Disgrace et rédemption (Aïra et DM)

Le Nétralite se redressa un peu à sa première question, regarda autour dans des mouvements brusques, puis lui indiqua une direction, d'un mouvement qui s'était voulu doux. Logiquement, c'était dans cette direction que le renard aurait dû aller s'il avait voulu se rendre au secteur mercenaire. À la deuxième question, le chef de culte acquiesça également.

Les deux amoureux eurent leur moment. L'ennemi encore sur place ne donnait aucun signe de conscience. La pluie tombait, intensément. Ça effacerait les traces sur le sol, au moins.

Heimpher bougea, monta le médecin sur son épaule, et Needles échappa une plainte distordue. Il gigota à peine sur l'épaule du géant, du sang se remettant à couler de son nez.

- ...Heim...her... l-laisse... aisse... moi...

Mollement, le savant fou s'agita. Sans force, dans des gargouillement désagréables. Il eut une quinte de toux, ses yeux s'exorbitèrent presque. Le Nétralite, lui, se leva difficilement. ls devraient bouger. Vite.

Aïra acquieça à la réponse du Netralite. Elle regarda Heimpher s'éloigner et Needles se débattre.

Il fallait bouger. Profiter de la pluie qui efface toute les traces... et les odeurs.

Elle se rendit au Cyborg inconscient, s'aida de son don pour le soulever sur son dos, comme on transporte un enfant. Deux jambes autour de sa taille, soutenues par ses bras, la tête et le bras pendant sur une épaule et l'autre bras pendant sur l'autre.

Elle se rapprocha d'Heimpher, le visage sérieux. Elle réfléchissait.

-étape un, retourner voir le doc lapin. Un anti venin. Je parle avec le boss, il protège nos proches, et on s'arrange avec lui. Étape deux, le lieu dont je te parlais. Étape trois, je vais allez voir Annabelle Steinhart, pour te légaliser. Étape quatre, on disparait, quelques temps.

Elle regarde vers son amant.

-Ça marche?

Elle ne voulait pas trainer. Elle n'avait aucune envie de rencontrer ce Silas.

J'ai un grondement et je tapote Needles. Non, je ne te laisserai pas là. Ils vont te tuer. Et si quelqu'un doit faire ça, ça va être moi. Pas eux. Je regarde esuite Aîra faire, puis le Nétralite. ON est tous en sale état. Ça va être difficile... Se rendre chez les mercenaires, encore. Parler à la frangine de Léo... on verra après, je pense bien. Moi... j'aurai pas vraiment besoin d'anti-venin. Needles, oui.

"... on va faire ça... mais faut bouger..."

Je me mets en marche, en premier. POur les précéder, les protéger s'il y a quelque chose. Needles sur l'épaule, je surveille. La pluie, le tonnerre et le vent me tambourinent les tympans. Avec mes sens qui déconnent... j'hallucine déjà Silas. Et... ça va me rendre barjo.

Le groupe se mit en route, sous la pluie et le tonerre. Ils évitèrent le peu de circulation, malgré la pluie, sans trop se faire remarquer. S'être fait voir, ils auraient eu l'air beaucoup trop louches.

Needles avait continué de s'agiter, de s'obstiner, de tousser même. À un moment, il était devenu totalement léthargique. Ses signes vitaux n'étaient pas beaux... mais au moins, encore là.

Le Nétralite suivait difficilement. Son corps ne répondait pas bien, visiblement, rendant sa progression beaucoup plus difficile.Il restait attentif comme il le pouvait, par contre.

Leur voyage prit une bonne heure et demi. Après ce temps, ils arrivèrent finalement dans le secteur mercenaire, et là, le passager d'Aïra poussa un grognement. Il se mit à bouger, mollement, mais pas à se débattre.

Elle siffla un "Merde" entre ses dents et accellera le pas, dans un petit jogging. Elle rejoint Heimpher, tout en s'assurant que son Mentor suivait.

-Il reprend conscience, faut se manier. Lui dit elle.

Elle tourna la tête vers celle du cyborg.

-Je sais pas si tu m'entend mais si tu tente le moindre truc, je n'hésiterais pas à te faire encore plus mal que tout à l'heure, c'est clair?

Elle continua sa course, ne s'éloignant pas trop au demeurant.

Pas le temps de demander, elle allait devoir rentrer immédiatement. Elle s'arrêta net.

-Merde. Mer-de.

Elle se tourna vers Heimpher.

-Pour faire un antivenin, il faut le venin de base.

Elle regarda vers la direction d'où ils provennaient.

-Si quelqu'un a récupéré le cadavre on est foutu.

Elle regarda le cyborg sur elle, puis Heimpher, puis le Netralite.
Elle réalisa ce qu'elle craignait.

-Va falloir que j'y retourne...

On marche, on évite les gens. On fait attention, on essaie de ne pas se faire voir. On avance, pendant un temps. C'est difficile pour tout le monde. Et là, le cyborg se réveille. Je gronde, Needles sur l'épaule. Il vit encore, mais il est pas solide.

On accélère. Puis, elle arrête. Et là... elle me parle de l'anti-venin. De la femme. De... notre oubli stupide. Et je gronde encore. Putain de merde... à quel point...Je gronde encore, je regarde Aïra. Elle veut y retourner? Non... Mais non! C'est trop dangereux!

"...tu r'tourne pas là-bas... c'est trop dangereux!"

Je gronde etje me plante devant elle. Je la fixe. Hors de question.

Le cyborg bougea encore un peu, reserra ses jambes un peu, puis soupira longuement. Il ne tenta pas de bouger autrement.

- ...je ne poserai pas problème...

Derrière eux, le Nétralite s'arrêta aussi. Il mena sa main à son front, l'air totalement découragé. Needles, lui, ne bougea pas d'un cheveux. La pluie continuait de tomber, dilluvienne.

Elle le regarda dans les yeux, manifestement soulagée qu'il lui demande de faire exactement le contraire de ce qu'elle redoutait. Elle soupira et dit doucement.

-Sans ça... Needles meurt... et si je me fie à ce que je vois... ça sera douloureux... mais tu as raison... et je n'ai pas envie d'y retourner...

Elle sentit le cyborg bouger et entendit ses paroles. Elle fronça les sourcils et eu un petit rire sarcastique.

-T'as intérêt. Oh et si tu t'en sent l'envie, nous dire comment rendre tout sa motricité au cyborg que tu as bien faillit tuer ne serait pas de trop.

Elle fit une pause et regarda Heimpher. Douce, compatissante, une flamme d'amour dans ses yeux.

-Allons y... dit elle.

Elle se retourna et continua son chemin.

-J'dois avouer être surprise... quelqu'un de l'Hécatombe qui ne veut pas causer de problèmes...

Elle ria jaune.

Le cyborg ennemi prit la peine de raffermir sa prise sur les épaules d'Aïra, de sa deuxième paire de bras, mais ne fit rien d'autre. Il se doutait bien que la jeune femme ne lui permettrait pas de marcher, ou le pensait-il peut-être.

- ...c'est un virus... rien de mortel... je pourrais le lui enlever, même si je me doute que vous ne voudrez pas que je le touche...

Le Nétralite eut un soupir et secoua la tête. Lui, dans tous les cas, ne semblait pas d'accord. Il avait eu sa dose de piratage de systèmes, semblerait. À ce moment, Needles se remit à tousser et poussa un gémissement de douleur. Sa respiration se faisait plus difficile et semblait très douloureuse.

Puis, des pas. Rapidement, vers eux. Quatre Inhumains arrivèrent en courant. Le renard n'était pas là, mais c'étaient des visages connus de la jeune femme: Durgas, Axis, Vince et Juliette. Les quatre venaient vers eux, armés jusqu'auux dents.

- Hey! Z'allez vous en sortir? L'gros vous a suivi?

Durgas approcha, sentit l'air. Il émit un long sifflement d'alligator, jeta un oeil à Needles, puis ramena son attention sur Aïra.

-T'as raison. J'te l'permettrais pas. Estime toi chanceux que ce spit moi qui te sois tombé dessus... le venin de ta copine, c'est soignable?

Elle était sèche, directe, mais pas agressive.

Elle entendit les pas puis les vit arriver. Elle parut soulagée mais ne se défit pas de son fardeau pour autant. Elle regarda Durgas.

-Si par le gros, vous parlez d'Heimpher, alors oui. Sinon, je ne sais pas de quoi vous parlez.

Elle soupira.

-On va avoir besoin d'une salle, tranquille. De trois lits, dequoi lier les pieds et les mains de cette belle au bois dormant sur moi et d'aide médicale. Oh et quelqu'un qui pourrait s'occuper de retirer le virus du système de mon père.

Devant leur mine incongrues, alors qu'ils regardaient le Netralite, elle s'impatienta. Elle ne voulait pas que son identité ne soit connu, du moins trop connu, surtout pas en présence de gens de l'Hécatombe. L'identité de son père serait donc une facade. Mince, mais suffisante.

-Pas de question pour tout de suite. Oh, une dernière chose.

Elle les regarda tous.

-Ce sont MES proies. Que j'en voye pas un tenter quoi que ce soit.

Elle continua d'avancer et demanda.

- Où est le garde qui était avec nous...?

Le groupe arrive. J'en reconnais deux; le garde qu'on a croisé la première fois, et le foutu croco de merde. Je les regarde, avec mon colis sur l'épaule. Le gros... nah, c'est pas moi, le gros. Ils me regarderaient pas de la bonne manière pour que ça soit moi. Ils savent pour Silas. J'suis certain qu'ils savent...

Je pense. Je regarde Needles. Je le prend doucement, en style princesse à la place de sur mon épaule. Il va pas bien. Je le vois. Je gronde doucement, inquiet. Je me sens pas super bien, mais il est pire. Tellement pire...

"...j'vais y aller, moi, chercher les glandes... Après... quand on va avoir emmené l'monde en sécurité..."

Si Silas est dans le coin... je suis le seul qui a des chances. Malgré le venin dans mon sang.

Le cyborg eut un petit rire, doux, puis se tut quelques instants. Il n'essayait toujours pas de fuir et restait simplement là.

- ...soignable... traitable, oui. Mais vous allez devoir faire vite... Needles en a pour moins d'une journée. Et vous avez besoin des glandes...

Les Inhumains arrivèrent ensuite, posèrent leurs questions, puis écoutèrent Aïra. Ils jetèrent effectivement un regard au Nétralite, mais le chef de Culte étant un cyborg, ils ne posèrent pas plus de questions. Ce fut ensuite Vince qui parla, un Altéré chien de bonne stature.

- on va emmener tout le monde à l'infirmerie. Vern va s'occuper de vous. Juliette, va faire préparer les lits. Durgas, tu montes la garde dehors. Axis, avec moi. On vous escorte.

Le groupe se mit rapidement en chemin. Ils étaient tout près du QG et se rendirent donc rapidement. Tout en marchant, ce fut Juliette qui répondit à la dernière question d'Aïra.

- Il est à l'infirmerie... il venait chercher des renforts. Ça ne fait pas longtemps qu'il est arrivé... et... il a failli ne pas arriver. Il nous a dit que vous auriez besoin d'aide... et il nous a dit qu'un énorme Altéré avec une longue queue était dans les parages... ennemi, dangereux...

Le QG fut en vue. Le groupe fut guidé rapidement à l'infirmerie, où Vern eut un sursaut en les voyant arriver. Needles fut installé et rapidement mis sous aide respiratoire. On invita les autres à s'asseoir. Les mercenaires eux, se séparèrent comme précédemment demandé par Vince.

À la suggestion d'Heimpher, Aïra le regarda, anxieuse et têtue. Elle soupira.

-Je m'équiperais et je viendrais avec toi. On ne sépare plus le foutu groupe.

Elle regarda Juliette.

-Le ciel soit loué il est en vie... Je vais avoir besoin de métal, Juliette. Chaine, couteau, n'importe quoi. Et de vêtements plys solide que ça... dit elle, regardant son accoutrement, composé de leggings courts et d'une chemise ample.

Elle regarda l'Inhumaine.

-Il est hors de question que je le laisse repartir seul si la grosse bestiole rode dans les parrages. Mais ça me prend un minimum de trucs. De plus, à visage découvert, pour moi, c'est pas idéal... on va trouver quelque chose.

Elle soupira et remonta un peu le cyborg.

-D'après l'expert ici, on a moins d'une journée avant que Stelhen ne meure. Dit elle plus fort avant de renchérir sur un ton plus doux. Elle réfléchissait en même temps.

-Heim aura aussi potentiellement besoin d'une dose, pour que ses sens soient clairs. Ensuite... je vais avoir une discution avec Greed... Si vous êtes cappable de contacter Kharl, il est avec ma mère. Qu'il l'amenne ici, en sûreté pour le moment... j'aime pas du tout la situation... et, vu qu'elle me ressemble beaucoup, il ne faudrait pas qu'un malentendu arrive...

Elle fit soulagée d'arriver au QG et se dirigea immédiatement, avec le groupe, à l'infirmerie. Avant que Juliette ne les quitte, elle la remercia chalereusement.

-Merci Juliette... merci. Et à tout les autres aussi. Tennez vous sur vos gardes, je sens que tout ceci est de début d'un groooos merdier.

Elle resta là, en attente d'un réponse pour ce qu'elle avait réclamé, en espérant ne pas trop en demander.

Juliette prit note de toutes ses demandes, en lui précisant qu'elle ne pouvait rien promettre. Elle partit donc avec les demandes de la jeune femme, et son propre travail à faire.

Vern installa Needles, examina rapidement les autres, puis retourna vers le plus malade. Le lapin ne savait visiblement pas quoi faire. D'ailleurs, sur un autre lit reposait quelqu'un, sous une couverture, dont un ne voyait qu'une oreille rousse dépasser. Le renard semblait assomé par les anti-douleurs, caché sous la couette.

Le médecin de l'Hécatombe, lui, planta son regard dans celui d'Heimpher. On y lisait la douleur et le désespoir. Il semblait comprendre qu'il allait mourir prochainement, sans en être terrifié. SImplement, il semblait déçu.

Puis, le cyborg ennemi parla, doucement encore. Il ne bougeait pas de son perchoire, où il semblait plutôt bien.

- Les menottes conventionnelles ne fonctionnent pas... quelque chose en nylon ou un cable de fer fera mieux le travail... pour moi, je veux dire.

Il n'en fallut pas plus pour qu'Axis se munisse de ce genre d'entrâve, avec un rire inquiétant, et vienne débarasser Aîra de son colis. Il l'Attacha d'ailleurs solidement, se faisant un malin plaisir à le faire. Puis, il le déposa dans un coin.

Juliette revint finalement, après une vingtaine de minutes. Avec une armure légère pour Aïra, comprenant un casque pour cacher son visage. Elle avait emmené une chaîne et deux couteaux, mais sans plus.

- J'ai fait chercher Kharl. Greed n'est pas là... mais il a dit que les tiens étaient les bienvenus. Alors il n'y aura pas de problèmes.

Elle regarda la scène entre Hiempher et Needles et eu un pincement au cœur. Elle laissa Axis se charger de la délester non sans un rappel du regard. Personne ne touchait ce cyborg. Ni Needles.

SES proies.

( https://www.youtube.com/watch?v=LbTFEv5GojI )

Elle se rendit doucement vers son garde du corps pour lui caresser délicatement l’oreille.

-Merci… Je te revaudrais ça… Murmura t-elle.

Elle ferma les yeux un instant, inspirant en silence, se préparant à ce qui suivrait.
Juliette revint avec beaucoup plus de matériel qu’elle ne l’aurait espéré. Elle la remercia du regard, sans pour autant sourire.

Trop concentrée. Trop en colère.

Elle se changea devant eux, machinalement, sans aucune pudeur. Avec une assiduité et une précision militaire, elle se transforma en un petit soldat de plomb. Elle testa la solidité de la chaine, la roula en bandoulière sur son épaule, vérifia l’affutage des lames et les rangea. Elle ragea un peu intérieurement après sa longue crinière gênante, s’impatienta et se saisit d’un des couteaux pour finalement couper cette chevelure encombrante. Ils lui arrivaient désormais un peu en dessous des épaules et étaient beaucoup plus faciles à gérer.

Elle planta son regard dans celui du Netralite, un instant, parlant en silence, seulement en se toisant. Fait attention, prend soin de ma mère, merci, Papa.
Je t’aime.

Elle déposa sa longue mèche morte et engluée dans une poubelle, rangea sa lame et mit son masque ainsi que sa capuche.

Elle inspira et expira. Ses épaules montant et descendant. Elle leva la tête et se dirigea finalement vers la porte, décidée, comme un soldat qui part au front.

Elle arriva finalement aux côtés d’Heimpher et s’arrêta. Elle lui prit la main, délicatement.

-Écoute moi bien, mon grand… Si on meurt… on meurt ensemble.

Elle sera un peu ses doigts.

-Mais on mourra pas… d’accord?

Elle tourna son visage vers lui, il ne pouvait pas voir ses yeux au travers du masque, mais il pouvait le sentir. Ce regard. Son regard.

Près de la porte, j'attends. Qu'elle soit prête, qu'elle me rejoigne, qu'on parte. Je gronde un peu quand elle coupe ses cheveux. En temps normal, j'aurais réagi à la voir sans vêtements, mais pas maintenant. Ça a rien de normal, maintenant. C'est trop... bizarre, chaotique. Agressif.

Elle vient me rejoindre, me prend la main. Je la regarde, attentivement. Je bave encore, je me sens comme de la merde, mais avec elle près, ça va aller. On va aller chercher les glandes. On tombera pas sur Silas. On va revenir. Et tout va bien aller.

"Bin non, on mourra pas. On va y aller, revenir... et on va pouvoir dormir."

J'ai un grondement, je regarde les autres... et je sors. On doit faire vite. Si on veut que Needles aie une autre chance. Si on veut que tout se passe bien. On court presqu'à notre mort pour un gars qui m'a torturé... et je trouve ça vraiment ironique dans le moment.

Les gens dans la pièce les regardèrent se préparer, sans rien dire. Il n'y eut aucune réaction à la nudité, le moment trop critique pour ça, l'atmosphère trop lourd. Au regard d'Aïra, le Nétralite acquiesça doucement, mais ne dit rien.

Le renard n'avait pas réagis. Assomé par la médication, il n'avait pas bronché. Alors que le duo allait vers la porte, Vince avait suivit. Il semblait déterminé, les oreilles droites.

- Je viens avec vous et c'est non négociable. Si on vous laisse partir seuls, Greed va nous arracher la tête.

Axis ne bougea pas, lui, concentré sur le cyborg ennemi. Vern, de son côté, tappa nerveusement de la patte au sol.

- Faites en sorte de revenir en bon état, d'accord?

À ces mots, tous se turent, prêts à faire leur travail.

Elle fit rouler ses épaules, pour s'échauffer et se les délier après le transport de l'homme-machine.

-Si ma mère se pointe avec Kharl, vous êtes gentils. C't'une gentille humaine.

Elle regarda ses deux acolytes et soupira un "ok, c'est partit." Avant de se mettre en route vers la sortie et l'extérieur.

Éclairs et rage dehors, des trombes d'eaux tombaient du ciel.

Elle resta entre Heimpher et ils partirent en courant. Le temps était compté.

Ils parcoururent les rues, à l'abris des regard. Quoi que, par un temps pareil, personne ne mettait le nez dehors. Elle "scanna" les environs quelques fois, à l’affût de la moindre anomalie, mais pas trop. Elle devait économiser ses forces.
Elle surveillait Heimpher du coin de l’œil. Il n'était clairement pas dans le meilleur des états et cela l'inquiétait beaucoup.

Le message passa, clair et précis. Tous le comprirent dans la pièce. Puis, le trio partit.

La pluie et le tonnerre leur offraient couvert et camouflage, tout en rendant la progression plus difficile. Aïra ne sentait rien de spécial, dans ous les cas, sinon les éléments métalliques habituels des rues: contenants sur le bord des maisons, lampes en hauteur pour éclairer la nuit...

Leur progression se fit rapidement, tout de même. Leur course était effrénée et personne ne leur barrait le chemin. Quand ils s'arrêtèrent finalement, ils eurent à peine le temps de souffler, près de leur but. Un grondement sourd retentitk, avec une sonorité étrange. Ce n'était pas Heimpher, c'était quelque chose de plus caverneux comme grondement. Qui claquait un peu, de manière sonore.

Au moment ou son amant s'arrêta, elle cessa sa course et lui mit une main sur le coeur.

-Ne te pousse pas à fond, Love. Conserve ton énergie. Ça va bien aller, on y est presqu--

Elle se fit arrêter net dans sa phrase par le grondement. D'instinct, les deux lames se retrouvèrent hors de leur fourreaux respectifs et dansèrent autour d'eux, alors que Aïra avait à peine levé un sourcil. Elle inspira lentement et expira. Dans un moment de silence, au travers du son de l'eau heurtant le sol, Ils purent entendre le grincement déchirant, les créputements aggressifs qu'émettaient ses avant bras et ses mains.

-On va avoir de la compagnie... Chuchotta t-elle. Faut se manier le cul et récupérer la tête de cette connasse avant de fouttre le camps au plus caliss... Vers o­ù Heim?

Elle fit rapidement un signe à Vince de se rapprocher.

Le grondement me fait me tendre. Aïra le voit et le sent. Où est la tête de la conasse? Directement d'où le grondement vient. Directement où Silas semble être.

"...j'vais attirer son attention. Priorise la tête, ptite affaire. T'as les trucs qui coupent. M'sieur canin... couvre la."

Je regarde le mercenaire. Il a des armes, des fusils. Assez pour enlever l'envie à Silas d'attaquer, avec de la chance. On est deux chasseurs, peut-être que je vais pouvoir le convaincre que la chasse sera pas amusante. Je regarde Aïra et je lui fais signe. Je ne la laisse pas rechigner et je tourne le coin. On fait ça à ma façon.

L'Inhumain se rapprocha et acquiesça. Il retira le cran de sécurité de son arme, un fusil automatique léger, et se prépara. Les oreilles bien droites, il cherchait des signes de leur ennemi, entre la pluie et les crépitements produits par Aïra.

Heimpher tourna le coin et tomba devant un étrange spectacle. L'imposante silhouette de Silas était là, l'eau dégoulinant sur sa peau. Plus animal qu'humain, il semblait plus être une grosse créature qu'un Altéré. Il était penché sur le corps de la femme, le surplombant de toute sa masse, et le fouillait. Il ramassait tout ce qui aurait pu être un indice. Puis, quand Heimpher tourna le coin décisif, son attention se tourna sur lui.

La bête se redressa, gronda eut eu un rire, doux et mauvais à la fois. Sa longue queue se promena de gauche à droite. Ses griffes se plantèrent dans le sol.

- Le dévoreur... et des amis.