Disgrace et rédemption (Aïra et DM)

Elle n'eu pas le temps de lui dire... Peu importe. Il savait. Elle le suivit de proche, ses couteaux cachés dans son dos.

Elle controla sa respiration en le voyant. Autant elle trouvait Heimpher séduisant, autant lui... Quelle horreur.

Elle ne pipa mot, se concentra sur son but, la tête.

Ne fait pas attention, prend la tête et on se barre.
Ne fait pas attention, prend la tête et on se barre.
Il va pas mourir, vous allez pas mourir.
Ne fait pas attention, prend la tête et on se barre.

Elle se calma et attendit la suite. Un signal. En alerte, elle camouffla un peu le crépitement de ses bras, les jambes fléchies, faisant face à la créature.

Ils allaient l'avoir.

Il fallait qu'ils l'aie.

Mes sens m'ont pa trompés. Il est là... énorme. C'est moi qui dit ça... Je le regarde, je l'observe et je l'étudie. Je trouvais que mes altérations étaient intenses... C'Est rien comparé aux siennes. Je me tiens prêt, quand même. On a besoin de la tête, et elle est sous lui. On va devoir le faire bouger de là.

"Silas... Écoute, s'tu veux une bonne chasse, ça sera pas maintenant..."

Est-ce que c'est trop directe? Pas assez? Je sais pas... Putain de merde. Je m'éloigne un peu du groupe, pour qu'il focus sur moi, bien droit. Campé sur mes pieds, je suis prêt.

"J'peux pas t'donner une bonne chasse maintenant..."

Vince resta près d'Aïra, sans la lâcher. Son arme prête, il ne laissa pas filtrer sa réaction. Il semblait simplement dégoûté devant ce niveau d'Altération, mais ne faisait pas un son, pas un mouvement, pour le démontrer. Il attendait le signal, lui-aussi. L'opportunité pour saisir la tête déformée, la sectionner et partir avec. Ça ne serait pas tant que l'Altéré serait positionné de cette façon.

Justement, Silas pencha la tête de côté. Ses quatre yeux les examinaient, rapidement. Ses inspirations et expirations étaient bruyantes. Sa queue s'agita, encore, dans des mouvements brusques mais puissants. Aux paroles d'Heimpher, il eut un rire, de sa grosse voix aux sonorités sauvages, puis il avança. Ses énormes pattes laissaient de profondes marques dans le sol, témoignant d'un poids notable. Plus grand et plus gros qu'Heimpher, il devait être sacrément lourd.

- ...elle t'a mordu... Ça ne sera pas amusant, non...

Lentement, lourdement, il s'approcha d'Heimpher. Sa tête se tourna de côté quelques instants, pour surveiller les deux autres. Il sembla noter la présence de l'arme à feu, mais n'en dit rien. Dans tous les cas, il s'éloignait du corps.

Son coeur manqua un battement lorsqu'elle entendit les parôles d'Heimpher mais elle ne bougea pas.

Au travers de son marque, son regard altérait entre son amant et l'ennemie.

Elle attendait, sentant clairement son instinct lui crier toute sortes d'ordres contradictoires.

Elle inspira.

Rester.

Calme.

Heimpher savait ce qu'il faisait.

Et elle ne le laisserait pas mourir.

Silas avance vers moi. Je ne recule pas. Je ne lui donnerai pas cette satisfaction. Je ne dois pas reculer. Je ne dois pas me montrer faible. Bordel... je n'aime pas me dire ça, mais j'ai peur... Je ne dois pas les laisser le voir. Personne ne va le remarquer. Ni lui... Ni Aïra.

"Comme j'disais... ça sert à rien, là. T'aura pas c'que tu veux. En plus... vous en avez perdu deux. C'est un bon moment pour prendre du recul..."

C'est ce que j'aurais fait, moi. Je serais reparti, pour frapper plus tard. Comme avec Léo. Je me suis fait avoir, je suis parti, et j'ai frappé plus tard. Je prend une inspiration, que j'essaie de faire silencieuse. Ça ne marche pas beaucoup... mais j'essaie.

Encore attentif, Vince ne bougea pas. Il attentait le bon moment, lui-aussi, qui semblait approcher. Lentement mais sûrement, plus le renégât approchait d'Heimpher.

Justement, Silas avança encore, assez près pour presque toucher Heimpher. Le chasseur sentit d'ailleurs son souffle, mélange entre chaleur et odeur de sang, mélangée à la salive. Silas le renifla, attentivement. Il eut un grondement, tout bas, sa queue s'agitant doucement, de gauche à droite encore.

- J'aurai pas ce que je veux... tu penses?

Sa queue donna un coup contre le corps, l'écartant du chemin et l'envoyant sur le côté de la rue, dans un son mât désagréable. Il gronda un peu, puis lécha leeeentement le visage d'Heimpher, sans aucun mouvement brusque.

Les crépitements se firent entendre. Elle ne put les retenir alors que son regard restait fixé sur Heimpher.

Sur son amant.
Sur son homme.
Sur son mâle.

Lentement. Milimètre par milimètre, seconde par seconde, la chaine se souvevait de son corps, les dragues descendaient, cachées dans son dos, rasant le sol.

Tout d'un coup, la vie de Needles n'avait AUNCUNE importance. Aucune vie, sauf une, n'en avait. Tout ce qui importait, c'était la vie d'Heimpher.

Quoi dire?

Elle avait rien à dire.

Alors lentement, comme un félin chasse sa proie, elle se préparrait à attaquer.

Silas approche encore... et... quoi? Le connard... le connard! Il s'en permet... c'est pas parce que tu es plus gros que moi que je ne peux pas te mettre en pièces... Je m'essuie le visage en grondant, profondément. Un grondement d'avertissement.

Et là, j'entend les crépitements. Putain, Aïra... garde ton calme. On est là pour la tête... Je lui envoie un regard sévère, puis je tourne mon attention sur Silas. Il veut se fouttre de ma gueule? On va faire ça à deux. Gagner du temps pour les autres... Bordel, ma tête tourne.

"J'suis à ton goût l'gros?"

Je recule un peu. Juste un peu, pour qu'il me suive. Qu'ils aient une chance.

Vince toucha le coude d'Aïra, doucement, subtilement, pour attirer son attention. Il lui indiqua le corps d'un mouvement de tête, duquel il s'approcha un peu. Le regard rivé sur Silas, il se pencha et tira sur le corps, lentement.

Silas tourna la tête vers les crépitements. Ses iris s'étirèrent et sa queue frappa le sol, lourdement. Comme s'il venait de se rappeler la présence des deux autres. Mais Heimpher parla, et son attention revint sur lui. Le chasseur recula, et Silas avança. D'un mouvement un peu plus brusque, dans un genre de spasme agressif.

- Manquerait un peu de sueur, et ça serait parfait... Qu'est-ce que tu cherche, hein?

Le corps était là, proche d'être accessibe. Il ne manquait qu'un peu de temps...

L'attention d'Aïra arriva sur le corps. Elle se concentra dessus.

Tu as de la chance, ma vieille, se dit elle. Il a rattrappé ta bourde. Fout pas tout en l'air. Souviens toi de tes enseignements.

Elle fixa un point, un instant, se concentra pendant quelques secondes et se calma. Dans un mouvement fluide et rapide, tel une danse, elle se rapprocha du cadavre, sa chaine se mouvant avec elle sans bruit, une lame se logeant subtilement dans sa main, l'autre toujoirs caché, rasant le sol, derrière eux.

Les crépitements cessèrent, sous contrôle.

Elle attendit. En bon petit soldat.

Son mouvement me rend nerveux. Agressif, aussi. Je regarde les yeux de Silas, longuement. Manquerait de la sueur, hein? Bordel... c'est triste qu'on se soit pas rencontré autrement que comme ça. Je pense qu'on se serait bien entendus. Dommage.

Je ne recule pas, mais cette fois, je lui saisis le museau, solidement. Je l'oblige à baisser la tête et je le fixe dans les yeux. Longuement, sans flancher. Une guerre de regard, d'instincts et de grondements, qui commencent à se faire entendre dans le fond de mon corps.

"J'cherche rien. On va prendre c'qu'on veut. Pis on va partir. T'as pas envie de te tapper toute la merde que ĉa ferait, si tu nous poursuis. Tu seras pas satisfait. J'te fais un deal... Tu nous fous la paix, là, pis on se fait une partie de chasse quand j'vais mieux... ça t'va?"

Je lâche son museau... et je le làche à mon tour. Sur le bord de la gueule, avec un grondement amusé. On peut jouer à ça, si ça donne plus de temps à ma chauve-souris.

Vince termina de ramener le corps. Son attention se tourna vers la tête, qu'il examina non sans un air de dégoût. Heimpher ne l'Avait pas manqué, à un point tel que les traits étaient méconnaissables. La bouche était encore là, bien sûr, et il eut de la difficulté à l'ouvrir. Il fit signe à Aïra, par contre, lui indiquant l'endroit où elle devait couper. Avec Myriam dans leurs rangs, il savait où se trouvaient les glandes.

Silas, lui, eut un grondement sourd quand il se fit saisir le museau, encore plus en se faisant baisser la tête. Il montra les crocs, donna un solide coup sur le sol et toisa Heimpher du regard. Les deux grondèrent, communiquèrent de cette manière toute animale...

...puis il se mit à rire. Le deal d'Heimpher semblait l'amuser au plus haut point. Son rire augmenta alors que le chasseur le léchait, et il se redressa. Debout, sur ses pattes arrière, il était énorme.

- Deal. Si tu prends trop de temps... je commence sans toi... Pas nécessairement avec toi. Oblige moi pas à attirer ton attention... avec ce genre de proies là.

Il tourna la tête vers les deux autres, gronda, puis se remit à quatre pattes. Il leur jeta tous un coup d'oeil... puis tourna les talons. Pour simplement partir, en continuant de rire pour lui-même, tout bas.

Aïra, calmement, ramenna l'arme au dessus de sa tête et proceda, minucieusement.

Elle réussit sans trop d'effort et fut relativement fière de ne pas avoir touché le couteau.

Silas eu sa réflexion envers et cela la fit rire. Doucement, dans son masque.

Alors qu'il s'éloignait, elle murmura.

-J't'attend, connard. Ammenne toi...

Elle expira et prit la tête par les cheveux. Elle se retourna vers Heimpher.

-Allons y.

Silas s'en va. JE ne le laisse pas paraître, mais je suis surpris. Il est parti... ça a marché! C'était tout un essaie, ça... et là, je me sens vidé. Juste... épuisé, endolori et engourdis. L'adrénaline s'en va, et toutes mes forces aussi...

J'approche des deux autres. Je gronde un peu aux paroles d'Aïra. J'espère qu'il ne l'a pas entendu... mais je pense pas. Ça doit pas... Elle a la tête, là, et je soupirs. Oui, on part. On perd plus de temps...

"...j'vais faire mon possible pour pas traîner de la patte. On bouge..."

Je me mets en mouvement, avec elle. J'ai de la difficulté... mais je fais des efforts, au moins.

Aïra s'assura que Heimpher suive, relayant la tête à Vince.
Elle surveilla les allentours les deux lânes virrevoltant autour d'eux.

Le trajet fut sans encombre et le soulagement fut palpable lorsqu'ils arrivèrent au QG. Elle laissa Vince se charger du paquet, elle se concentra sur Heimpher.

Elle retira son masque, lui prit la patte et lui embrassa, une fois la porte refermée.

-On est pas mort, Love. T'avais raison...

Elle lui sourit.

Finalement, on arrive chez les mercenaires. Je suis encore crevé, totalement. C'est même pire. Je pense que je vais passer quelques jours à ne rien faire, après ça... Ouais. On entre, le chien part avec la tête et ma chauve-souris me prend la patte. Elle retire son masque et embrasse ma main, ce qui me fait sourire. Lâchement, mais au moins, c'est un sourire.

J'avais tellement raison, heh. On a eu de la chance. Je la prend dans mes bras, sans avertir, et je me fous le nez dans ses seins, par-dessus son manteau. JE respire son odeur, un peu plus calme.

"...j'suis pas juste con. J'suis logique aussi, des fois..."

Je gronde, et finalement, je suis obligé de m'Asseoir. Mes pattes ne veulent plus. Trop d'exercice, trop de tout... et je sens encore le venin qui fait effet. Ça va me rendre barjo. Au moins, on est là et on va bien.

"...c'est triste.... en temps normal, Silas c'est mon genre de bête..."

J'ai un gloussement, pour détendre l'atmosphère.

Aïra se laissa faire en riant doucement, joyeusement. Elle lui prit le visage à deux mains et lui fit quelques baiser sur le front et les joues. Elle resta là, enlacée.

-On va allez dormir, hein, Love... Je penses qu'on en a--

-AÏRA GWENETH CHEYENNE LAARABAT LITTLEROCK!!!

Aïra se raidit, une expression à mi-chemin entre la surprise et l'appréhention d'une mort certaine et prématurée.

-eh... merde...

Elle se sortit de ses bras et fot face à la furie. Sa mère.

Le petit bout de femme se dirigeait vers elle, entourée de Myriam et Kharl. Aïra tenta une approche douce.

-Salut mamaaaAAAAAH AAAAH!

La presque quarantenaire la saisit par l'oreille et la força de se pencher à sa hauteur.

-Tu veux mourir, c'est ça?! ET ME FAIRE MOURIR PAR LA MÊME OCCASION?!

Aïra s'essaya à un sourire.

-Mais, tu vois, on est pas--

-NE M'INTÉROMP PAS JE N'AI PAS TERMINÉ! Partir ainsi, sans détail, On vient me chercher, on m'amenne ICI ET ON ME DIT QUE TU ES PARTIT CHERCHER JE NE SAIS QUOI ALORS QU'UN MONSTRE ÉNORME OU JE NE SAIS PAS RODE DANS LA VILLE?!

-Mama...

-T'ES SUICIDAIRE, MA PAROLE?! J'AI RIEN DIT POUR LES ESCURTIONS NOCTURNES, J'AI RIEN DIT POUR LAISSER MA FILLE AVEUGLE SE BALADER DANS LES RUES--

-Mama.

-J'AI MÊME RIEN DIT POUR LE MERCENARIAT CAR, avouons le, c'est un noble métier. MAIS LE FAIT DE PARTIR TE BATTRE COMME UNE CONDAMNÉE À MORT--

-Mama!

-QUOI?! Hurla t-elle en la lachant.

Myriam se pencha vers Kharl et lui murmura.

-Elle me terrifie... je sais pas comment tu fais...

Aïra soupira en se frottant l'oreille et tendit la main vers son amant.

-Voici Heimpher, dont je te parlais. Il a besoin d'anti venin et on a besoin d'allez dormir.

Reina observa Heimpher, sans émotion. Puis son expression changea, elle soupira et elle s'avança vers lui pour lui soutenir un bras.

- Je vous en prie, laissez moi vous aider, Monsieur Heimpher.

Elle lui fit un sourire, elle ressemblait beaucoup à Aïra. Cette derniere vint d'ailleur aider. Sa mère la fusilla du regard.

-On en reparlera.

Ils se dirigèrent vers l'infirmerie.

Ma petite chauve-souris me smooch et je gronde doucement. Aller se reposer... j'en rêve presque... Puis vient ce genre de suite de noms bizarres, dont j'en reconnais juste un. Je me crispe, confus, et Aïra se lève. Arrive une autre Aïra, plus vieille et plus petite, qui commence à lui crier après...

Je n'aime pas ça. Je le fais savoir en grondant, profondément. Quand elle la pince par l'oreille, je me redresse presque, mais mes jambes ne veulent pas. Je gronde tout de même et ma gueule recommence avec son écume. Bordel...

L'attention se tourne sur moi. Mon regard est de braise, un peu hostile. Mes instincts sont en rogne. On ne brasse pas ma chauve-souris, même si on est une maman chauve-souris! Bordel... Je les regarde, je soupir longuement. On s'observe, et elle approche, pour me prendre un bras. Aïra fait de même, et semblerait que jje dois bouger. Bon... faisons ça.

Je me lève, lourdement. J'ai l'impression de peser dix fois plus que tantôt. Je me traîne, avec leur aide, jusqu'à l'infirmerie.

"...fac z'êtes maman chauve-souris, c'est ça?"

J'espère franchement que c'es un oui assuré. Sinon... on ne touche pas à Aïra.

Elle eu un sourire et regarda Aïra.

-La Chauve Souris... ça te va bien. Oui, c'est moi.

Aïra eu un sourire gêné et se colla plus à Heimpher.

-Tout doux, Love. Elle est pas méchante... c'est une maman ours, c'est tout...

Ils arrivèrent à bon part, Aïra entra.

-Alors Doc, comment ça avance?

Elle partit voir Needles.

Le groupe entra dans l'infirmerie. Myriam resta dehors, et seul Kharl entra avec eux. Les gens dans la pièce s'affairaient, rapidement. Vern était accompagné d'un assistant, qui l'aidait sans poser de questions. ILs préparaient visiblement l'anti-venin, chose qui prenait du temps.

- Ça avance, mais ce n'est pas prêt. Au moins, vous n'avez pas prit trop de temps...

Vern soupira et continua son travail. Son assistant, lui, alla changer le soluté de Needles, rapidement. D'ailleurs, le docteur semblait dans un sale état. Ses traits étaient tirés, ses yeux injectés de sang. Il avait besoin de l'aide respiratoire, qu'ils devaient passer leur temps à nettoyer, comme il saignait du nez. Il ne bougeait pas beaucoup, mais il était encore conscient. Son regard se tourna sur Aîra quand elle approcha, mais il ne fit rien d'autre.

Puis, une voix se fit entendre. Du lit du fond, accompagnée par le pelage roux.

- ...hey... vous allez bien...

Reina resta à l'écart, retournant auprès de Kharl et passa un bras autour de sa taille en posa sa tête contre son torse.

Aïra entendit la voix du renard et se précipita vers lui.

-Bill... Putain, tu vas bien... oui, tout va bien, t'en fais--

Elle le vit. Un bras en moins, couché, les traits tirrés.

-Oh... non...

Elle s'acroupie près du lit, lui caressa la tête, lui prenant la patte.

-Je suis désolé, Billy... murmura t-elle, sous le choc, les yeux dans l'eau.

Kharl serra doucement la maman chauve-souris contre lui et la consola presque. Il lui donna de la douce attention, tranquille avec elle.

Dès que Billy bougea, Vern se précipita sur lui. Rapidement, il vint l'empêcher de trop bouger.

- Doucement Billy... Ne bouge pas trop.

Le lapin jeta un oeil à Aïra, s'assura que son patient s'en sortait bien, puis, retourna à ce qu'il faisait, en sautillant. Il passa demander à Heimpher comment il se sentait, mais le chasseur le repoussa gentiment.

De son côté, Billy lui fit un tout petit sourire. Il semblait franchement content de la voir, malgré son état pitoyable.

- ...ça va... je suis encore vivant... ça prend plus que ça pour enlever... la peau du renard rusé...

Il eut un gloussement, qui se changea en un chignement de douleur. Puis, à la main sur sa tête, il la colla un peu. La fatigue le prenait, rapidement, mais il restait concentré sur la présence d'Aïra.

Elle le regarda, lui fit un sourire triste. Elle se redressa et lui embrassa le front.

-Repose toi, renard rusé... Si tu acceptes la présence de ma mère humaine à tes côtés, nous reviendroms te distraire un peu, te chanter quelques trucs. Dans tout les cas, je vais revenir te voir, après avoir dormi...

Elle s'essuya la joue et reniffla avant de lui embrasser de nouveau le front et de retourner vers Heimpher. Elle se colla à lui, sans se soucier du regard de sa mère, entre curiosité et tendresse.

Lorsque sa fille accrocha son regard, elle lui murmura de loin, qu'elle puisse lire sur ses lèvres: je m'excuses.

Aïra eu un sourire en coin et lui fit un coeur avec les doigts, mollement, fatiguée. Elle murmura à Heimpher:

-Tu vois... une maman ours... elle a juste peur... et on est tous fatigués...

Elle bailla.

-Très fatigués...

Elle regarda Vern.

-Hey doc, vous pensez qu'on a le temps de dormir un peu avant que vous finissiez...?