Disgrace et rédemption (Aïra et DM)

La jeune femme ne fut pas la seule à réagir dans la situation. Le Nétralite se leva rapidement, mais la voix de Needles se fit entendre avant toute chose, de leur côté.

- Heimpher! Du calme!

Surpris un peu, Le Nétralite jeta un oeil au médecin. Toujours assis, le doc de l'Hécatombe regardait l'Altéré avec sévérité. L'inhumain vint d'ailleurs près de lui, tout en l'incombant de se taire.

Aïra approche, prend mes mains... Tous mes muscles deviennent raides. Je la regarde, je panique. Ça serait tellement possible... j'avais l'impression que c'était réel. J'avais l'odeur, le cri était trop... presque le goût en bouche!!!

La vague de chaleur me calme un tout petit peu. Puis Needles se fait entendre. Et là... la douche froide. Ma panique s'éteind, comme on tue la flamme d'une chandelle. Mes yeux deviennent ronds, tellement mon changement de comportement me surprend et m'étourdis.

"...j'suis calme..."

Je ne suis pas capable de dire autre chose. Par contre, je me mets à genoux, presqu'en boule à terre, et je colle ma tête contre la poitrine de ma petite chauve-souris. J'écoute son coeur et je respire son odeur.

Elle le reçut contre sa poitrine comme on reçoit un enfant apeuré. Elle passa ses bras autour de sa tête et le berça doucement. Elle embrassa son front, murmura gentiment.

-Tout va bien Heimpher... C'était un mauvais rêve... tu as faim, les personnes auxquelles tu rêvais, tu ne les a pas mangé pour vrai... tu as juste faim et envie de chasser... Tout va bien...

Elle tourna son regard vers Needles, furieuse, mais ne fit pas un son. Ses lèvres articulèrent un lent et appuyé "Tu. ne donnes pas. d'ordre." et elle regarda le Netralite. Son regard et son aura parlait pour elle. garder des deux dans la même pièce était une mauvaise idée.

-Va falloir qu'il aille faire son rapport, celui-là.

Une fois son message passé, elle retourna son attention à son amoureux éploré. Elle se fit douce comme une plume, se moquant un peu d'elle même dans sa tête.

"Tu peux pas être maman ma grande, bah tiens, maintenant tu peux plus chialer."

Elle soupira et réfléchit un instant. Elle embrassa la tête de Heimpher et lui murmura à l'oreille:

-Tu aimerais qu'on aille à l'endroit secret? Prendre l'air, au milieu des arbres, juste penser à rien et te changer un peu les idées...?

Needles leva les mains en signe de rédition, soupira longuement et se remit sur le dos, à terre. L'inhumain grogna près de lui. Le Nétralite, lui, vint les rejoindre et fit un petit massage d'épaule à Heimpher.

- Les rêves illustrent souvent nos peurs, surtout les cauchemars. Aïra a raison: ce sont vos instincts et vos insécurités qui parlent. rien d'autre.

Le cyborg regarda Aïra quelques instants, puis tourna son attention vers Needles. Il fit signe au renard de se préparer, ce qu'il commença à faire.

- Prendre de l'air vous fera du bien. Je vais accompagner notre protecteur pour surveiller monsieur Stelhen.

Le chef de culte avait parlé tranquillement.

Je reste la tête toute collée. Je profite des caresses, du réconfort. J'ai vraiment eu peur... J'aurais eu du mal à me calmer... mais pour une fois, Needles a parlé pour mon bien. Je suis encore surpris, mais me calmer passer en premier.

Elle parle d'aller dehors, dans la cachette qu'elle m'a montré, et je fais oui de la tête. Je veux prendre l'air, me changer les idées. J'ai besoin de bouger un peu, après tout ça. Que ce soit juste marcher, ça va être parfait.

"...on va r'venir plus tard..."

Je n'ajoute rien. Contre Aïra, là, je suis bien.

Elle regarda le Netralite et hocha la tête. Elle prit le visage d'Heimpher entre ses mains.

-Allons y mon grand.

Elle lui fit un grand sourire et lui prit la main. Elle se dirigea vers l'échelle et regarda brèvement le Netralite, lui disant à plus tard des yeux, avant de monter.

Ils sortirent et elle inspira. Enfin de l'air qui ne sentait pas le renfermé! Le vent soufflait ce jours là, laissant sa longue chevelure noire ébène voller autour d'elle.

Elle le suivit, en silence, restant proche, sa toute petite main dans celle géante de son amant. Elle le regarda et sourit, collant sa tête contre son bras et continua à marcher.

Le soleil n'était même pas levé, quelques nuages roullaient dans le ciel mais pas de pluie. Ils avancèrent dans les rues, désertes, sans un mot.

Le parc était encore humide, les arbres fournis et dense. Idéal pour se cacher dans leur coin secret.
Ils le trouvèrent en peu de temps et Aïra se jetta sur la mousse, couchée sur le dos.

-Aaaaaah... ça c'est mieux...

Je la suis, dans le silence ambiant, mais dans ma tête, c'est pas silencieux du tout. Des odeurs, des paroles, des images et des réflexions plus ou moins agréables. Trop de choses, qui se font un peu chasser par le vent qui nous souffle dessus.

On arrive finalement à la cachette et je vais la rejoidre sur la mousse. Je me frotte dans le restant de pluie, doucement. Je profite du calme, de la nature. Je suis dans mon élément, dans la nature... Peut-être que Léo a raison et que je ferais un bon scavenger. Peut-être...

"...l'air frais m'engourdis l'cerveau... ça fait du bien..."

Je suis encore un peu morose à cause du cauchemar. Si je ne l'ai pas fait, reste que j'ai des risques de le faire. Et ça, j'aime pas ça.

Elle se tourna vers lui, lui sourit, puis, taquine, vint se placer à califourchon sur lui pour finalemenr se coucher sur son torse.

-Laisse le s'engourdir, Love. On est pas ici poir être intelligents, de toute façon.

Elle caressa sa joue, du bout des doigts.

-N'y penses plus... fais le vide.

La chaleur revint, ronronnante, comme un chat, contre son coeur. Elle voulait tellement le rassurer, l'aider...

Ma petite chauve-souris décide que je suis son lit. Heh. Elle vient se coucher sur mon corps et je dépose lâchement une main dans son dos. Elle est tannante, et là maintenant, ça me fait du bien. C'est ici qu'on a relaxé ensembles. J'ai l'impression que cette cachette là va se remplir de souvenirs. Et j'espère ne jamais les oublier, ceux-là.

"...tu veux que j'fasse l'vide comment quand j'ai une belle tite femme de même sur le corps, hm?"

On peut être tannants à deux. Même si on aurait plein de bonnes raisons de ne aps l'être. Comme Léo, qui reviendra peut-être pas. Needles qui a juste voulu me calmer et qu'ils ont failli écorcher. Ma blessure dans le corps qui m'empêche de respirer comme du monde... Plein de bonnes raisons.

"...j'ai rêvé à la ptite. À ma soeur... c'était bien au début... après, j'me suis mis à les chasser... pis j'me suis réveillé juste quand... quand j'gobais la ptite."

J'ai un frisson désagréable, que la petite chaleur calme vite.

Elle posa sa main sur sa joue.

-Heim...

La chaleur se faisait pulsante, calme, duvetteuse. Comme un battement de coeur dans de la ouate.

-Tu as rêvé d'elle parce qu'elles te manques. Puis la faim à eu raison de yom subconscient et ton rêve a prit l'information et l'a tordue dans son sens. Rien de ce que tu as vu est réel..


Elle releva la tête, lui prit le menton entre trois doigts et l'embrassa doucement.

-Une belle tite femme? Alors comme ça je suis de votre goût...?

Elle lui fit un clin d'oeil.

Elle doit avoir raison. C'est comme de rien. N'empêche, au moins, j'ai été capable d'en parler. Et ça me fait du bien. La chaleur m'engourdis un peu, me rend gaga. Je lui rend le baiser, et après, je la fixe dans les yeux. Comme un gros félin sur le point de bondir sur une petite souris.

"...t'es tellement d'mon goût que j't'ai déjà goûté..."

Et grignoté. Et... laissé me rentrer dedans. Au sens littéral. Heh. Y'a pas grand morceau de moi qu'elle connaît pas, maintenant que j'y pense...

Elle sourit, ses yeux se plissant un peu, pétillantes perles de jade. Le vent ramenna une mèche devant ses yeux, passant sur son nez.

-C'est réciproque...

Elle enfouit sa tête dans son cou, lui embrassant un peu au passage. Elle était taquine aussi, elle y glissa un coup de langue ou deux.

Elle soupira et sourit.

-Qu,'aimerais tu faire...? Une fois libre? Une fois que nous n'aurons plus à nous cacher...

Poum-poum.
Poum-poum.

La chaleur, le rythme, restait calme. Conme le battement du coeur d'une mère perçut par son enfant en son sein.

Elle se met à m'embrasser dans le cou, à lécher ma peau cuirée aussi et je grognasse un peu en gigotant. Elle est tannante, maintenant qu'i y a personne pour voir. Heh. La question, elle, me prend au dépourvu... et je me rend compte que je sais pas. L'idée d'être libre... c'est encore trop abstrait pour moi.

"Je sais pas... j'vais commencer par être libre pis j'verrai après... parc'que là... ça a d'l'air trop... impossible..."

Vous m'emmenez près de la liberté, mais je la touche pas encore. J'ai juste un petit apperçu, un espoir que peut-être que. Rien d'autre. Je gronde doucement et je me met à lui grignoter le trapèse, gentiment, sans lui faire mal.

Elle ria doucement.

-Toi... tu as une idée en tête...?

Elle se redressa et le sourit, se mordillant la lèvre. Personne aux allentours, il fallait profiter.

Elle ria de sa réflexion. Allons, petite nympho, calme toi le derière.

Elle observa les allentours un temps, scannant.

-Si jamais notre cachette devient un peu trop... visitée... Je connais un endroit où on pourra se terrer...

Mon air se fait un peu perdu, puis je comprend. Je suis tombé sur une goinfre. Heh. Bordel. Qui aurait cru à ça? Pas moi. MAis ça ne me déplaît pas. Je regarde autour un peu, tout en arrêtant de lui mordiller le trapèze, et je semble curieux.

"...où ça?"

Je vois pas comment notre cachette pourrait devenir visitée... mais... mon odorat sent quelque chose. Des gens qui s'Activent, autour. Plein de gens. PAs si près, mais assez pour que je les sente. Surtout... une odeur me fait un drôle d'effet. Elle me gratte l'Arrière du crâne... et je fige.

"...J'connais cette odeur là..."

Je me mets à renifler, beaucoup. Je la connais... un mâle... humain... t'es qui toi?

Elle s'arrêta et fixa l'en droit vers lequel Heimpher sentait.

-Qu'est ce qui se passe...?

Elle descendit subtillement de son pied d'estal et resta sur ses gardes. Sans pour autant être menaçante, elle fit crépiter ses mains.
Elle demeura à ses côtés, attendant qu'il lui fasse signe.

Je me redresse un peu aussi, attentif. Puis, quand elle decend, je me lève lentement. JE sens l'air, longuement... Rien de l'Hécatombe... juste... une impression, comme quand j'ai revu Léo....

Quelqu'un que je connais?!

Je deviens tout énervé et inquiet en même temps. JE regarde ma petite chauve-souris, qui a l'air prête à faire la guerre.

"...J'connais cette odeur là... mais j'sais pas d'où. A m'donne une drôle d.impression.... comme quand j'ai revu Léo, après l'avoir oublié. C'est quelqu'un que j'ai oublié. Un homme humain... MAis j'sais pas qui."

Je suis incertain, inquiet, énervé... Je ne sais pas quoi faire.

C'était inespéré. Elle le regarda.

-Où est-il? Pourrais tu me l'indiquer?

Elle regarda aux allentours.

-Ils saura peut-être quelque chose sur toi si je lui pose les bonnes questions...

Elle le suivit, observa et haussa un sourcil en voyant la personne pointée. Elle fit un rapide oui de la tête, expira et se mella un instant à la foule avant d'arriver à sa hauteur.

Place au théâtre. Elle sortit son plus beau sourire.

-Excusez moi... monsieur? Je... je pourrais vous poser quelques questions?

Aïra se glissa entre les passants tel une anguille entre des algues. Elle approcha donc assez facilement du Guérillas qui, entendant sa voix, se retourna. Son armure était complétée d'un genre de manteau long, ciré, pour le protéger des intempéris. Il portait son casque, par contre, et on ne voyait donc aps son visage. Sa vix, elle, était masculine, mais plus jeune que celle d'un homme dans la quarantaine.

- Mademoiselle? Comment puis-je vous aider?

Il n'y avait rien d'impatient dans sa voix, malgré qu'il devait probablement s'en aller à son psote, sur les murs.

Armure:

Elle lui sourit, gênée.

-Je m'excuse, je... La question va vous paraître étrange... Mon père à... disparu mystérieusement... un scavenger. Mentit-elle.

Elle continua.

-J'essaye de me renseigner pour en savoir plus... tenter de le retrouver ou d'aider un peu à l'enquête... et on m'a dit que... l'un d'entre vous avait disparu... je... me demandais si vous pourriez m'en parler... s'il vous plait...

Elle eu une expression de désespoir sur le visage. Intérieurement, elle pria pour qu'il la prenne en pitié.