami tavernier.

La jeune femme regarda autour, cherchant une autre entrée, mais rien ne se profila. Il n'y en avait qu'une seule, à première vue, et elle était juste ici. La brume bleutée y régnait encore... mais le temps commençait à l'effacer, lentement. La piste devenait froide.

Elle rit comme une nunuche, et moi, je m'en vais voir ailleurs si j'y suis. Je fais ce que j'ai à faire, en prenant le temps qu'il faut, et je reviens, une dizaine de minutes après.

Elle est encore là, semblerait. Elle n'a pas levé les voiles. Je croise les bras et je soupire un peu. Et maintenant, on fait quoi? Tu fais quoi? Moi, je vais nulle part semblerait.

"bon... on fait quoi?"

Pas besoin de plus. C'Est juste assez pour pousser à bouger

Elle se lève et soupire.

-La piste se refroidit. J'ai bien l'impression que je vais devoir allez le chercher seule...

Elle regarda nerveusement vers la crevasse. Inspir, soupir. Du calme ma grande, se dit elle.

-Je le ramenne ici et on fou le camp au temple.

Mon regard va sur la crevasse. Au pire, je vais l'attendre là. Personne va entrer, sinon elle. Je fais un petit oui de la tête et je m'Assis, comme mes jambes me le permettent, sur le sol près de l'entrée. Je reste là et je la regarde, attentivement.

"J'vous attend. Personne va rentrer après toi, au moins."

C'est au moins ça. Je ne peux pas faire plus.

Profitant qu'il soit enfin à sa hauteur, elle lui fit un rapide baiser sur le coin de la machoire et s'engouffra dans le creux, se dépêchant de suivre la piste de son mentor.

La jeune femme s'engouffra dans la crevasse et perdit rapidement les sont provenant de l'extérieur. Le terrain sous ses pieds était inégale, dangereux un minimum même. Il descendait, encore et toujours, dans une pente douce, puis un peu plus abrupte. Parfois, la crevasse s'élargissait un peu, d'autres fois, elle redevenait claustrophobiquement sinueuse.

L'air se saturait lentement de poussière de roche plus elle descendait. Le sol se changeait en terre, plutôt que de n'être que de la pierre. Elle descendit une bonne demi-heure, dans ce qui lui semblait être une obscurité totale. Aucun son ne se faisait entendre, sinon sa propre respiration et le tissu qui se frottait contre la pierre.

Puis, un son se fit entendre. Résonnant, dans une sonorité étrange. Une... musique, lointaine. Avec des notes délicates, enfantines. Elle déboucha, d'ailleurs, sur une alcôve assez haute pour qu'elle puisse se tenir bien droite. Au palfond se trouvait une lumière, un globe électrique, dont le grésillement démontrait un certain tressautement. Innafectée par la lumière, la jeune Altérée ne remarquait pas la lumière tressautante, qui donnait un air glauque à tout ça.

Devant se trouvait un autre tunnel. Le sol était applani, plus facile à emprunter. Ledit tunnel semblait mener ailleurs, à un endroit rempli d'une odeur de métal et de renfermé. Même, la pierre se réchauffait un peu, dans ce coin-là...

La musique:

Une chance, elle n’était pas claustrophobe. Elle manœuvrait prudemment dans l’étroit tunnel, se disant que si les choses tournaient mal une fois en bas, la remontée serait une bien belle merde.
Du mieux qu’elle put, elle se familiarisa avec le sol, comme lorsqu’elle était réellement aveugle. Sur le mur, une lézarde en S, au sol un creux près du mur. Elle tentait de dresser mentalement un plan du tunnel, pour ne pas être prise au dépourvue, le moment venu.

Elle toussa par moment, sous la poussière et légèrement étranglée par le manque d’oxygène. Tant pis. Elle se tortilla, réussit à retirer sa chemise et profita d’un endroit plus large pour se l’attacher en bandeau, sur le nez et la bouche, se retrouvant donc en top de sport en pleine caverne. Elle reprit la route, ne respirant pas forcement mieux mais, au moins, elle n’inhalait pas de poussière.
Quelques longues minutes et éraflures plus tard, elle atteint l’alcôve, profondément intriguée par la comptine qui y jouait. La trace bleue s’éloignait un peu et elle put sentir l’odeur de métal, ce qui lui permit de se déplacer vers le tunnel d’après. Même méthode qu’auparavant, doucement, les pieds rasants toujours le sol, alerte au moindre son, odeur, changement d’atmosphère, d’humidité, de température.
Elle resta silencieuse et fit du mieux qu’elle put pour ne pas se faire repérer, pas tout de suite. Qui sait ce qu’il se tramait en cet endroit glauque.

Qu’est-ce que Le Netralite venait y faire. Il était son mentor, son ami, presque son père, mais, dans cette sombre caverne, Aïra n’était plus sûre de rien.

Elle s’engouffra dans le second tunnel, ses sens en extrême alerte, se familiarisant le plus possible avec son environnement.
Comme une taupe, pensa-t-elle. Si je fuis, je serais comme une taupe.

En temps normal, elle l’aurait trouvé très drôle, cette blague. Mais le moment était tout sauf normal.

Aïra dut avancer une cinquantaine de mètres avant de finalement déboucher sur une alcôve trois fois la taille d'un homme. Elle était vaste, devant faire dans les 180 mètres de largeur, et encore plus de profondeur. Des tissus lourds, sales, dont on ne distinguait à peine la couleur d'origine, étaient accrochés un peu partout au plafond. Du filage épais et vieux les accompagnaient, en plus de quelques lumières, ce qui donnait un air chargé à l'endroit. Surtout, les tissus faisaient office de murs et bloquaient donc la vue sur certaines zones.

Devant elle, comme premier élément, se dressait une table de bois. Surchargée de pièces en tout genre, métalliques et vieilles. Surtout, on entendait deux voix, comme un murmure. La brume bleue menait vers l'une des voix, dans le fond de l'alcôve, appartenant à son mentor.

- ...rassure-moi... c'est presque fini... n'est-ce pas?

Une autre lui répondit, synthétique et toujours égale.

- Oui, c'est presque terminé. J'aurais fait plus rapidement si tu n'étais pas venu en si mauvais état. J'ai encore quelques ajustements à faire. Reste sage. S'il-te-plaît.

Elle se fit petite mais avança tout de même. Elle ne voulait pas avoir l'air d'une menace. Elle reconnu la voix du Netralite et fut instantanément soulagée. Maintenant, comment lui expliquer sa présence ici?

Elle se dit que la vérité serait un bon commencement. Elle se racla la gorge, doucement, mais assez pour qu'on puisse l'entendre. Elle détacha sa chemise, maintenant sale, d'autour de son visage et la garda à la main. Elle devait être couverte de terre et de poussière, les cheveux hirsutes et des éraflures partout sur l'abdomen.

-Netralite je... Pardonnez mon interruption dans ce lieu où je ne suis sûrement pas conviée...

Elle avança un peu plus, dans ce qui lui semblait être la lumière, afin qu'il puisse la reconnaître.

Du moment que le râclement de sa gorge se fit entendre, les deux hommes se turent. Aïra avaça, dans ce qui lui sembla être une ambiance à couteaux tirés, puis un soupir se fit entendre alors qu'elle apparaissait dans la lumière: le soupir de son mentor.

- ...Aïra, comment m'as tu trouvé ici?

C'était la question la plus logique, dans le moment. Le cyborg était installé sur un genre de chaise de dentiste, mais pas attaché. L'autre homme, lui, semblait réparer son épaule; celle où la jeune femme avait senti des marques. Elle pouvait deviner les contours d'un énorme trou, par-dessus lequel le Netralite avait mis une protection. Maintenant à la vue, par contre... c'était sans contredit quelque chose qui était entré d'un côté et sorti de l'autre, en arrachant tout ce qui se trouvait dessous. Sans réelle expérience, la jeune femme ne pouvait pas savoir que c'était en fait le point d'impacte d'une arme de gros calibre.

Elle soupira, visiblement soulagée.

-C'est... une longue histoire... mais pour la résumer: Je vois, Mentor... Enfin, pas comme tout le monde, mais je vois et surtout, je vois... la marque de votre passage. J'ai besoin de votre aide, mon ami a besoin de votre aide. Nous sommes allez au temple et j,'ai vu votre piste. Dans l'exitation du moment, eh bien... je vous ai suivit...

Elle l'observa ainsi que le peu de ce qu'elle voyait de sa blessure.

-J'espère que ce n'est rien de grâve.

Elle s'adressa à l'autre.

-Je suis désolé de vous interrompre en plein travail...

Les deux hommes se regardèrent quelques secondes. Puis, le Netralite se leva, doucement, pour s'approcher de sa protégée.

- ...tu vois? Aïra... c'est merveilleux... Mais... je t'en pries,ne me suis pas n'importe où. Il y a des gens qui n'aiment pas ma présence et qui te feraient du mal.

Il déposa une main sur l'épaule de la jeune femme, qui put sentir une vague de frissons électrisants la traverser. Son attention se tourna ensuite vers l'autre homme, qui éloigna l'excuse d'un mouvement de main.

- Votre présence n'est pas de trop maintenant. Je ne garantis pas que ce soit le cas, la prochaine fois.

Le Netralite observa l'autre homme quelques instants, puis soupira longuement.

- ...un ami? Explique-moi les détails pendant que Xesh finit les ajustements, s'il-te-plaît.

Le cyborg reprit ensuite place sur la chaise, et le dénommé Xesh se remit au travail, silencieusement.

Xesh: